• L’ALCHIMIE (Partie 3)

    Sir Isaac Newton (1642-1727) :

    Après sa mort en 1727, on découvrit dans sa bibliothèque bon nombre de documents écrits de sa main, témoignant de son grand intérêt pour la philosophie hermétique et l’expérimentation alchimique. Il a écrit : « J’ai vu le sel des philosophes » et « Il y a dans l’alchimie d’autres secrets à côté de la transmutation des métaux, et les grands maîtres sont seuls à les comprendre… »

    Betty J. Teeter Dobbs Les fondements de l’alchimie de Newton ou la casse au lion vert Guy Trédaniel, 1981.

    Tout au long de sa vie riche en événements et en découvertes, Newton se sentit concerné par le problème de la transmutation des formes de la matière universelle. Il tenta d’utiliser les techniques de l’alchimie pour mettre à l’épreuve du laboratoire la structure interne des particules, pour trouver ces « forces par lesquelles les particules des corps […] sont soit mutuellement poussées l’une vers l’autre, soit repoussées et qu’elles s’écartent l’une de l’autre », car, dit-il, telle était la « tâche de la philosophie ».

    L’ALCHIMIE (Partie 3)

     

     

    DEUXIEME PARTIE : L’Alchimie et la science, l’art, la franc-maçonnerie :

     

    A) L’alchimie et la science

     

    Alchimie et chimie

    Jusqu’au XVII° siècle, les termes de chimie et d’alchimie sont synonymes et utilisés indifféremment. Ce n’est qu’au XVIII° siècle que les deux se distinguent et que la chimie moderne s’impose avec les travaux de Lavoisier. (30 éléments, dont l’oxygène).

    Différence essentielle entre l’alchimie et la chimie : l’alchimiste se transforme en même temps qu’il transforme la Nature. Il est aussi l’objet de son travail.

    A l’inverse de la chimie moderne, l’alchimie constitue un savoir traditionnel, où l’idée de découvrir du « nouveau » n’a guère de sens. C’est aussi un savoir sacré, qui repose sur la transmission de secrets.

     

     

    Alchimie et principe ou relation d’incertitude de Heisenberg :

    Principe alchimique : l’esprit de l’adepte agit sur la transformation de la matière tout autant que la transformation de la matière agit sur l’esprit de l’adepte.

    Principe du physicien Werner Karl Heisenberg défini en 1927 : le fait d’observer un objet dans le monde de l’infiniment petit peut modifier cet objet. En effet pour observer une particule atomique, par exemple un électron, il faut l’illuminer, c’st-à-dire la bombarder de photons (particules constitutives de la lumière, dont le flux constitue le rayonnement électromagnétique). Ces particules de lumière, en atteignant ces autres particules que sont les électrons, les dévient de leur trajectoire et en modifient la vitesse. Il en résulte que toute tentative de déterminer avec précision la position ou la vitesse d’une particule, en, l’occurrence un électron, contient une part d’incertitude.

    L’alchimie est une méthode de transmutation de la matière alliée parallèlement à la transmutation de l’individu qui l’opère. Toute observation modifie l’objet observé. L’observateur n’est pas dissociable de ce qu’il observe tant sur le plan intellectuel, psychique, que sur le plan physique. C’est la loi du « tout est un et interdépendant ».

     

    Sir Isaac Newton (1642-1727) :

    Après sa mort en 1727, on découvrit dans sa bibliothèque bon nombre de documents écrits de sa main, témoignant de son grand intérêt pour la philosophie hermétique et l’expérimentation alchimique. Il a écrit : « J’ai vu le sel des philosophes » et « Il y a dans l’alchimie d’autres secrets à côté de la transmutation des métaux, et les grands maîtres sont seuls à les comprendre… »

    Betty J. Teeter Dobbs Les fondements de l’alchimie de Newton ou la casse au lion vert Guy Trédaniel, 1981.

    Tout au long de sa vie riche en événements et en découvertes, Newton se sentit concerné par le problème de la transmutation des formes de la matière universelle. Il tenta d’utiliser les techniques de l’alchimie pour mettre à l’épreuve du laboratoire la structure interne des particules, pour trouver ces « forces par lesquelles les particules des corps […] sont soit mutuellement poussées l’une vers l’autre, soit repoussées et qu’elles s’écartent l’une de l’autre », car, dit-il, telle était la « tâche de la philosophie ».

     

    Découvertes des alchimistes

    Marie la Juive a inventé le fameux « bain marie » dispositif dans lequel la substance à faire chauffer est contenue dans un récipient lui-même placé dans un récipient rempli d’eau, ce qui permet d’obtenir une température constante et modérée.

    Parfumeurs à Alexandrie (année 300) : ils possèdent des alambics pour distiller des élixirs et des essences florales.

    Geber (vers 800) découvre divers corps chimiques : l’acide citrique (à la base de l’acidité du citron), l’acide acétique (à partir de vinaigre), et l’acide tartrique (à partir de résidus de vinification).

    Albert le Grand prépare la potasse caustique, d écrit la composition chimique du cinabre, de la céruse et du minium.

    Le pseudo- Arnaud de Villeneuve, vers 1330, découvre les trois acides sulfurique, muriatique et nitrique. Il compose le premier de l’alcool, y macère des végétaux, d’où sont issues les diverses eaux spiritueuses.

    Le pseudo- Raymond Lulle, vers 1330, prépare le bicarbonate de potassium.

    Paracelse utilise le mercure contre la syphilis, l’arsenic contre le choléra, crée la toxicologie et la balnéothérapie. Il annonce l’homéopathie. Il crée le mot zinc.

    Basile Valentin décrit vers 1600 l’acide sulfurique et l’acide chlorhydrique.

    Jan Baptiste Van Helmont révèle, vers 1610, d’une façon scientifique, l’existence des gaz et en reconnaît plusieurs, comme le gaz carbonique.

    Création de porcelaine : en 1708, Johann Friedrich Böttger parvient à percer le secret de la pâte de porcelaine.

    Découverte du phosphore à partir de l’urine.

    L’homéopathie : Hanneman au XIX° siècle, disciple de Paracelse.

     

    L’alchimie a à voir avec la métallurgie, la céramique, la fabrication du verre, l’art des teintures et colorants, le tissage, la brasserie, la pharmacologie, la toxicologie et la préparation des cosmétiques.

     

    La couleur et le verre

    Par exemple, le verre : le bleu métallique de la cathédrale de Chartres.

     

    Alchimie et psychologie : Ernst Jung.

    Oswald Wirth : l’alchimie spirituelle a pour but de transmuter les éléments grossiers que représentent certains traits négatifs de caractère, en des éléments plus subtils.

     

    Tel l’alchimiste, le psychanalyste observe du dehors, guidé par la confession du patient, les processus se déroulant dans son « œuf philosophique » (c’est-à-dire dans le patient se trouvant devant lui). Comme l’alchimiste, le psychanalyste prétend diriger les étapes d’une « purification » (catharsis).

    Le Soi. L’union entre le ça, le sur-moi et le moi.

    Fournir à l’adepte une véritable échelle psychique d’accession aux « eaux supérieures » (celles ou se meuvent les images – universelles pour toute l’espèce – de l’inconscient collectif de l’humanité), tel était le but de l’illumination intérieure, de révélation psychique poursuivi tout au long des étapes du grand œuvre.

    Nous possédons en nous-même toutes les capacités de transformer le plomb en or, comme sur un plan thérapeutique nous pouvons transformer un pôle particulier de notre personnalité en son opposé : la dépression en sérénité, la colère en patience, l’égoïsme en compassion. Les couples de contraire qui cohabitent en nous sont dynamiques et non statiques comme tout dans l’univers et portent en eux un réel potentiel de conversion.

    Dans l’athanor, soumis au feu, les principes actifs et les forces souterraines de l’âme s’exaltent. L’ego, le « je » et ses fabrications qui se prennent pour les maîtres absolus de ce que nous sommes, commencent à se dissoudre, la fin du « je » est proche, et parce que sa fin est annoncée, une nouvelle naissance approche.

    Les couples d’opposés, les pôles lunaires (inconscient/féminin/passif) et solaires (conscient/masculin/actif) ; s’affrontent. Se réduisent pour se fondre en un nouvel être résultant des combats psychologiques durement menés. Cette être est présent depuis le début, depuis toujours, mais recouvert des miasmes du mental, tout comme la pierre cubique est insérée dans la pierre brute et doit être dégagée à l’aide du maillet et du ciseau.

    En faisant mourir l’ancien moi et toutes les structures anciennes et inhibitrices, un nouvel être dévoilé (aux voiles enlevés…) ; union stable des contraires, apparaît.

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