• La Commune de Paris de 1871 et la franc-maçonnerie (5)

    La franc-maçonnerie se glorifie de sa contribution à l’établissement de la République. Pour elle, il est hors de doute que tous les francs-maçons ont milité pour la cause républicaine. Les milieux antimaçonniques corroborent cette thèse. Deux exemples : Monseigneur de Ségur publia en 1867 Les Francs-Maçons, ouvrage qui connut tub fort succès de librairie, et Monseigneur Fava publia en 1883 Le Secret de la franc-maçonnerie.

    N

     

    Napoléon III : Voir Bonaparte.

     

    Emmanuel Gustave Naquet (1819-1889) : Franc-maçon. Editeur, Journaliste, Poète, Préfet de Léon Gambetta. Il est initié à Londres dans la loge des Proscrits le 1° mars 1852. En 1869, il est initié à Londres au rite maçonnique de Memphis avec Alphonse Esquiros. En 1870, il participa à la prise de l’Hôtel de Ville de Marseille avec Crémieux et Hugues, fonde Le Midi, journal de l’Union démocratique, participa au Réveil de Charles Delescluze. C’est dans les locaux de son journal que se réunit le premier comité de salut public qui devient par la suite la commission départementale provisoire, dont il est membre actif et prend, avec Gaston Crémieux, un rôle dirigeant dans la Commune de Marseille. En 1875, il devient radical, puis peu de temps après, il adhère au Boulangisme. Il est radié de sa loge en 1879 pour non paiement.

     

    Nast :

     

    Yvan Salmon dit Victor Noir (1848-1870) : Journaliste tué à l’âge de 21 ans d’un coup de feu par Pierre Bonaparte.

     

    O

     

    Okolowich :

     

    Catherine Olivier (ou Eugénie Lapavoine):

     

    Emile Ollivier (1825-1913): Avocat. Chef de Cabinet du 2 janvier 1870 au 10 août 1870.

     

    O’Reilly :

     

    François Léopold Charles Ostyn (1823-1912) : Ouvrier tourneur. Membre du premier Comité central de la Garde nationale. Elu le 26 mars au Conseil de la Commune, il siège à la commission des Subsistances, puis à celle des Services publics. Il vote contre la création d’un Comité de salut public.

     

    Gustave Oudet (1816-1897) : Avocat. Républicain modéré.

     

    Joseph Emile Oudet (1826-1909) ; Ouvrier peintre sur porcelaine. Pendant le siège de Paris par les Allemands (septembre 1870-mars 1871), il anime le club de la salle Favier à Belleville. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de la Sûreté générale.  Il vote pour la création du Comité de salut public.

     

    P

     

    Charles Guillaume Marie Apollinaire Antoine Cousin Montauban, Comte de Palikao (1796-1878) : Général. Dernier gouvernement de Napoléon III. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, l’impératrice régente le chargea le 9 août 1870  de la constitution d’un nouveau cabinet, dont il prit la direction avec le portefeuille du ministère de la guerre. La fusillade de La Ricamarie eut lieu le 17 juin 1871. La troupe tira sur des mineurs en grève, tua onze hommes, deux femmes, fit de nombreux blessés dont une fillette à laquelle Palikao empêcha de porter secours.

     

    Louis Palix : Tailleur. Un des dirigeants de l’Internationale à Lyon. A participé à la Commune de Lyon. Membre du Comité central du salut de la France.

     

    Eulalie Papavoine : Ambulancière. Légende de la pétroleuse : « J’ai été réjoui, ce matin, par l’histoire de Mlle Papavoine, une pétroleuse, qui a subi au milieu des barricades les hommages de dix-huit citoyens, en un seul jour ! Cela est raide. »— Flaubert, Correspondance. Combattante à la plaine de Vanves.

     

    J. B. Parck : Franc-maçon.

     

    Pierre Ulysse Parent (1828-1880) : Franc-maçon. Dessinateur en objets d’art. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune, mais il démissionne le 5 avril. Il continue à militer dans la franc-maçonnerie en faveur de la Commune.

     

    François Louis Parisel (1841-1878) : Médecin et pharmacien. Le 26 mars il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de la Subsistance puis à la Délégation scientifique.

     

    Félicité Paul :

     

    Pélissier: Communard de la Commune de Marseille, fusillé en même temps que Gaston Crémieux.

     

    Eugène Pelletan (1813-1884) : Franc-maçon. Initié franc-maçon en 1864 dans la loge l’Avenir, dont il devient vénérable, avant d’entrer au Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France. Fait partie du gouvernement de la Défense nationale.

     

    Clara Perrier :

     

    Georges Charles Frédéric Hyacinthe Périn (1838-1903) : Avocat, voyageur, journaliste.

     

    Arthur Pernollet (1845-1915) : Elève de l'École centrale, puis ingénieur, fut député du Cher de 1885 à 1889. Républicain opportuniste lors de son élection, il siégea ensuite à l'Union des gauches et vota en 1886 contre le boulangisme.

     

    Perrachon :

     

    Perusset :

     

    Alphonse Peyrat (1812(1890) : Journaliste. Elu député à l’Assemblée nationale le 8 février 1871.

     

    Philippe (Jean Philippe Fenouillas, dit) (1830-1873) : Commerçant en vin. Il est membre de la Garde nationale pendant le siège de Paris par les Allemands (septembre 1870-mars 1871). Aux élections complémentaires du 16 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune. Il vote pour la création du Comité de salut public.

     

    Ernest Picard (1821-1877) : Avocat. Ministre des Finances au gouvernement de la Défense nationale.

     

    Ernest Pichiot :

     

    Piconel : Membre du Comité central de la Garde nationale

     

    Jean Jacques Pillot (1808-1877) : Ancien prêtre, médecin. Ecrivain socialiste. Figure du communisme néo-babouviste des années 1840, athée. Pendant le siège de Paris par les Allemands (septembre 1870-mars 1871), il se fait remarquer comme orateur au Club de l’Ecole de médecine. Il est membre de l’Association internationale des travailleurs et favorable au blanquisme. Aux élections complémentaires du 16 avril 1871, il est élu au Conseil de la Commune. Il vote pour le Comité de salut public.

     

    Georges Raoul Eugène Pilotelle, connu sous le pseudonyme de Pilotell (1845-1918) : Caricaturiste engagé. Appelé à des fonctions de commissaire spécial de la Commune.

     

    Jean Louis Pindy (1840-1907) : Ouvrier menuisier.  Anarchiste. Menuisier. Membre de l’Association internationale des travailleurs. Il participe aux congrès de l’AIT de Bruxelles (1868) et de Bâle (1869). Membre du Comité central de la Garde nationale. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune. Le 31 mars, il est nommé gouverneur de l’Hôtel de Ville de Paris (où siège le Conseil de la Commune). Il vote contre la création d’un Comité de salut public.

     

    Sophie Poirier (née Doctrinal) (1830-1879) : Préside le Comité de Vigilance du XVIII° arrondissement. Elle préside également un club, la Boule noire. Durant la Commune elle milite pour les droits de la femme, propose la création d’écoles professionnelles féminines et se bat pour la suppression de la prostitution. Elle est également ambulancière.

     

    Alexandre de Ploeux :

     

    Sophie Poirier née Doctrinal (1830-1879) : Animait le club des femmes de la Boule-Noire à Montmartre.

     

    Pothier :

     

    Louis Pierre Alexis Pothuau (1815-1882) : Vice-Amiral. Ministre de la Marine et des Colonies dans le gouvernement Thiers.

     

    Eugène Pottier (1816-1887) : Dessinateur sur étoffes.  Franc-maçon. Il demande son admission à la loge maçonnique de New-York en 1875. Créateur de l’Internationale. Membre du Conseil de la Commune. Elu le 16 avril, il exercera les fonctions de maire du 2° arrondissement. Il jouera un rôle important dans l’organisation de la Fédération des artistes, présidée par Gustave Courbet. Membre de l’Internationale.

     

    Pouchain : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Poulain : Femme.

     

    Poulouin :

     

    Stanislas Xavier Pourille : voir Blanchet.

     

    Augustin Thomas Pouyer-Quertier (1820-1891) : Fonda à Rouen une fabrique de cotonnades. Ministre des Finances du gouvernement Thiers.

     

    Joséphine Pratt :

     

    Edmond Dehault de Pressensé (1824-1891) : Pasteur protestant et théologien.

     

    Eugène Protot (1839-1921) : Franc-maçon.  Initié le 3 mai 1866. Avocat. Blanquiste. Il fut l’architecte du nouveau système judiciaire fondé sur les principes de démocratie et de justice égale et gratuite pour tous. Elu au Conseil de la Commune le 26 mars, il fut délégué de la justice.

     

    Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865) : Franc-maçon. Le 8 janvier 1847, il est initié franc-maçon à la loge Sincérité, Parfaite Union et Constante Amitié de Besançon. Lors de la Commune, six ans après son décès, les « fédéralistes » (Varlin, Vallès, Malon, Courbet) se réclament de lui.

     

    Henri Prodhomme :

     

    Prudhomme :

     

    Alfred Ernest Puget (1836- ?) : Peintre en porcelaines, puis comptable. Pendant le siège de Paris par les Allemands (septembre 1870-mars 1871), il commande le 157° bataillon de la Garde nationale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission du Travail et de l’Echange. Mais il consacre l’essentiel de ses activités à la XIX° légion de la Garde nationale qu’il commande.

     

    Gustave Puissant :

     

    Félix Aimé Pyat (1810-1889) : Journaliste. Franc-maçon. Dramaturge et publiciste. Le 8 février 1871, il est élu à l’Assemblée nationale comme socialiste révolutionnaire. Le 26 mars il est élu au Conseil de la Commune et fait partie de la commission exécutive et de celle des Finances. Il est élu au Comité de Salut public (du 1° au 8 mai).

     

    Q

     

    Edgar Quinet (1803-1875) : Franc-maçon. Membre du Grand Orient de France. Elu député aux élections du 10 septembre 1870.

     

    R

     

    Arthur Ranc (1831-1908) : Franc-maçon. Journaliste et essayiste. Elu député de l’Assemblée nationale le 8 février 1871, il démissionne le 2 mars pour protester contre la signature des préliminaires de paix avec les Allemands. Il est élu le 26 mars au Conseil de la Commune. Il démissionne le 6 avril pour protester contre le décret sur les otages que vient de prendre la Commune. A fondé la Société des Droits de l’Homme et du Citoyen. Fait partie de l’aile gauche de l’opportunisme.

     

    Gabriel Ranvier (1828-1879) : Franc-maçon. Initié le 7 décembre 1863. Blanquiste. Ouvrier peintre et décorateur sur porcelaine. Membre du Comité central de la Garde nationale. Elu le 26 mars au Conseil de la Commune, siégeant dès le 30 mars à la commission militaire. Ranvier prend part à l’expédition contre Versailles le 3 avril. Le 1° mai, il vote pour l’institution d’un Comité de salut public. Il est élu au Comité de Salut public.

     

    François Vincent Raspail (1794-1878) : Chimiste et médecin. Adhère au carbonarisme. Elu député des Bouches-du-Rhône, de 1869 à 1878, il vota contre la déclaration de guerre à la Prusse. Il fustigea la répression des Versaillais et fut condamné à deux ans de prison.

     

    Barthélémi Paul Emile Philémon Rastoul (1835-1875) : Fils d’agriculteur, reçu docteur en médecine de l’université de Montpellier en 1862. Il sert dans le 9° bataillon de la Garde nationale pendant le siège de Paris par les Allemands (septembre 1870-mars 1871). Il préside le club des Montagnards et organise à ses frais une ambulance. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission des Services publics et est nommé le 9 avril inspecteur général des Ambulances. Il vote contre la création du Comité de salut public préférant un dictateur. Déporté en Nouvelle Calédonie, il se noie avec 19 autres déportés lors d’une tentative d’évasion.

     

    David Raynal (1840-1903) : Fit partie de la majorité opportuniste.

     

    Eugène Razoua (1830-1879) : Spahi. Avec Delescluze, il contribua à la fondation du Réveil (1868). Elu chef du 61° bataillon de la Garde nationale, il se montra hostile au gouvernement de la Défense nationale. Elu le 8 février 1871 député d’extrême gauche. Il vota contre les préliminaires de la paix. A la tête de son bataillon, il prit une part active à la lutte de la Commune contre Versailles, fut nommé commandant de l’Ecole militaire, et siégea parmi les juges de la cour martiale.

     

    Famille Reclus : elle donnera cinq communards : Elisée, Elie, Noémis, femme d’Elie, Onésime et Paul, le cadet.

     

    Elie Reclus (Jean-Pierre Michel Reclus) (1827-1904): Franc-maçon. Au début des années 1860, il fut admis franc-maçon à la loge les Emules d’Hiram, mais très rapidement déçu par l’esprit hiérarchique qui y régnait, il s’en éloigne progressivement. Journaliste, ethnologue et militant anarchiste. Lors de la Commune, handicapé par un accident antérieur à la main droite, il ne peut servir la cause qu’en se faisant employer comme brancardier de la Garde nationale, en septembre 1870, puis il est nommé le 29 avril 1871 directeur de la Bibliothèque nationale.

     

    Elisée Reclus (Jean Jacques Elisée Reclus) (1830-1905) : Franc-maçon. Géographe, militant et penseur de l’anarchisme. Il participa à des congrès d’organisations ouvrières (notamment AIT, Ligue de la Paix et de la Liberté). En 1860, en compagnie d’Elie, Elisée est admis dans une loge maçonnique (Les Emules d’Hiram). Il n’y fut jamais actif et au bout d’un an, il quitte la franc-maçonnerie, ne supportant pas l’esprit qui y régnait.

     

    Noémie Reclus :

     

    Frédéric Régamey (1849-1925): Artiste et écrivain, peintre, graveur, lithographe.

     

    Dominique Théophile Régère (1816-1893) : Vétérinaire à Bordeaux. En juin 1870, il s’installe à Paris et adhère à l’Association internationale des travailleurs. Pendant le siège de Paris (septembre 1870-mars 1871), il est élu capitaine au 248° bataillon de la Garde nationale. Le 26 mars il est élu au Conseil de la Commune, et siège à la commission des Finances, puis à celle des Services publics. Il vote pour la création du Comité de salut public. .

     

    Regnard :

     

    J. Rémy : Franc-maçon.

     

    Joseph Ernest Renan (1823-1892) : Ecrivain, philologue, philosophe.

     

    Elisabeth Rétiffe :

     

    Ribaucourt :

     

    Louis Xavier de Ricard (1843-1911) : Poète écrivain et journaliste. Ami de Verlaine, qui lui a dédié le poème Les Vaincus. Pendant le siège de Paris, il est incorporé au 69° bataillon de la Garde nationale, commandé par Blanqui, puis il s’engage dans le 14° bataillon des Mobiles de la Seine. Il se range parmi les partisans enthousiastes de la Commune. Il est nommé sous-délégué du Jardin des Plantes. Il collabore au Journal officiel de la Commune. Le 7 avril 1871 paraît son article Une Révolution populaire, signé de son nom, vibrant hommage à l’avènement de la classe ouvrière.

     

    Albert Richard : Elu en 1870 à la tête de la section de Lyon de l’AIT. Membre du Comité central du salut de la France, Commune de Lyon.

     

    Pierre Ambroise Richebourg (1810-1875) :Franc-maçon, il accueille avec bienveillance la révolution de 1848 avant de se rallier au bonapartisme.  Photographe.

     

    Elodie Richoux (1826- ?) : Restauratrice. Louise Michel qui l’a connu en prison, raconte : La barricade de la Place Saint-Sulpice était si peu haute qu’elle servait plutôt contre que pour les combattants ; elle, avec son calme de femme bien élevée, prise de pitié, s’en alla tout simplement hausser et faire hausser la barricade avec tout ce qui se pouvait ; une boutique de statues pour les églises était ouverte, je ne sais pourquoi ; elle fit porter, en guise de pavés qui manquaient, les saints d’assez de poids ; pour cela on l’avait arrêtée, très bien vêtue, gantée, prête à sortir de chez elle ; elle sortit en effet pour ne rentrer qu’après l’amnistie.

    -         C’est vous qui avez fait porter sur la barricade les statues des saints ?

    -         Mais certainement, dit-elle, les states étaient de pierre et ceux qui mouraient étaient de chair. »

    Condamnée pour le fait à la déportation dans une enceinte fortifiée, sa santé était su chancelante qu’on ne put l’embarquer. ».

     

    Amiral Rigault de Genouilly (1807-1873) : Ministre de la Marine sous le Second Empire. Dernier gouvernement de Napoléon III

     

    Raoul Adolphe Georges Rigault (1846-1871) : Journaliste. Blanquiste. Procureur de la Commune, nommé le 26 avril. Après le début du soulèvement communaliste, il est nommé le 20 mars à la tête de la préfecture de police. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune. Le 29 mars, il est nommé à la tête de la commission de Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de salut public.

     

    Jean Nicolas Arthur Rimbaud (1854-1891) : En février 1871, Rimbaud fait une nouvelle fugue vers la capitale. Selon Paul Verlaine, Rimbaud a composé son plus beau poème en vers suite à la Semaine sanglante : Les Veilleurs. Son sujet était la douleur causée par la chute de la Commune. Il aurait été l’auteur, selon Georges Izambart, d’une constitution « communiste » disparue.

     

    Jean François Eugène Robinet : Médecin.

     

    Eugénie Robit :

     

    Rochard :

     

    Victor Henri de Rochefort, plus connu sous le nom d’Henri Rochefort (1831-1913) : Franc-maçon. Membre des Amis de la Renaissance. Fait partie du gouvernement de la Défense nationale. Au retour du bagne de Nouvelle-Calédonie, il se rapproche progressivement du boulangisme et de l’extrême droite. Lorsqu’éclate l’affaire Dreyfus, il laisse libre cours à son antisémitisme pour mener campagne avec les « anti ».

     

    Rodigue : Franc-maçon.

     

    Louis Augustin Rogeard (1820-1896) : Elève de l’Ecole normale supérieure de Paris, docteur ès lettres, enseignant privé, il est révoqué pour son refus de prêter serment de fidélité à l’Empereur Napoléon III. En 1864, il crée le journal La Rive Gauche, où il écrit en 1865, les Propos de Labienus. Il est élu aux élections complémentaires du 16 avril 1871 au Conseil de la Commune. Mais il démissionne jugeant le nombre de ses électeurs trop faible.

     

    Jean Théoxène Roques de Filhol (1824-1889) : Maire de Puteaux pendant le siège de Paris et pendant la Commune de 1871, il fut accusé par le gouvernement de Versailles d’avoir favorisé l’insurrection communaliste. Arrêté, il fut condamné par le 4° conseil de guerre aux travaux forcés à perpétuité.

     

    Louis Nathaniel Rossel (1844-1871) : Colonel de l’armée française. Il rejoint la Commune le 19 mars 1871. Le 3 avril, il est chef d’état-major de la Commune.

     

    Victorine Rouchy-Brocher (1838-1921) : Son père est un cordonnier franc-maçon et républicain. Adhère à l’Association internationale des travailleurs. Ambulancière. A publié Victorine B…Souvenirs d’une morte vivante en 1909.

     

    Rousseau :

     

    Rousselet : Franc-maçon.

     

    Auguste Roussel dit Roussel de Méry : Auteur du patriotique Lion surpris.

     

    Adolphe Royannez (1829-1894) : Membre de la Commune de Marseille, compagnon de Gaston Crémieux, proscrit en 1851.

     

    Rudoyer : Franc-maçon.

     

    S

     

    Gabriel de Saint-Aubin :

     

    Paul Jacques Raymond Bins de Saint-Victor (1825-1881) : Essayiste et critique littéraire.

     

    Jean Marie Joseph Théodore Saisset ou de Saisset, appelé l’amiral Saisset.  : Amiral. Nommé général en chef de la Garde national de Paris au début de la Commune de Paris, il tente une difficile médiation entre Paris et le gouvernement réfugié à Versailles. Désavoué par l’Assemblée nationale, qui refuse toute concession, Saisset démissionne de la garde nationale et reprend place à l’Assemblée nationale.

     

    Théodore Sapia : Le 7 octobre 1870, commandant du 146e bataillon de la Garde mobile, il essaie en vain d'entraîner ses troupes contre le gouvernement. Tué le 22 janvier 1871 lors de la fusillade qui a suivi le soulèvement à Paris, place de l’Hôtel de Ville, contre le gouvernement de Défense nationale, fusillade commandée par Gustave Chaudey.

     

    Adrien Schettel : Mécanicien. Un des fondateurs de l’Internationale à Lyon. En septembre 1870, il fut condamné à l’emprisonnement pour sa participation aux événements révolutionnaires à Lyon.

     

    Victor Schœlcher (1804-1893) : Franc-maçon. Il adhère à la franc-maçonnerie à la loge « Les Amis de la Vérité » puis à « La Clémente Amitié ». Après l’abdication de Napoléon III, il est réélu grâce aux réseaux maçonniques des Antilles, député de la Martinique à l’Assemblée nationale de mars 1871 à décembre 1875.

     

    Famille Schneider : Puissante dynastie de maîtres de forges et de sidérurgistes du Creusot.

     

    Auguste Serraillier (1840-1872) : Ouvrier cordonnier. En octobre 1869, il entre au conseil de l’Association internationale des travailleurs, dont il devient le secrétaire-correspondant pour la Belgique, l’Espagne et les Pays-Bas. Aux élections complémentaires du 16 avril, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission du Travail et de l’Echange. Il vote contre la création du Comité de salut public et signe le manifeste de la Minorité.

     

    Auguste Alexandre Sicard (1839- ?) : Commerçant en crinolines à Paris. Il signe l’Affiche rouge. Le 25 mars, il est nommé commandant de la poudrière du Trocadéro. Aux élections complémentaires du 16 avril, il est élu au Conseil de la Commune et nommé à la commission de surveillance des Fabrications des munitions de guerre.

     

    Sidore :

     

    Jules Simon (1814-1896) : Franc-maçon. Ministre franc-maçon du gouvernement de Thiers. Ministre de l’Instruction publique du gouvernement de la Défense nationale. « Je suis profondément républicain et résolument conservateur. ».

     

    Rodolphe Simon :

     

    Soncial

     

    Léontine  Suétens : Blanchisseuse. Elle participa aux combats à Neuilly, Issy, Vanves et Levallois-Perret et fut blessée deux fois.

     

    T

     

    Edouard Talbot : Franc-maçon. Médecin. En 1865, créa une section de l’Internationale à Caen. En février 1871, rédacteur du journal Le Franc-Parleur. Il fut condamné à un an de prison pour ses interventions dans la presse.

     

    Famille Teleki

     

    Tessier : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Albert Frédéric Félix Theisz (1839-1881) : Ouvrier ciseleur sur bronze. Adhérent de l’Association internationale des travailleurs. Il est condamné à deux mois de prison au troisième procès de l’Internationale en juillet 1870. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission du Travail, de l’Industrie et de l’Echange. Il devient directeur des postes le 5 avril. Il signe le manifeste de la Minorité.

     

    Etienne Philippe Théodore Tenaille-Saligny (1830-1889) : Franc-maçon.  Un tablier du 18° degré lui appartenant a été retrouvé et est actuellement conservé dans son ancien Château d’Achun (58).

     

    Adolphe Thiers (1797-1877) : Chef du pouvoir exécutif. Surnommé « Tom Pouce » ou « Foutriquet ». Son œuvre : décapitaliser Paris révolutionnaire, écraser les revendications révolutionnaires, rétablir une monarchie.

     

    Emile Thirifocq (1824-1900) : Franc-maçon. Membre de la loge Le Libre Examen du Suprême Conseil. Militant socialiste. Il est initié le 9 janvier 1850 à la loge Jérusalem Ecossaise 99 du Suprême Conseil, en devient le secrétaire l’année suivante, l’orateur en 1854 et le vénérable en 1864. Il est déiste. En 1869, orateur de la première section de la Grande Loge Centrale, il défend vainement le maintien de la croyance en « une puissance infinie désignée sous le nom de Grand Architecte de l’Univers. » En 1870, il rallie la loge naissante, Le Libre Examen, destinée à regrouper des déistes rationnels qui poursuivent avec l’Alliance religieuse universelle le chimérique espoir de réaliser une synthèse des religions.

     

    Jacques Léon Clément-Thomas (1809-1871) : C’est un des premiers morts de la Commune. Le gouvernement de la Défense nationale le nomme commandant en chef de la Garde nationale de la Seine pendant le siège de Paris. Il participe à la désastreuse « sortie de Buzenval » du 20 janvier 1871. Il démissionne le 14 février. Pendant le soulèvement du 18 mars 18971, habillé en civil, il repère les plans des barricades de Montmartre. Reconnu, il est arrêté et fusillé en fin d’après-midi quelques instants avant le général Lecomte, rue des Rosiers (actuelle rue du Chevalier-de-la-Barre).

     

    Tibaldi :

     

    Victoire Tinayre née Marguerite Guerrier (1831-1895) : Très proche d’Eugène Varlin, elle se voit confie dès le 11 avril 1871 l’inspection générale des livres pour les écoles des jeunes filles de la Seine. Edouard Vaillant lui donne aussi mission le 22 avril « d’organiser et de surveiller le recrutement dans les écoles de jeunes filles ». Puis elle exerce le poste d’inspectrice des écoles primaires du 12° arrondissement. Elle a aussi beaucoup écrit des romans.

     

    Pierre Emmanuel Tirard (1827-1893) : Il s’efforça, sans succès, de jouer les conciliateurs entre les insurgés de la Commune et le gouvernement réfugié à Versailles.

     

    Charlotte Tisserand :

     

    Henri Louis Tolain (1828-1897) : Ciseleur sur bronze. Proudhonien de droite. Présent au congrès fondateur de l’Association internationale des travailleurs. Une fois député comme socialiste révolutionnaire, en février 1871, présenté par l’Internationale, il trahit et désavoue la Commune. Le 12 avril, il est exclu pour « avoir déserté sa cause de la manière la plus lâche et la plus honteuse » par le Conseil fédéral des sections parisiennes de l’Internationale.

     

    Léon Toutain : Un des chefs de l’Internationale dans le département du Calvados.

     

    Treilhard :

     

    Edme Marie Gustave Tridon (1841-1871) : Blanquiste. Journaliste et écrivain. Elu le 8 février 1871 député à l’Assemblée nationale, il démissionne à Bordeaux. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et nommé à la commission exécutive, puis à la commission de la Guerre. Antisémite.

     

    Alexis Louis Trinquet (1835-1882) : Ouvrier cordonnier. Il s’engage dans la Garde nationale. Il est élu le 16 avril 1871 membre du Conseil de la Commune et siège à la commission de la Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de salut public. .

     

    Louis Jules Trochu (1815-1896) : Gouverneur de Paris, membre du gouvernement de la Défense nationale. Selon Victor Hugo : « Trochu, participe passé du verbe trop choir. ».

     

    Joseph Trouillet (1809-1887) : Homme d’Eglise.

     

    Turquet :

     

    U

     

    Raoul Urbain (1837-1902) : Instituteur. Il s’enrôle dans la Garde nationale et milite au Club du Pré-au-Clair. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de l’Enseignement, puis à celle des Relations extérieures et à celle de la Guerre. Il vote pour la création du Comité de salut public.

     

    V

     

    Etienne Vacherot (1809-1897) : Philosophe. Républicain sous le Second Empire son parcours politique le conduit à se rallier progressivement au parti monarchique sous la Troisième République. Il est élu le 8 février 1871 représentant de la Seine à l’Assemblée nationale. Il est un des trois députés de Paris qui acceptèrent les préliminaires de paix et, contre l’attente du parti républicain, il prend place au centre gauche et se signale par sa modération.

     

    Edouard Vaillant (1840-1915) : Enseignant. Ingénieur, diplômé de l’Ecole centrale en 1862. Docteur ès sciences de la Sorbonne, docteur en médecine. Rencontre Joseph Proudhon et adhère à l’Association internationale des travailleurs. Participe à l’avènement de la République le 4 septembre 1870. Fait la connaissance de Blanqui pendant le siège de Paris. Participa à la création du Comité central de la Garde nationale. Le 5 janvier 1871, il est des quatre rédacteurs de l’Affiche rouge. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et devient délégué à l’Instruction publique, succédant à l’éphémère Roullier. Il est également gérant du Journal officiel de la Commune.

     

    Emmanuel Vaillant : Franc-maçon.

     

    Adelaïde Valentin :

     

    Jules Vallès (1832-1885) : Franc-maçon. Nom de plume de Jules Louis Joseph Vallez. Journaliste, écrivain et homme politique d’extrême gauche. C’est l’un des rédacteurs de l’Affiche rouge, proclamation parue le 7 janvier qui dénonce « la trahison du gouvernement du 4 septembre » et qui se termine par : « Place au peuple ! Place à la Commune ! ». Le 26 mars, il est élu membre du Conseil de la Commune et siège à la commission de l’Enseignement. Il s’élève contre la création d’un Comité de salut public.

     

    Vaughan :

     

    Louis Eugène Varlin (1839-1871) : Apprenti peintre, puis artisan relieur. Il découvre Proudhon, dont il lit les œuvres. Adhère en 1865 à l’Association internationale des travailleurs. Il est délégué en 1865 et 1866 aux premiers congrès de l’AIT, à Londres et à Genève. Il constitue des sections de l’Internationale à Lyon, au Creusot et à Lille. Il devient membre du comité central de la Garde nationale au titre du 193°bataillon, dont il est le commandant. Pendant le siège de Paris, il devient secrétaire du conseil de l’AIT pour la France. Il est élu le 26 mars au Conseil de la Commune et nommé à la commission des Finances, puis aux Subsistances, puis à la manutention. Il assure la liaison entre la Commune et les sociétés ouvrières. Le 1° mai, comme la majorité des internationalistes, il s’oppose à la création du Comité de salut public et signe le manifeste de la Minorité.

     

    Jean Vasseur (1838-1868) : Ouvrier ferblantier. Fondateur des sections de l’Internationale à Marseille et à Fuveau.

     

    Vautrin :

     

    Augustin Joseph Verdure (1825-1873) : Instituteur, révoqué pour ses idées républicaines, il devient comptable. Il adhère à l’Association internationale des travailleurs et milite dans les clubs. Le 26 mars il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de l’Enseignement. Il vote pour la création du Comité de salut public.

     

    Marie Verdure :

     

    Paul Marie Verlaine (1844-1896) : Louise Michel était présente à son mariage avec Mathilde Mauté. Le poète s’est engagé dans la garde nationale sédentaire, où il est de garde une nuit sur deux dans un secteur calme. Il fuit Paris pour échapper à la répression versaillaise et est radié de l’administration. Verlaine est garde national pendant le siège de Paris à l’automne 1870. Il choisit de ne pas quitter son emploi à l’Hôtel de Ville. La Commune débute mi-mars 1871. Mathilde et Paul quittent Paris fin juin pour Fampoux puis pour Lécluse, chez Auguste Dujardin, et sans doute Arras, 21 rue de la Paix. En rentrant dans la capitale en août, ils logent quelque temps au 14 rue Nicolet par souci d’économie, Paul ayant perdu en juillet son emploi à l’Hôtel de ville parce qu’il l’avait conservé pendant la Commune. En 1872, Paul Verlaine complète son poème Les Vaincus par de nouvelles strophes consacrées aux communards.

     

    A. Verlière : Blanquiste.

     

    Eugène Vermersch (1845-1878) : Pamphlétaire et journaliste. Directeur du Hanneton en 1868, il collabore à la Marseillaise en 1870, puis au Cri du peuple en 1871. Il est plusieurs fois condamné par les tribunaux pour ses articles. Il fonde avec Maxime Vuillaume et Alphonse Humbert le Père Duchêne. Après la Commune, il joint la section fédéraliste française de l’Internationale, sous l’influence de Bakounine.

     

    Auguste-Jean-Marie Vermorel (1841-1871) : Journaliste.  Franc-maçon. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de la Justice, puis à la commission exécutive, et enfin à celle de la Sûreté générale. Il vote contre le Comité de salut public.

     

    Veraure :

     

    Pierre Vésinier (1826-1909) : Journaliste. En 1867, il adhère à l’Association internationale des travailleurs. Il fut exclu de l’Internationale en 1868. Il est élu pendant le siège de Paris par les Allemands commandant d’un bataillon de la Garde nationale. Après le 26 mars 1871, il lance le journal Paris libre. Aux élections complémentaires du 16 avril 1871, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission des Services publics et devient directeur du Journal Officiel le 12 mai. Il vote pour la création du Comité de salut public.

     

    Auguste Vincent Pompée Viard (1836-1892) : Employé de commerce. S’engage dans la Garde nationale pendant le siège de Paris. Il est élu à la commission provisoire qui donne naissance au Comité central de la Garde nationale. Aux élections complémentaires du 16 avril, il est élu au Conseil de la Commune et nommé délégué aux Subsistances le 20 avril. Il siège à la commission exécutive. Il vote pour la création du Comité de salut public.

     

    Jean Marie Mathias Philippe Auguste de Villiers de l’Isle-Adam, dit le comte, puis à compter de 1846, le marquis de Villers de l’Isle-Adam (1838-1889) : Ecrivain. Il joue un rôle important lors des manifestations insurrectionnelles qui suivent la mort du journaliste Victor Noir, abattu par le prince Pierre Bonaparte. Il prend le commandement des éclaireurs du 147° bataillon de la Garde nationale. Lors du déclenchement de la Commune, il se montre enthousiaste, mais doit bientôt renier ses sympathies communardes, ayant fait des démarches en vue d’être nommé attaché d’ambassade à Londres.

     

    Vincent : Franc-maçon.

     

    Joseph Vinoy (1800-1880) : Général et sénateur du Second Empire. Gouverneur de Paris dans le gouvernement Thiers, à la suite de la démission forcée de Trochu. Il s’oppose à la sortie des communards qui pensaient prendre Versailles et, le 4 avril, ordonne de fusiller des officiers capturés, dont le général Duval. .

     

    Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc (1814-1879) : Architecte.

     

    Maxime Vuillaume (1844-1925) : Ingénieur et pamphlétaire. Journaliste. Un des rédacteurs du Père Duchêne. Auteur des Cahiers rouges au temps de la Commune. En janvier 1871, il intègre le 248° bataillon de la Garde nationale et participe activement au soulèvement contre le gouvernement de Défense nationale.

     

    W

     

    Alfred Wall : Voir Alfred Isch-Wall.

     

    Weber : Membre du Comité central de la Garde nationale.

     

    Walery Wroblewski (1836-1908): Franc-maçon. Exilé à Paris, il est allumeur de réverbère puis ouvrier imprimeur. Nommé par la Commune commandant des fortifications entre Ivry et Arcueil. Après la Commune, il siège au Conseil général de l’Association international des travailleurs.

     

    Z

     

    Alexis Zabiolle (1827- : Monteur mécanicien.

     

    Emile Zola, de son vrai nom Emile Edouard Charles Antoine Zola (1840-1902) : Ecrivain. Journaliste politique de 1869 à 1871. Il aurait pu être intégré à la Garde nationale, mais sa myopie et son statut de soutien de famille (pour sa mère) l’en ont écarté. Il suit la chute de l’Empire avec ironie. Sans soutenir l’esprit de la Commune, il ne s’est pas associé à Flaubert, Goncourt ou Daudet dans leur joie d’une violente répression.

     

    ANNEXE 12 :

    Photos de femmes de la Commune de Paris :

     

     

     

    ANNEXE :

     

    Appel du Comité central de la Garde nationale le 25 mars 1871.

     

    Le texte de l'appel :

    « CITOYENS

    Notre mission est terminée: nous allons céder la place dans votre Hôte l- de - Ville à vos nouveaux élus, à vos mandataires réguliers. Aidés par votre patriotisme et votre dévouement, nous avons pu mener à bonne fin l'œuvre difficile entreprise en votre nom. Merci de votre concours persévérant ; la solidarité n'est plus un vain mot : le salut de la République est assuré. Si nos conseils peuvent avoir quelque poids dans vos résolutions, permettez à vos plus zélés serviteurs de vous faire connaître, avant le scrutin, ce qu'ils attendent du vote aujourd'hui.

    CITOYENS

    ·   Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre propre vie, souffrant des mêmes maux.

    ·   Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne considèrent que leurs propres intérêts et finissent toujours par se considérer comme indispensables.

    ·   Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l'action ; ils sacrifieront tout à un discours, à un effet oratoire ou à un mot spirituel.

    ·   Évitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère.

    ·   Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du Peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue.

    ·   Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c'est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter.

    ·   Nous sommes convaincus que, si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèreront jamais comme vos maîtres. »

    — Hôtel-de-Ville, 25 mars 1871, le comité central de la Garde nationale

     

    ANNEXE 13 :

    La Commune n'est pas morte.

     

    18 mars 2013

    Tribune Le 18 mars 1871, débutait la Commune de Paris... Et si ce combat était toujours d'actualité ?

    Par Fanélie CARREY-CONTE, députée de la XVe circonscription de Paris et Patrick BLOCHE, député de la VIIe circonscription de Paris

    Libération

    Il y a 142 ans, le 18 mars 1871, débutait la Commune de Paris, insurrection née des souffrances liées au siège de la capitale par les Prussiens, d’une paupérisation croissante du peuple parisien, et d’un fort élan républicain suite à l’élection à l’Assemblée d’une chambre à dominante monarchiste.

    Pendant deux mois, la Commune de Paris a porté les valeurs universelles de liberté, d’égalité et de fraternité, à travers l’émergence du droit du travail, l’école gratuite et laïque pour tous, l’égalité d’accès à la justice, la liberté de la presse, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la promotion de l’art et de la culture… Autant de projets et de réalisations qui nous interpellent par leur brûlante modernité.

    On connait la fin tragique de l’expérience communarde : pendant la Semaine Sanglante du 22 au 28 mai 1871, la répression des troupes versaillaises s’abattit sur les communards, et plusieurs dizaines de milliers d’entre eux furent fusillés.

    Nous avons la conviction que la connaissance des événements qui ont marqué l’Histoire et participé à l’affirmation des valeurs communes de notre République est indispensable à la constitution d’une mémoire nationale partagée.

    En ce sens, nous affirmons que la mémoire de la Commune de Paris, dont nombre de moments forts se déroulèrent dans nos quartiers de l’est parisien, doit vivre et prospérer.

    C’est ce que permet le travail des associations, dont celui, indispensable, mené par les «Amis de la Commune de Paris 1871», à travers ses actions de sensibilisation, et l’organisation de cet intense moment de fraternité qu’est la montée annuelle au mur des Fédérés.

    Mais la puissance publique a également un rôle majeur à jouer, à travers la matérialisation des lieux de mémoire dans l’espace public et les administrations, ou par des gestes forts : à cet égard, alors que le Président de la République a fait part de son intention de faire entrer des femmes au Panthéon, nos pensées ne peuvent que se tourner vers cette grande figure de la Commune que fut l’institutrice Louise Michel.

    Le Parlement enfin peut favoriser la reconnaissance des évènements constitutifs de l’identité républicaine, à travers notamment l’adoption de résolutions. Le 11 juillet 1880, la loi portant amnistie générale des communards a mis fin aux poursuites pénales et a effacé les peines prononcées. Nous croyons aujourd’hui nécessaire d’aller au-delà : c’est en ce sens que nous avons décidé, avec plusieurs députés socialistes parisiens, de déposer une proposition de résolution affirmant la pleine réhabilitation de la Commune et des Communards, et le rôle de cette période de l’histoire dans la conquête des droits politiques et sociaux aujourd’hui au fondement de notre République.

    On l’a vu, la Commune est moderne, et ses idéaux bien d’aujourd’hui. Nous sommes dépositaires d’une mémoire qui ne demande qu’à vivre, qu’à irriguer le présent. Droit de vote des étrangers aux élections locales, démocratie dans l’entreprise, éducation et formation pour tous et toutes, laïcité, égalité entre les femmes et les hommes, réquisition des logements vacants pour les mal logés ... Autant de principes et de projets qui continuent à nous guider, et nous amènent à suivre le chemin de liberté, d’égalité et de fraternité tracé hier par la Commune. Car non, vraiment, elle n’est pas morte.

     

     

    ANNEXE 14 :

    La franc-maçonnerie au XIX° siècle.

     

    Quel rôle ont joué les loges maçonniques dans l’établissement de la République ?

    La franc-maçonnerie se glorifie de sa contribution à l’établissement de la République. Pour elle, il est hors de doute que tous les francs-maçons ont milité pour la cause républicaine. Les milieux antimaçonniques corroborent cette thèse. Deux exemples : Monseigneur de Ségur publia en 1867 Les Francs-Maçons, ouvrage qui connut tub fort succès de librairie, et Monseigneur Fava publia en 1883 Le Secret de la franc-maçonnerie.

    Sous l’Empire, les républicains ont investi les loges alors qu’un bon nombre de celles-ci avait soutenu le pouvoir napoléonien.

    Gambetta n’est pas, contrairement à ma légende, un grand franc-maçon. Il se fait initier à la loge « La Réforme » à Marseille pour des raisons électorales. C’est un maçon peu actif.

    Les amis de L éon Gambetta ne sont pas des maçons militants. Parmi les membres du groupe parlementaire de l’Union républicaine, 23 sur 113 sont francs-maçons du temps de l’Assemblée nationale ; en 1882, 31 sur 173 sont initiés.

    Si Gambetta compte de nombreux amis dans la franc-maçonnerie, il y compte également des adversaires politiques. Bien des membres de la Gauche républicaine et du centre gauche sont en effet membres de l’Ordre, de Méline et Noël Parfait à Le Royer et Arago. Jules Simon et Louis Andrieux sont les plus notables. Andrieux est longtemps, quoiqu’il en laisse penser, un maçon actif : en septembre 1877, il représente sa loge à l’assemblée générale du Grand Orient de France. Ses positions conduisent à la rupture ; il est exclu, en 1885, de la franc-maçonnerie. Il verse alors dans les milieux antimaçonniques.

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