• La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 41)

    Séverine née Caroline Rémy (1855-1929) : Ecrivaine et journaliste libertaire et féministe, amie de Vallès, directrice du Cri du Peuple, de 1886 à 1888. Elle reprend le journal à la mort de Vallès en 1885. Elle fut la première femme « patron » d’un grand quotidien. Elle se laisse parfois aller à la dénonciation de l’ « esprit juif » ou des « grands juifs ». Elle s’engage un temps aux côtés du général Boulanger. Elle s’engage aux côtés des dreyfusards. Elle adhère en 1921 au Parti Communiste Français, qu’elle quitte lorsqu’on la met en demeure de rompre avec la Ligue des droits d e l’homme, qu’elle avait contribué à créer. Toute sa vie, elle se montre une amie engagée des bêtes et milite pour le respect de la vie animale.

    La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 41)

     

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    Antoine de Saint-Jean (1809-1882) : Docteur en médecine. Franc-maçon. Il est initié le 17 juillet 1834, à la loge « Saint Pierre des Vrais Amis » et accède au vénéralat en 1837. Réélu 11 fois à cette charge. Elu en 1857 au Conseil du Grand Maître. Régulièrement réélu à ce Conseil, puis au Conseil de l’Ordre jusqu’à sa mort. Pendant la Commune, il appuie, au nom du Conseil de l’Ordre, l’initiative prise par Les Disciples du Progrès de jeter un pont sur des bases humanitaires entre Versailles et les insurgés. Après l’échec de la rencontre avec Jules Simon,, il approuve l’envoi d’une seconde délégation, car la majorité de ses membres est toujours composée de « conciliateurs ». Toutefois, il s’oppose à la manifestation du 29 avril, comprenant que le ralliement à la Commune risque de provoquer de graves ennuis ultérieurs au Grand Orient.

    Le Conseil de l’Ordre qu’il préside, réuni le 29 mai, soit après la chute de la Commune, dénonce les manifestations de maçons « ou soi-disant tels » qui se sont compromis avec l’insurrection, afin de freiner une campagne antimaçonnique, conduite par les monarchistes.

     

    Emile Joseph Adrien de Saint Omer (1827-1872) : Négociant. Elu lieutenant au 74° bataillon, blessé à Neuilly. Exécuté à Satory le 25 juillet 1872.

     

    Paul Jacques Raymond Binns de Saint-Victor (1825-1881) : Essayiste et critique littéraire. A publié en 1872 : Barbares et bandits : la Prusse et la Commune.

     

    Jean Marie Joseph Théodore Saisset ou de Saisset, appelé l’amiral Saisset (1810-1879).  : Amiral. Nommé général en chef de la Garde national de Paris au début de la Commune de Paris, il tente une difficile médiation entre Paris et le gouvernement réfugié à Versailles. Désavoué par l’Assemblée nationale, qui refuse toute concession, Saisset démissionne de la garde nationale et reprend place à l’Assemblée nationale.

     

    Armandin Lucile Aurore Dupin, baronne Du devant, dite Georges Sand (1804-1876) : Romancière et femme de lettres. Elle manifeste une forte hostilité à la Commune de Paris. Le 22 mars, elle écrit, à propos des communards : « Ce sont des ânes, grossiers et bêtes, ou des coquins de bas étages. La foule qui les suit est en partie dupe et folle, en partie ignoble et malfaisante ». Le 23 mars : « Ils pillent les munitions, les vivres. Leur Officiel est ignoble. Ils sont ridicules, grossiers et on sent qu’ils ne savent que faire de leurs coups de main ». Le 6 avril : « Tout va bien pour les Versaillais. La déroute des Fédérés est complète. On continue à voler et à arrêter dans Paris. On ne peut plaindre l’écrasement d’une pareille démagogie ».

     

    Louis Benoît Félix Santallier (1830-1885) : Franc-maçon. Journaliste. Maçon et chef de file du courant républicain havrais. Initié à « L’Aménité », du Grand Orient de France, le 1° octobre 1860, il est Rose-Croix en 1866. Acquis au principe de l’égalité entre les frères, il prend position au Convent de 1871 contre le maintien des hauts grades. Vénérable de « L’Aménité » en 1871, il œuvre à la rédaction du Manifeste de la maçonnerie havraise qui appelle communards et versaillais à cesser « l’effusion du sang français » au nom des intérêts supérieurs de la nation.

     

    Théodore Emmanuel Sapai (1838-1871) : A signé l’Affiche rouge. Le 7 octobre 1870, commandant du 146e bataillon de la Garde mobile, il essaie en vain d'entraîner ses troupes contre le gouvernement. Tué le 22 janvier 1871 lors de la fusillade qui a suivi le soulèvement à Paris, place de l’Hôtel de Ville, contre le gouvernement de Défense nationale, fusillade commandée par Gustave Chaudey.

     

    Francisque Sarcey (1827-1899) : Critique dramatique et journaliste. Fils de canut lyonnais. En 1848, il entre à l’Ecole normale supérieure. Enrôlé dans la Garde nationale durant le siège. Il en tire un livre de souvenirs : Le Siège de Paris : impressions et souvenirs (1871). Pendant la Commune, il publie une brochure hebdomadaire, Le Drapeau tricolore. Il y écrit une série d’articles anti-communards dans lesquels il se résout à ce qu’on doive fusiller « 80000 gredins » pour sauver l’ordre bourgeois et républicain. Il s’en prend violemment à Jules Vallès, « rongé de ce double cancer de la haine et de la fainéantise », et à Victor Hugo, « le manitou de la Commune ».

     

    Sauge : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-maçonnerie du 8 avril 1871.

     

    Marie Schmitt (née en 1837) : Femme d’un fabricant d’équipements militaires. Elle suit son mari, le garde national Gaspard, au 101° bataillon. On la vit revêtue d’un uniforme, et portant un fusil, faire le coup de feu dans la défense de la Butte-aux-Cailles. Son attitude hardie à l’audience indispose le Conseil de Guerre :

    -- Je regrette, dit-elle, de ne pas avoir fait tout ce qu’on me reproche.

    Elle est envoyée en Nouvelle-Calédonie.

     

    Victor Schœlcher (1804-1893) : Franc-maçon. Il adhère à la franc-maçonnerie à la loge « Les Amis de la Vérité » à Paris, puis à « La Clémente Amitié » et à la Société pour l’abolition de l’esclavage. Ayant voyagé aux colonies, il se fit l’apôtre de l’abolition de l’esclavage, qu’il réalisa le 24 avril 1848, lorsqu’il fut ministre de la Marine du gouvernement provisoire. Après l’abdication de Napoléon III, il est réélu grâce aux réseaux maçonniques des Antilles, député de la Martinique à l’Assemblée nationale de mars 1871 à décembre 1875.

    Dans le Journal Officiel de la Commune du 12 mai 1871, on peut lire :

    « Le citoyen Schœlcher a été arrêté ce soir aux Tuileries. Il s’y trouvait en compagnie du citoyen Cernuschi. C’est un lieutenant de la garde nationale, le citoyen Barrois, qui a invité le député Schœlcher à le suivre à l’ex-préfecture de police ;

    Le délégué à la sûreté générale a maintenu l’arrestation du citoyen Schœlcher. L’ex-représentant du peuple de Paris est accusé de connivence avec l’ennemi. ».

     

    Famille Schneider : Puissante dynastie de maîtres de forges et de sidérurgistes du Creusot. Seul aux commandes de l’entreprise, Eugène Schneider, pour éviter toute contestation ouvrière, met en œuvre une gestion sociale « paternaliste » (construction de logements ouvriers, école primaire, création d’une caisse de secours mutuel,…), tout en maintenant les salaires ouvriers le plus bas possible.

     

    Louis Philippe Auguste Séguin : Officier de l’armée de Chanzy, il rallie la Commune. Réfugié en Amérique, il a publié : « Le ministère de la Guerre sous la Commune » (1879).

     

    Pauline Lise Serret, femme du sculpteur Bourrette (née en 1825) : Condamnée aux travaux forcés à perpétuité, pour complicité dans le massacre de la rue Haxo. On lui reprochait d’avoir fait de la propagande en faveur de la Commune, recherché les réfractaires, menacé un homme qui cachait deus agents de police et poussé la foule au massacre des otages. Son mari, qui n’avait pas participé à la Commune, fut cependant arrêté et devint fou sur les pontons.

     

    Marie Jean Baptiste Serizier (1830-1872) : Elu capitaine au 101° bataillon durant le siège, il participe aux insurrections des 31 octobre et 22 janvier. Adjoint de Léo Melliet. Nommé le 1° mai colonel de la XIII° Légion. Exécuté à Satory le 25 ami 1872.

     

    Auguste Serrailier (1840-1872) : Ouvrier cordonnier. Fils de révolutionnaire. En octobre 1869, il entre au conseil de l’Association internationale des travailleurs, dont il devient le secrétaire-correspondant pour la Belgique, l’Espagne et les Pays-Bas. Elu au Conseil général. A l’automne 1870, le Conseil général le délègue à Paris, où il participe activement à la vie politique. Après le 18 mars, il envoie au Conseil général des informations régulières. Aux élections complémentaires du 16 avril, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission du Travail et de l’Echange. Il vote contre la création du Comité de salut public et signe le manifeste de la Minorité. Après la défaite de la Commune, il est condamné à mort par contumace et se réfugie en Angleterre. Il soutient la tendance marxiste à la conférence de Londres (1871) et au Congrès de La Haye (1872).

     

    Séverine née Caroline Rémy (1855-1929) : Ecrivaine et journaliste libertaire et féministe, amie de Vallès, directrice du Cri du Peuple, de 1886 à 1888. Elle reprend le journal à la mort de Vallès en 1885. Elle fut la première femme « patron » d’un grand quotidien. Elle se laisse parfois aller à la dénonciation de l’ « esprit juif » ou des « grands juifs ». Elle s’engage un temps aux côtés du général Boulanger. Elle s’engage aux côtés des dreyfusards. Elle adhère en 1921 au Parti Communiste Français, qu’elle quitte lorsqu’on la met en demeure de rompre avec la Ligue des droits d e l’homme, qu’elle avait contribué à créer. Toute sa vie, elle se montre une amie engagée des bêtes et milite pour le respect de la vie animale.

     

    Auguste Alexandre Sicard (1839- ?) : Commerçant en crinolines à Paris. Il signe l’Affiche rouge. Le 25 mars, il est nommé commandant de la poudrière du Trocadéro. Aux élections complémentaires du 16 avril, il est élu au Conseil de la Commune et nommé à la commission de surveillance des Fabrications des munitions de guerre.

     

    Jules Simon (1814-1896) : Franc-maçon. Républicain bourgeois. Opposant à l’Empire. Publiciste. Ministre franc-maçon du gouvernement de Thiers. Ministre de l’Instruction publique du gouvernement de la Défense nationale. « Je suis profondément républicain et résolument conservateur. ». Adversaire acharné de la Commune. Président du Conseil en 1876. Anti boulangiste.

     

    Rodolphe Simon : Un des commanditaires, avec Auboin, du journal le Père Duchêne.

     

    Simon : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-Maçonnerie du 8 avril 1871.

     

    Sire : Lieutenant versaillais qui a arrêté Varlin, et l’a fait fusiller, puis a volé sa montre.

     

    Léontine Suenens (née en 1846) : Blanchisseuse. Vit en concubinage avec un ciseleur, Aubert, sergent-major au 135° Bataillon. Cantinière au 135° bataillon. Elle participa aux combats à Neuilly, Issy, Vanves et Levallois-Perret et fut blessée deux fois. Armée d’un fusil Chassepot, et portant une écharpe rouge, elle portait à boire aux combattants, ramassant les blessés et participait à la construction des barricades.

     

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