• La conscience, le Soi et l’ego (Partie 6)

    Cela peut se traduire de deux façons :

    • Si je suis la pensée, il y a limitation : je suis l’ego, le mental ou les pensées, ce qui signifie la même chose. Je suis donc la conscience individuelle.
    • Ou bien « Je suis ce Je suis », je suis la conscience universelle, qui intègre la conscience individuelle.

     

    La conscience, le Soi et l’ego 

    (Partie 6) 

     

    « Je pense, donc je suis » ; « je suis, donc je pense ». Le donc signifie-t-il déduction ou simultanéité ?

    L'affirmation "je pense donc  je suis" (Discours de la méthode) est le premier principe de la philosophie cartésienne. Mais attention : le "donc" de cette affirmation n'est en rien déductif. Je suis non pas parce que je pense mais le  "je pense" et le "je suis" sont simultanés.

    Dans cette affirmation il faut comprendre que dans l'exercice de la pensée (ici le doute), j'ai conscience d'être  "une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser et qui pour être,  n'a besoin d'aucun lieu, ni d'aucune chose matérielle". (Discours de la méthode)

    Descartes décide de volontairement mettre en doute toutes ses connaissances et opinions. Que reste-t-il de cette mise hors circuit du monde et des ses objets ? Que c’est lui, sujet, qui doute. Or, pour douter, il faut penser. Donc, si je doute, je pense, et si je pense, je suis.

    « Je doute, je pense, je suis ». Ou encore « Je suis la pensée ».

    Cela peut se traduire de deux façons :

    • Si je suis la pensée, il y a limitation : je suis l’ego, le mental ou les pensées, ce qui signifie la même chose. Je suis donc la conscience individuelle.
    • Ou bien « Je suis ce Je suis », je suis la conscience universelle, qui intègre la conscience individuelle.

    En somme, à la question « « Qui suis-je ? », je peux répondre de deux façons :

    Je suis le Je suis, le Soi. Lorsque ce Soi se limite, à la pensée, il est- l’ego, la pensée. Si ce Je suis, ne se limite pas, il est l’infini, il est la Réalité, et il est la conscience universelle. Si je me limite, je suis la bulle dans l’eau, et si je ne me limite pas, je suis (je participe) de l’océan. Quand on dit qu’il faut redevenir comme des enfants, cela veut dire qu’il faut être semblable comme des enfants, mais avec cette différence essentielle : chez l’enfant, l’ego est virtuel, il n’est pas encore formé, mais en cours de formation, alors que chez le maître maçon, l’ego est maîtrisé (détruit).

    Qu’en est-il de l’obédience du Grand Orient de France, des loges ainsi que des francs-maçons pris individuellement ?

    On ne peut que constater que peu de francs-maçons individuels entament véritablement et de façon pratique la démarche maçonnique de se connaître soi-même. De même, peu de loges aspirent véritablement à poursuivre collectivement cette démarche. Et l’obédience, égale à elle-même, fait preuve du plus grand conformisme.

    Pourtant, les textes officiels sont clairs quant au but de la franc-maçonnerie, que ce soient la Constitution du Grand Orient de France, ou bien le serment pris par chaque franc-maçon au moment de son initiation.

    La Constitution, dans l’article 1, affirme : « La Franc-Maçonnerie (…) a pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité ; elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au développement intellectuel et social de l’humanité. »

    Par le serment, le franc-maçon prend l’engagement suivant : « Je promets de travailler avec zèle, constance et régularité à l’œuvre de la Franc-Maçonnerie, je promets d’aimer mes frères et de mettre en pratique, en toutes circonstances, la grande loi de la solidarité humaine, qui est la doctrine morale de la Franc-Maçonnerie ».

    Si, en conséquence, la franc-maçonnerie n’a rien à voir avec un parti politique ou une religion, --  ce qui veut dire qu’elle ne propose aucune doctrine clef en main, ou toute faite -- par contre, elle a une mission : elle est une méthode de travail et un lieu où les membres de différentes convictions peuvent travailler ensemble à améliorer la condition humaine.

    L’Obédience : A considérer l’Obédience du Grand Orient de France, depuis le XVIII° siècle, celle-ci s’est placée plutôt du côté des dominants que des dominants, à savoir, plutôt du côté des émigrés que des révolutionnaires, de 1789 à 1794, plutôt du côté des Versaillais que des Communards en 1871, et du côté du gouvernement de Vichy, puis de de Gaulle de 1940 à 1945. Il n’est que de considérer deux francs-maçons, souvent pris comme « exemplaires », tels que La Fayette et Jules Ferry.

    La Fayette est sans contredit, un traître à la révolution française, qui aurait été guillotiné, s’il n’avait été capturé par les émigrés et les forces autrichiennes.

    Par exemple, le 25 juillet 1792, Claire Lacombe lit à l’Assemblée législative une pétition qui comporte les éléments suivants : « Législateurs, vous avez déclaré la patrie en danger, mais ce n’est pas assez : destituez de leurs pouvoirs ceux qui, seuls, ont fait naître le danger et ont juré la perte de la France. Pouvez-vous laissez à la tête de nos armées ce perfide Catilina – La Fayette – excusable seulement aux yeux de ceux dont il a voulu servir les infâmes projets ? Que tardez-vous pour lancer le décret d’accusation contre lui ? Attendez-vous que les ennemis à qui tous les jours il a fait livrer nos villes, arrivent dans le Sénat pour le détruire par la hache et le feu. »

    Quant à Jules Ferry, il est honni dans les loges pour son racisme. Jules Ferry estime que les droits de l’homme ne s’appliquent pas aux hommes de couleur noire. Jules Ferry déclare, devant le parlement, le 27 mars 1884 : « Si nous avons le droit d’aller chez ces barbares, c’est parce que nous avons le devoir de les civiliser. […] Il faut non pas les traiter en égaux, mais se placer au point de vue d’une race supérieure qui conquiert ». Jules Ferry le répète un an plus tard : « Il faut le dire nettement : oui, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieure ». ; « Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a pour elles un devoir, qui est de civiliser les races inférieures ». Et aussi, il déclare que, selon lui, la déclaration des droits de l’homme n’a pas « été écrite pour les Noirs de l’Afrique équatoriale ».

    Les Loges : De nombreuses loges se comportent comme des « clubs service » et ne font aucun effort pour promouvoir la démarche maçonnique.

    Les francs-maçons individuels : Enfin de nombreux francs-maçons, contrairement à leur engagement, n’ont jamais entrepris la mise en œuvre de la démarche maçonnique qui est : « Connais-toi toi-même. »

     

    La fonction des frères des hauts-grades dans le cadre des loges bleues est de permettre la mise en oeuvre de cette démarche maçonnique.  

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