• La dictature du prolétariat (1)

    Les classes possédantes réactionnaires se sont appuyées sur son premier aspect pour renforcer leur domination sur les masses. Quant au peuple, il a sans cesse mis en valeur le second aspect, celui d’une société terrestre plus juste et plus égalitaire : par ce côté, le christianisme est l’ancêtre du socialisme.

     

    LA DICTATURE DU PROLETARIAT

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    INTRODUCTION

     

     

     

    QU’EST- CE QUE LA PHILOSOPHIE ?

     

     

     

    Questions de Méthode

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    La seule philosophie possible à notre époque repose sur le matérialisme dialectique et le matérialisme historique. C’est une philosophie qui propage l’athéisme et lutte contre l’idéalisme et le dualisme (âme-corps). Elle a pour tâche de démystifier l’ensemble de la vieille philosophie. C’est une philosophie qui prend parti : elle est du côté des ouvriers qui sont aujourd’hui, dans la société, les seuls producteurs de richesses.

     

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    L’histoire de la philosophie est une perpétuelle lutte du matérialisme contre l’idéalisme. Il faut remettre les ouvrages consacrés, tels les œuvres de Platon, la Bible, etc. à leur juste place.

     

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    La conscience et le corps sont un. Leur distinction et leur opposition sont des vues de l’esprit, des faits culturels. Seule existe l’unité des deux. Un esprit malade, c’est aussi un corps malade, et inversement. Il faut prendre soin à la fois de l’esprit et du corps. L’un ne peut vivre sans l’autre, et l’un périra avec l’autre. Pour être en bonne santé, il faut la gymnastique de l’esprit et du corps.

     

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    Seuls existent la nature, l’histoire, la société et l’individu. Le reste : dieu et la religion, l’âme et l’au-delà, sont des inventions humaines, des fantasmes. Il faut chasser ces bêtes malfaisantes, les détruire et les exclure même du vocabulaire. C’est une lutte de la lumière contre l’obscurité, du matérialisme contre l’idéalisme.

     

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    Certains s’imaginent qu’à la base de la philosophie se trouve un ensemble de questions, de problèmes, que chaque homme, peu importe l’époque à laquelle il vit, se pose nécessairement. Il y aurait éternellement les mêmes problèmes et chaque philosophe apporte à ces problèmes ses propres réponses. C’est une conception idéaliste de la philosophie, qui conçoit l’esprit avant la matière.

    Les personnes qui conçoivent ainsi la philosophie, étudient l’histoire de la philosophie ou un auteur philosophique particulier, comme détachés de toute réalité économique et sociale. Ils étudient tel système d’idées en soi et pour soi-même, et s’enferment dedans : ils en font un monde en dehors du monde réel où nous vivons.

     

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    En Occident, le principal responsable de tous les maux et maladies, la perversion même de la conscience, c’est la philosophie idéaliste et sa manifestation principale, le christianisme. La matérialisation de cette idéologie des classes possédantes a été l’Eglise en tant qu’institution. La meilleure arme contre cette idéologie, c’est le développement des sciences et de la technique, et l’esprit scientifique. La mise à mort de cette immondice a déjà commencé : il faut l’achever et répertorier tout le mal qu’il a pu causer. Porter cette œuvre de destruction à un niveau supérieur c’est, concrètement, détruire le capitalisme et construire le socialisme.

     

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    Toute philosophie se rattache à un sol : elle a un fondement dans l’histoire du monde. C’est pourquoi l’étude d’un philosophe a pour première condition l’étude de l’époque dans laquelle il se situe. Les philosophes, au cours de l’histoire, n’ont fait que répondre, dans leurs systèmes, aux questions de leur temps : il est indispensable de les resituer dans leur époque. Vouloir les actualiser et les ramener à des choses connues et contemporaines, c’est trahir leur pensée réelle. Ce qui est premier dans l’étude de la philosophie, c’est l’étude du matérialisme historique : c’est le père de la philosophie.

     

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    Chaque philosophe est le représentant d’une classe et d’une couche sociale : il vit, travaille, étudie dans des conditions données, auxquelles renvoie son système de pensée. Ce qu’il élabore, c’est un discours sur sa réalité : il défend ses propres intérêts et ceux de sa classe. C’est d’abord un homme politique, même s’il s’enferme dans sa tour d’ivoire. C’est pourquoi, lorsque l’on commence l’étude de la philosophie, il faut bien distinguer d’une part, ce que le philosophe a vraiment dit, et qui renvoie à son époque, et d’autre part, ce que la tradition fait dire au philosophe, les différentes manières dont on a récupéré et retraduit, aux différentes époques de l’histoire, ce qu’a dit le philosophe.

    Il y a le Platon, noble athénien du IV° siècle avant notre ère, qui édifie un système philosophique et politique complet répondant aux questions que lui-même, en tant que représentant d’une couche sociale aristocratique, se pose. Il y a également le Platon christianisé, récupéré et relu par différents pères de l’Eglise, et d’autres philosophes. Il y a donc des dizaines de Platon dans l’histoire de la philosophie, que l’on ne peut dissocier dans l’étude, mais qu’il faut néanmoins distinguer.

     

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    La philosophie est donc une étude critique d’un ensemble culturel d’idées, afin de le resituer à une époque donnée, à une classe donnée. Aujourd’hui, au début du XXI° siècle, il, faut mettre la philosophie au service du prolétariat, c’est-à-dire que Platon – ou la critique de Platon -- que toute la philosophie -- ou la critique de toute la philosophie – est une étude servant le prolétariat.

     

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    Si le matérialisme historique est le père de la philosophie, la science en est la mère. Il y a un progrès de l’ensemble de l’humanité vers plus de lumière. La philosophie matérialiste et la science s’entraident mutuellement dans la lutte contre l’idéalisme et la métaphysique, contre l’ignorance et l’erreur.

    La philosophie doit répandre l’esprit scientifique et une conception scientifique du monde, en aidant à dégager le noyau rationnel et scientifique.

    Dans la philosophie se reflètent nécessairement les trois mouvements révolutionnaires : lutte de classes, lutte contre la nature et expérimentation scientifique.

     

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    Aujourd’hui, la seule philosophie possible, la seule ayant de l’avenir, est et sera de plus en plus, prolétarienne et socialiste. Elle est l’affaire des masses. Si elle est à la fois connaissance et action, connaissance pour mieux agir, rectifier ses erreurs, faire moins d’erreurs, action pour appliquer les nouvelles connaissances, cette action est le point de départ de la formation d’une morale socialiste.

     

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    La philosophie prend parti, le parti du prolétariat : c’est là aujourd’hui le point de vue le plus scientifique, le seul scientifique. C’est pourquoi elle combat la fausse « objectivité » bourgeoise, qui se veut au-dessus des classes, au-dessus de la réalité historique. Cette « objectivité », en dehors de la réalité, n’existe pas, elle n’est qu’un épouvantail pour faire peur et empêcher toute critique.

     

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    Il y a un aspect ultra réactionnaire du christianisme, c’est la défense de l’ordre établi – « Rendez à César ce qui appartient à César » -- et l’appel à l’égalité dans un « autre » monde que le monde réel – « Mon royaume n’est pas de ce monde » --. Les Juifs de la Palestine attendaient un dirigeant capable de les libérer de l’oppression romaine : ils voulaient entreprendre une guerre de libération. Les esclaves de l’empire romain désiraient la liberté, être considérés comme des hommes tout simplement et non plus traités comme du bétail. Ils voulaient une libération dans ce monde-ci et non pas une promesse de libération dans l’au-delà, après la mort, car ils souffraient dans ce monde-ci.

    Il y a également un aspect révolutionnaire du christianisme, c’est la volonté de faire régner sur la terre un ordre plus juste et plus égalitaire que l’ordre établi – « Que votre règne arrive sur la terre comme au ciel ». Le christianisme, en ce sens, a porté un coup de boutoir contre le système esclavagiste, et les dominateurs romains l’ont bien compris, en persécutant justement les premiers chrétiens.

    Les classes possédantes réactionnaires se sont appuyées sur son premier aspect pour renforcer leur domination sur les masses. Quant au peuple, il a sans cesse mis en valeur le second aspect, celui d’une société terrestre plus juste et plus égalitaire : par ce côté, le christianisme est l’ancêtre du socialisme.

     

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