• La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 42)

    Emile Thirifocq (1824-1900) : Tailleur, puis professeur de coupe. Franc-maçon. Membre de la loge Le Libre Examen du Suprême Conseil de France. Militant socialiste. Il est initié le 9 janvier 1850 à la loge Jérusalem Ecossaise 99 du Suprême Conseil, en devient le secrétaire l’année suivante, l’orateur en 1854 et le vénérable en 1864. Il est déiste. En 1869, orateur de la première section de la Grande Loge Centrale, il défend vainement le maintien de la croyance en « une puissance infinie désignée sous le nom de Grand Architecte de l’Univers. » En 1870, il rallie la loge naissante, Le Libre Examen, destinée à regrouper des déistes rationnels qui poursuivent avec l’Alliance religieuse universelle le chimérique espoir de réaliser une synthèse des religions. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

    Le 26 avril 1871, les maçons se réunissent pour prendre une décision après l’échec de la seconde démarche conciliatrice. L’intervention de Thirifocq est décisive. Il propose de dire aux versaillais que « si dans les 48 heures on n’a pas pris une résolution tendant à la pacification, on plantera les drapeaux maçonniques sur les remparts » et que « si un seul est troué par un boulet ou par une balle nous courrons tous aux armes pour venger cette profanation ». Il poursuit : « Hommes de paix, les maçons sont forcés de devenir soldats. Il faut qu’ils aillent en face des hordes de Versailles planter la bannière maçonnique, décidés à la défendre à coups de fusil si une seule balle troue la laine bleue du drapeau. » On sut, écrit le représentant du Cri du Peuple, après cette intervention, que la franc-maçonnerie était avec la Révolution. A la sortie, un cortège se constitue, il est évalué, par la presse communarde, à 2000 personnes. Les maçons, bannières déployées, sous la conduite de Thirifocq, se rendent à l’Hôtel de Ville. La Commune interrompt ses travaux pour les recevoir dans la cour d’honneur.

    Thirifocq prend parole pour annoncer le ralliement de la maçonnerie à la Commune. La manifestation a lieu le 29 avril. A l’Hôtel de Ville, il reçoit le drapeau rouge pour que celui-ci soit placé devant les bannières et face aux « balle homicides des versaillais » et répond aux diverse allocutions au nom de la maçonnerie. Il est l’un des trois délégués qui rencontrent Thiers. Après l’entrevue qui échoue, il est à la tête de la fédération qui réunit les maçons et les Compagnons décidés à se battre dans les rangs de la Commune. Après la défaite, Thirifocq se réfugie à Bruxelles. En 1872, il publie une brochure « eh faveur de l’amnistie et de la levée de l’état de siège… » où il explique le rôle joué par les maçons en 1870 et 1871. Il est condamné le 18 juin 1875, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Amnistié le 17 mai 1879, il reprend sa place au « Libre Examen », dont il devient vénérable en 1884.

     

    La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 42)

     

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    Edouard Talbot : Franc-maçon. Médecin. En 1865, créa une section de l’Internationale à Caen. En février 1871, rédacteur du journal Le Franc-Parleur. Il fut condamné à un an de prison pour ses interventions dans la presse.

     

    Julien François Tanguy, dit le Père Tanguy (1825-1894) : Marchand de couleurs. Déporté après la Commune.

     

    Octavie Tardif : Une des dirigeantes de l’Union des Femmes, responsable de l’Internationale pour son arrondissement.

     

    Marie Joseph Gabriel Antoine Jogand-Pagès, dit Léo Taxil (1854-1907) : Ecrivain anticlérical et anti maçon. Autres noms : Paul de Régis, Adolphe Ricoux, Prosper Manin, Miss Diana Vaughan, Jeanne Savarin, Carlo Sebastiano Volpi, Dr Bataille. A Marseille, il offre ses services à la police pour dénoncer des républicains. Selon ses dires, il faisait partie de la loge Le temple des Amis de l’honneur français, loge parisienne du Grand Orient de France, initié le 21 février 1881. Il est exclu dès le 1° degré pour « fraude littéraire », le 17 octobre 1881.

     

    Tessier : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Albert Frédéric Félix Theisz (1839-1881) : Ouvrier ciseleur sur bronze. Adhérent de l’Association internationale des travailleurs. Il est condamné à deux mois de prison au troisième procès de l’Internationale en juillet 1870. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission du Travail, de l’Industrie et de l’Echange. Il devient directeur des postes le 5 avril. Il signe le manifeste de la Minorité. Condamné par contumace, réfugié à Londres. Membre du Conseil général de l’Internationale en 1872.

     

    Etienne Philippe Théodore Tenaille-Saligny (1830-1889) : Franc-maçon. Un tablier du 18° degré lui appartenant a été retrouvé et est actuellement conservé dans son ancien Château d’Achun (58). Maire du 1° arrondissement de Paris en 1870.

     

    Adolphe Thiers (1797-1877) :Avocat, historien, publiciste. Acquiert dès les années 30 l’ « expérience » des répressions contre les manifestants par le massacre de la rue Transnonnain en 1834. Après l’insurrection de juin 1848, il devient le chef du « Parti de l’<Ordre ». Chef du pouvoir exécutif. Surnommé « Tom Pouce » ou « Foutriquet », Adolphe-le-Petit, général Boum, Cœur Saignant, Obus 1°, Crapaud venimeux, Tamerlan à lunettes, César en raccourci, Satrape de Seine-et-Oise, Petit Jean-Foutre, Père Transnonnain, l’Infâme vieillard, Vieux Polisson, Croquemort de la Nation, Dieu Terne, l’Invalide de Versailles. . Son œuvre : décapitaliser Paris révolutionnaire, écraser les revendications révolutionnaires, rétablir une monarchie.

    La répression qui suivra la Commune - nombreuses exécutions sommaires, procès expéditifs condamnant des communards à la mort, au bagne ou à la déportation - a terni durablement la réputation de Thiers dans une partie de l'opinion, qui aujourd'hui encore peut s'illustrer par la sentence de Georges Clemenceau, maire de Montmartre pendant la Commune : « Thiers, le type même du bourgeois cruel et borné qui s’enfonce sans broncher dans le sang ». Président de la République de 1871 à 1873.

     

    Emile Thirifocq (1824-1900) : Tailleur, puis professeur de coupe. Franc-maçon. Membre de la loge Le Libre Examen du Suprême Conseil de France. Militant socialiste. Il est initié le 9 janvier 1850 à la loge Jérusalem Ecossaise 99 du Suprême Conseil, en devient le secrétaire l’année suivante, l’orateur en 1854 et le vénérable en 1864. Il est déiste. En 1869, orateur de la première section de la Grande Loge Centrale, il défend vainement le maintien de la croyance en « une puissance infinie désignée sous le nom de Grand Architecte de l’Univers. » En 1870, il rallie la loge naissante, Le Libre Examen, destinée à regrouper des déistes rationnels qui poursuivent avec l’Alliance religieuse universelle le chimérique espoir de réaliser une synthèse des religions. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

    Le 26 avril 1871, les maçons se réunissent pour prendre une décision après l’échec de la seconde démarche conciliatrice. L’intervention de Thirifocq est décisive. Il propose de dire aux versaillais que « si dans les 48 heures on n’a pas pris une résolution tendant à la pacification, on plantera les drapeaux maçonniques sur les remparts » et que « si un seul est troué par un boulet ou par une balle nous courrons tous aux armes pour venger cette profanation ». Il poursuit : « Hommes de paix, les maçons sont forcés de devenir soldats. Il faut qu’ils aillent en face des hordes de Versailles planter la bannière maçonnique, décidés à la défendre à coups de fusil si une seule balle troue la laine bleue du drapeau. » On sut, écrit le représentant du Cri du Peuple, après cette intervention, que la franc-maçonnerie était avec la Révolution. A la sortie, un cortège se constitue, il est évalué, par la presse communarde, à 2000 personnes. Les maçons, bannières déployées, sous la conduite de Thirifocq, se rendent à l’Hôtel de Ville. La Commune interrompt ses travaux pour les recevoir dans la cour d’honneur.

    Thirifocq prend parole pour annoncer le ralliement de la maçonnerie à la Commune. La manifestation a lieu le 29 avril. A l’Hôtel de Ville, il reçoit le drapeau rouge pour que celui-ci soit placé devant les bannières et face aux « balle homicides des versaillais » et répond aux diverse allocutions au nom de la maçonnerie. Il est l’un des trois délégués qui rencontrent Thiers. Après l’entrevue qui échoue, il est à la tête de la fédération qui réunit les maçons et les Compagnons décidés à se battre dans les rangs de la Commune. Après la défaite, Thirifocq se réfugie à Bruxelles. En 1872, il publie une brochure « eh faveur de l’amnistie et de la levée de l’état de siège… » où il explique le rôle joué par les maçons en 1870 et 1871. Il est condamné le 18 juin 1875, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Amnistié le 17 mai 1879, il reprend sa place au « Libre Examen », dont il devient vénérable en 1884.

     

    Jacques Léon Clément-Thomas (1809-1871) : Républicain, proscrit du 2 décembre, il est rentré en France le 4 septembre 1870. C’est un des premiers morts de la Commune. Le gouvernement de la Défense nationale le nomme commandant en chef de la Garde nationale de la Seine pendant le siège de Paris. Il participe à la désastreuse « sortie de Buzenval » du 20 janvier 1871. Il démissionne le 14 février. Pendant le soulèvement du 18 mars 1871, habillé en civil, il repère les plans des barricades de Montmartre. Reconnu, il est arrêté et fusillé en fin d’après-midi quelques instants avant le général Lecomte, rue des Rosiers (actuelle rue du Chevalier-de-la-Barre).

     

    Rodobaldo Tibaldi (1839-1871) ; Fait partie de la Compagnie des Mille Les Mille (en italien i Mille) constitue la formation garibaldienne qui a pris part, en 1860, à la campagne militaire en Italie méridionale connue sous le nom de l'expédition des Mille afin de conquérir le Royaume des Deux-Siciles et de l'annexer au Royaume de Sardaigne de la Maison de Savoie. Participa à la journée du 31 octobre 1870.

     

    Victoire Tinayre née Marguerite Guerrier (1831-1895) : Institutrice. Belle-sœur de Jules Babick. Elle a écrit des romans sous le nom de Jules Paty, dont La Marguerite et Un Rêve de femme. Très proche d’Eugène Varlin, elle se voit confier dès le 11 avril 1871 l’inspection générale des livres pour les écoles des jeunes filles de la Seine. Edouard Vaillant lui donne aussi mission le 22 avril « d’organiser et de surveiller le recrutement dans les écoles de jeunes filles ». Puis elle exerce le poste d’inspectrice des écoles primaires du 12° arrondissement. Elle a aussi beaucoup écrit des romans.

     

    Pierre Emmanuel Tirard (1827-1893) : Il s’efforça, sans succès, de jouer les conciliateurs entre les insurgés de la Commune et le gouvernement réfugié à Versailles. Maire du 2° arrondissement de Paris en 1870.

    Un des maires de Paris qui se comporta en agent de Versailles, ne faisant semblant de négocier que pour gagner du temps et permettre à Thiers de rassembler une armée. Tirard avouera plus tard : « Le but principal que nous avions tous poursuivi par cette résistance, était d’empêcher les fédérés de marcher sur Versailles…Notre résistance de quelques jours a permis au Gouvernement d’organiser la défense. » (Réponse à l’Enquête parlementaire).

     

    Charlotte Tisserand : Communarde.

     

    Henri Louis Tolain (1828-1897) : Ciseleur sur bronze. Proudhonien de droite. Présent au congrès fondateur de l’Association internationale des travailleurs. Une fois député comme socialiste révolutionnaire, en février 1871, présenté par l’Internationale, il trahit et désavoue la Commune. Le 12 avril, il est exclu pour « avoir déserté sa cause de la manière la plus lâche et la plus honteuse » par le Conseil fédéral des sections parisiennes de l’Internationale. Adversaire de l’amnistie. Sénateur sous la troisième République.

     

    Léon Toutain : Un des chefs de l’Internationale dans le département du Calvados.

     

    Camille Treilhard (1800-1871) : Signe l’Affiche rouge. La Commune le nomme inspecteur principal de l’Assistance publique et de la Santé publique. Fusillé dans la cour de l’Ecole Polytechnique le 24 mai 1871.

     

    Edme Marie Gustave Tridon (1841-1871) : Blanquiste. Très proche de Blanqui. Journaliste et écrivain. Membre de l’Internationale. Un des rédacteurs de l’Affiche rouge du 7 janvier 1871. Elu le 8 février 1871 député à l’Assemblée nationale, représentant de la Côte d’Or, il démissionne à Bordeaux. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et nommé à la commission exécutive, puis à la commission de la Guerre. Partisan de la « minorité ». Antisémite. A la fin de l’Insurrection, il parvint à gagner Bruxelles, mais gravement malade, il mourut quelques jours après son arrivée, le 28 août 1871.

    Libre-penseur antisémite et antichrétien forcené. Auteur du livre Du molochisme juif, œuvre à laquelle Blanqui lui-même aurait collaboré : « Les Sémites, c’est l’ombre dans le tableau de la civilisation, le mauvais génie de la terre. Tous leurs cadeaux sont des pestes. Combattre l’esprit et les idées sémitiques est la tâche de la race indo-aryenne. ».

     

    Alexis Louis Trinquet (1835-1882) : Ouvrier cordonnier. Il s’engage dans la Garde nationale. Il est élu le 16 avril 1871 membre du Conseil de la Commune et siège à la commission de la Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de salut public. Condamné aux travaux forcés à perpétuité, déporté, il tenta sans y réussir de s’enfuir de l’île de Nou en chaloupe à vapeur. Rentré en France après l’amnistie.

     

    Louis Jules Trochu (1815-1896) : Général orléaniste. Gouverneur de Paris, membre du gouvernement de la Défense nationale. Il sabota la défense de Paris. Son fameux plan de défense ne consistait qu’à faire semblant de résister un certain temps. Selon Victor Hugo : « Trochu, participe passé du verbe trop choir. ».

     

    Modeste Trochu, femme Mallet (née en 1829) : Marchande de vin. Pour construire une barricade de la rue Saint-Jacques, elle distribue aux Fédérés des pioches que des agents de la voierie avaient déposées chez elle; elle leur donne à boire, plante un drapeau rouge sur la barricade et crie « Vive la Commune ! ».

     

    Joseph Trouillet (1809-1887) : Homme d’Eglise.

     

    Turpin : Garde national qui veillait sur les canons de Montmartre au matin du 18 mars. Blessé par un des gardiens de la paix de la brigade Lecomte, il succombe à ses blessures neuf jours plus tard, le 27 mars. Ce fut le premier mort de la Commune. On lit dans le Journal Officiel de la Commune de Paris, le 28 mars 1871 : « Nous apprenons que le citoyen Turpin, du comité d’initiative du 18° arrondissement, victime des gendarmes, le 18 mars 1871, sur les buttes Montmartre, est décédé le 27, à une heure. L’enterrement civil aura lieu, le mercredi 29 à midi précise. Réunion : hospice Lariboisière. ».

     

    Louis Turpin : Maire du 10° arrondissement de Paris le 5 septembre 1870. (1 jour).

     

    Edmond Henri Turquet (1836-1914) : Magistrat. Député de l’Assemblée nationale le 8 février 1871. Puis boulangiste et proche des cercles antisémites. En 1896, il fit partie d’une commission chargée de départager les candidats à un concours organisé par La Parole Libre d’Edouard Drumont « sur les moyens pratiques d’arriver à l’anéantissement de la puissance juive ne France ».

     

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