• La dictature du prolétariat (Partie 53)

    L’impérialisme, c’est la guerre. Il n’a, malgré les revers subi, pas changé de nature : c’est la course au profit maximum, l’expansion économique suivie de l’expansion militaire. C’est là une loi objective indépendante de la volonté des hommes. « La guerre est la continuation de la politique » (Clausewitz) : sans indépendance militaire, pas d’indépendance politique, et donc pas d’indépendance économique.

    Par exemple, la politique étrangère et militaire française comporte deux aspects : d’une part la conquête et la défense de zones d’influence dans le monde et notamment en Afrique et Méditerranée, d’autre part la défense nationale proprement dite.

    Pour ce qui est du premier aspect, il convient de le condamner sans réserve au nom de l’internationalisme prolétarien. Il convient, en leur accordant toute confiance, de soutenir sans réserve les peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, victimes de l’impérialisme, du colonialisme et du néo-colonialisme français.

    Le second aspect de la politique militaire du gouvernement des monopoles capitalistes, est la prétention de s’opposer au contrôle, aux brimades et au pillage des superpuissances : en paroles la bourgeoisie monopoliste se présente comme soucieuse de l’indépendance nationale. Mais la fraction, de la bourgeoisie compradore, la bourgeoisie monopoliste est étrangère à la nation. D’une part, elle défend ses profits, mais d’autre part elle n’est pas prête à affronter un éventuel agresseur. Le « patriotisme » bourgeois s’est confondu bien vite en France, immédiatement après la Révolution de 1789, avec le chauvinisme : il a servi jusqu’en 1918 à tromper le peuple, à faire combattre le peuple pour défendre les intérêts sordides de la bourgeoisie impérialiste.

    Le patriotisme est inséparable de son contenu de classe : patriotisme bourgeois, ou patriotisme prolétarien.

     

     

    1. LA SITUATION INTERNATIONALE

     

    Qu’est-ce que notre époque ? La bourgeoisie se plaît parfois à parler d’accélération de l’histoire, accumulant à plaisir les conquêtes technologiques et scientifiques. Le prolétariat parle d’accélération de la révolution et il observe ce qui se passe :

      • 1917 : les peuples de Russie secouent le joug tsariste, et créent le premier « Etat soviétique ». Ils sont rejoints en 1945 par de nombreux peuples d’Europe centrale.

      • 1949 : le peuple chinois a fait sa révolution ; depuis il n’est pas un peuple qui n’entreprenne sa lutte contre l’ennemi commun.

     

    Depuis 1917, l’histoire s’accélère dans cette époque qui est encore la notre, celle de l’impérialisme agonisant,

    « L’époque historique, dit Mao Tsetoung, où dans le monde entier le capitalisme et l’impérialisme courent à leur perte, où dans le monde entier le socialisme et la démocratie populaire marchent à la victoire. »

    A l’issue de la Révolution d’Octobre 1917, Lénine a indiqué :

    « La journée de demain, dans l’histoire mondiale, sera justement celle du réveil définitif des peuples opprimés par l’impérialisme et du commencement d’une longue et âpre bataille pour leur affranchissement. »

    Ce grand jour est là, et les peuples sont effectivement entrés en lutte. Parmi eux, ceux d’Asie, d’Afrique, et d’Amérique latine combattent en premières lignes, car, dans cette zone du monde, convergent les contradictions du monde contemporain : la contradiction qui oppose nations opprimées et impérialisme, la contradiction qui oppose prolétariat et bourgeoisie dans les pays capitalistes, la contradiction qui oppose les pays capitalistes entre eux, et la contradiction qui oppose l’impérialisme et le socialisme.

    L’époque qui commence avec Octobre 1917 reste notre époque ; et l’essence de l’impérialisme reste « la rivalité de plusieurs grandes puissances tendant à l’hégémonie » (Lénine).Mais les chefs de file de l’impérialisme ont changé.

    L’impérialisme britannique qui contrôlait un empire où « jamais le soleil ne se couchait », est relégué au second rôle ; l’impérialisme hitlérien a été décapité par le gigantesque effort des peuples, l’Union soviétique en tête. A partir de la mort de Staline, il y a eu deux chefs de file : l’impérialisme américain et le social-impérialisme soviétique.

    Sorti considérablement renforcé de la seconde guerre mondiale, l’impérialisme américain a jeté ses tentacules sur le monde entier pour le dominer. Après trente années, il a dû baisser pavillon, sans toutefois cesser de tenter son rêve d’hégémonie mondiale. Affaibli économiquement (sa part dans la production industrielle mondiale est passée de 53,3 % à 32,4 %, et les exportations de 41,3% à 16 % de 1948 à 1970) l’impérialisme américain est atteint sur le plan politique. Cette situation de déclin confirme l’analyse de 1947 de Mao Tsetoung :

    « Le boom du temps de guerre aux Etats-Unis n’est que temporaire. Leur puissance n’est que superficielle et passagère. Des contradictions irréconciliables tant à l’intérieur que sur le plan international menacent quotidiennement comme un volcan l’impérialisme américain ? L’impérialisme américain est assis sur un volcan. » (216)

    Le social-impérialisme est nouveau venu sur le plan international. Reniant la ligne prolétarienne, les révisionnistes ont transformé le premier Etat socialiste en un nouvel Etat impérialiste, qui renoue avec l’impérialisme des anciens tsars. C’est un impérialisme qui use des mots du socialisme et de l’amitié pour mieux dominer.

     

    1. BOURGEOISIE NATIONALE ET BOURGEOISIE COMPRADORE

     

    L’impérialisme, c’est la guerre. Il n’a, malgré les revers subi, pas changé de nature : c’est la course au profit maximum, l’expansion économique suivie de l’expansion militaire. C’est là une loi objective indépendante de la volonté des hommes. « La guerre est la continuation de la politique » (Clausewitz) : sans indépendance militaire, pas d’indépendance politique, et donc pas d’indépendance économique.

    Par exemple, la politique étrangère et militaire française comporte deux aspects : d’une part la conquête et la défense de zones d’influence dans le monde et notamment en Afrique et Méditerranée, d’autre part la défense nationale proprement dite.

    Pour ce qui est du premier aspect, il convient de le condamner sans réserve au nom de l’internationalisme prolétarien. Il convient, en leur accordant toute confiance, de soutenir sans réserve les peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, victimes de l’impérialisme, du colonialisme et du néo-colonialisme français.

    Le second aspect de la politique militaire du gouvernement des monopoles capitalistes, est la prétention de s’opposer au contrôle, aux brimades et au pillage des superpuissances : en paroles la bourgeoisie monopoliste se présente comme soucieuse de l’indépendance nationale. Mais la fraction, de la bourgeoisie compradore, la bourgeoisie monopoliste est étrangère à la nation. D’une part, elle défend ses profits, mais d’autre part elle n’est pas prête à affronter un éventuel agresseur. Le « patriotisme » bourgeois s’est confondu bien vite en France, immédiatement après la Révolution de 1789, avec le chauvinisme : il a servi jusqu’en 1918 à tromper le peuple, à faire combattre le peuple pour défendre les intérêts sordides de la bourgeoisie impérialiste.

    Le patriotisme est inséparable de son contenu de classe : patriotisme bourgeois, ou patriotisme prolétarien.

     

     

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