• La Corde et le Serpent (Première partie)

    Ramana Maharshi : « Vous n’avez pas d’autre alternative que de reconnaître le monde comme imaginaire, si vous recherchez la vérité et rein que la vérité. Pour la simple raison que tant que vous n’aurez pas abandonné l’idée que le monde st réel, vous serez toujours à sa recherche. Si vous prenez l’apparence pour la réalité, vous ne connaîtrez jamais la véritable réalité, alors que pourtant cette réalité seule existe. Ce point est illustré par l’analogie du serpent et de la corde. Vous pouvez avoir l’illusion qu’un bout de corde est un serpent. Tant que vous pensez que la corde est un serpent, vous ne pouvez pas voir la corde en tant que telle. Le serpent illusoire, non-existant, devient pour vous une réalité, tandis que c’est la corde qui paraît entièrement non-existante. »

    La Corde et le Serpent (Première partie)

     

    Méthode :

     

    Univers –Sens –Idées -Mots- Paroles. Lorsque l’on aborde l’univers, dans lequel je suis compris, interviennent successivement les cinq sens, qui traduisent les impressions en idées, elles-mêmes deviennent des mots, puis des paroles. Et ce sont là au moins quatre sources d’erreurs, d’illusions et de mensonges.

    Comenius dit que :

    « L'objet, l'idée de l'objet et le mot sont des notions corrélatives, liées par des rapports mutuels, car les idées (les concepts) sont les images, les reflets d'objets dans notre conscience, alors que les mots reflètent les idées.

    D'où il ressort, de toute nécessité, qu'on doit, tout d'abord, montrer aux hommes des choses (des objets) afin que, les regardant, ils se créent des représentations (des idées) de ces choses et apprennent, par la suite, à nommer ce qu'ils saisissent.

    Et toujours, il faut que ces trois entités, a) l'objet ; b) l'idée ; et c) la parole, aillent ensemble. Et encore, que d'abord l'objet soit présenté, que sa présentation soit suivie d'une explication qui nous permette de nous en faire une idée juste, et qu'enfin l’objet reçoive un nom. »

    Comment retrouver l’Univers au bout de cette chaîne ? Comment exprimer la Vérité de l’univers. Un moyen pour se rapprocher d’une expression la plus proche possible de la vérité de l’univers est sans doute d’utiliser des images.

    Comenius : Comprendre les choses isolément (comme on le voit couramment) a quelque chose de fragmentaire ; mais comprendre l'harmonie des choses, leurs rapports et interdépendances – voilà ce qui répand dans l'esprit une lumière vive dont tout est éclairé. »

    Le jeu est le miroir de la réalité. Shiva – le Tout – à la fois crée, maintient et détruit, mais demeure éternellement. Shiva danse : la danse naît, se développe et meure.

     

    PREAMBULE :

     

    A) Au niveau collectif de la Loge : Egoïsme

    La maladie, la vieillesse et la mort

    En creux à cette sentence, par expérience, ce que nous vivons, les uns et les autres, étant donné notre âge, c’est la maladie, la vieillesse et bientôt, sans aucun doute, la mort. Cela aussi, selon un pont de vue, est la vérité du monde, en tout cas de notre monde. Et cette vérité-là est temporelle, car elle appartient au temps. Entre l’Eternité et le Temps, la thèse est la suivante : Si nous manifestons l’une et l’autre, par le Soi et par l’ego, il en résulte deux façons d’appréhender le rite écossais ancien et accepté, selon que, au niveau de la Loge, ou au niveau individuel, nous donnons la priorité, soit à l’éternel, soit au temporel.

    Ainsi, chaque loge peut être, soit un égrégore, où trône le Soi, soit une association qui est un bal des ego.

    Je ne vous raconterais pas d’histoires : comme vous, j’ai un corps, un mental une ego. Comme vous, ce corps est né, et je sais qu’il va mourir. C’est la ligne horizontale du Temps, qui va de la naissance à la mort du corps. L’initiation permet d’ouvrir à la Réalité : la ligne verticale, principe éternel, hors du temps et de l’espace, le Soi.

    Quand les disciples du sage indien, Ramana Maharshi, ont appris qu’il allait mourir, ils l’ont supplié de rester encore un peu avec lui. Sa réponse a été : « Mais où voulez-vous que j’aille ? » Le malentendu entre le maître et ses disciples provenait du fait que ces derniers confondaient le corps du maître, appelé à disparaître, et le Soi universel. La question est : à qui le « Je Suis » va-t-il s’identifier, au corps ou au Soi ?

     

    1) On peut imaginer deux cas :  

    D’un côté, une loge qui se préoccupe de ses membres les plus âgés, ainsi que des membres malades (Alzheimer, impotence, etc.). Cette loges, chaque année, a minima, adresse un courrier à ces membres absents, courrier accompagné d’une revue maçonnique. Et parfois, la loge pousse l’amour fraternel jusqu’à organiser le transport de ces frères, éloignés par l’âge ou la maladie, pour les faire venir au moins une fois l’an, à une tenue, afin de présenter ces membres méritants aux plus jeunes frères et aux dernières recrues, ceci permettant de perpétuer leur mémoire et de maintenir un lien chaleureux, ceci par delà l’âge et la maladie.

    D’un autre côté, il y a la loge qui a coupé les ponts avec ses frères les plus anciens, les considérant comme inutiles, et même une charge pesante pour la loge. Les membres de cette loge là se jugent eux-mêmes, et par leur comportement indécent, ils dévoilent, par delà l’hypocrisie, leurs conceptions réelles de l’idéal maçonnique et des relations fraternelles qui devraient souder des frères initiés.

    La sentence : « La vérité du monde est éternelle et vient de l’Eternité » renvoie directement au comportement des frères de la première loge, et s’oppose frontalement au comportement des frères de la seconde loge. C’est ce que je vais démontrer dans mon travail de ce jour. C’est ce que l’on peut appeler les deux voies du rite écossais ancien et accepter. Dans le premier cas, les frères font l’effort d’appliquer l’idéal maçonnique, même s’il cause quelques tracas : il ont su créer un égrégore fraternel, qui a un cœur, l’amour fraternel, et une colonne vertébrale, la Règle. Cette loge conserve la mémoire des frères absents et sait perpétuer le lien fraternel. Dans le second cas, la « franc-maçonnerie » est un miroir aux alouettes, sans cœur et sans colonne vertébrale, une simple association de services profane, sûrement pas une loge maçonnique au sens plein du terme.

    2) Dans la question qui est posée, chaque mot a son importance, et il est demandé qu’est-ce qu’INSPIRE cette sentence : « La vérité du monde est éternelle et vient de l’Eternité ». L’inspiration est le « mouvement intérieur, l’impulsion qui porte à faire, à suggérer ou à conseiller quelque action », et cette faculté se trouve entre l’intuition et l’illumination. Il convient de faire en sorte de toujours être guidé par la raison et l’expérience personnelle, mais le terme d’inspiration laisse une très grande liberté pour traiter le sujet.

    La première voie du rite écossais ancien et accepté est « La vérité du monde est temporel (la maladie, la vieillesse et la mort), et vient du Temps ».

    La seconde voie du rite écossais ancien et accepté est : « La vérité du monde est éternelle et vient de l’Eternité ».

     

    B) Au niveau individuel du franc-maçon : Vanité

    Travail sur soi et appétit de « différences » des Hauts grades. Les Frères voient. Et jugent.

     

    INTRODUCTION : La corde et le serpent

    Dans une histoire traditionnelle, un homme voit une corde, au crépuscule, dans la pénombre, et, la prenant pour un serpent, est effrayé sans raison. Il s’agit d’une illusion. Le substrat du serpent, c’est la corde. Tant que dure cette perception illusoire, la corde n’est pas perçue en tant que telle. Ainsi, l’illusion a une part de vérité, et la réaction de peur de la personne est vraie aussi.

    Il en est de même du monde et de la vérité du monde. Le monde est perçu comme espace, temps et causalité. Il est notamment, maladie, vieillesse et mort. Mais, selon la sentence, cela est illusion. Le substrat du monde est éternel, et il s’agit de l’Eternité. C’est la vérité du monde. Lorsque le monde cesse d’être perçu comme espace-temps, perception illusoire, on perçoit enfin sa vérité : c’est l’Eternité. L’Eternité est la nature et le substrat du monde. Si je perçois cette réalité, alors cesse la peur (peur de vivre et peur de mourir).

    Le substrat, ou vérité, du serpent, c’est la corde. Tout comme le substrat, la vérité du monde espace-temps, c’est l’Eternité. Un constat : le serpent et la corde sont un seul et même monde, et non deux mondes séparés. Ce qui change d’un aspect à l’autre, c’est mon regard, ma vision du monde.

    Pourtant, les religions séparent les deux mondes : terre/ciel, Elohim, homme d’en haut/ Adam, homme d’en bas, etc.

    De même, de nombreux philosophes séparent les deux mondes, comme s’il s’agissait de deux mondes différents : phénomènes/noumènes, monde d’ici-bas/ monde d’au-delà, mondes des illusions/ monde des archétypes, etc.

    Le monde est comme cette image qui, selon la façon dont on la regarde, peut aussi bien représenter une sorcière qu’une jolie fille. Il s’agit donc de vision et de regard.

    Je vous propose l’expérience suivante : Le serpent représente le Temps, car il a un début et une fin. Il a une certaine « réalité ». Mais la corde est là avant, et elle sera encore là après : c’est la Réalité, sans commencement, ni fin, c’est l’Eternité. En conséquence, en faisant l’une et l’autre expérience, vous avez fait l’expérience du Temps et de l’Eternité, c’est-à-dire des deux voies du rite écossais ancien et accepté.

    Ramana Maharshi : « Vous n’avez pas d’autre alternative que de reconnaître le monde comme imaginaire, si vous recherchez la vérité et rein que la vérité. Pour la simple raison que tant que vous n’aurez pas abandonné l’idée que le monde st réel, vous serez toujours à sa recherche. Si vous prenez l’apparence pour la réalité, vous ne connaîtrez jamais la véritable réalité, alors que pourtant cette réalité seule existe. Ce point est illustré par l’analogie du serpent et de la corde. Vous pouvez avoir l’illusion qu’un bout de corde est un serpent. Tant que vous pensez que la corde est un serpent, vous ne pouvez pas voir la corde en tant que telle. Le serpent illusoire, non-existant, devient pour vous une réalité, tandis que c’est la corde qui paraît entièrement non-existante. »

    La vérité est cachée : il faut la découvrir.

    Pour voir la corde, il est nécessaire d’effectuer une recherche, une investigation. Une image, un miroir, ne suffisent pas. Même dans le miroir (reflet du réel), c’est le serpent qui peut apparaître et non son substrat.

    Le contraire de la sentence :

    • Il n’y a pas de vérité du monde. Le monde n’est pas fondé sur la vérité. « Le monde st sans Dieu, disent-ils, il n’est pas vrai, pas fondé sur la vérité, il est causé par une union mutuelle avec, pour cause unique, le désir, il est un monde de hasard. » (La Bhagavad-Gîtâ, XVI-8).
    • Il est fondé sur autre chose que l’éternité.
    « Quel est l’avenir du monde : Socialisme ou barbarie ? Eusebio Ferrari ou Steeve Briois ? Jean Burger « Mario » ou Fabien Engelmann ? La classe ouvrière face aux élections bourgeoises. (Sixième La Corde et le Serpent (Deuxième partie) »
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