• L’ALCHIMIE (Partie 2)

    La Table d’Emeraude (Tabula Smaragdina) (Annexe 3). Texte gravé sur cette pierre précieuse par Hermès Trismégiste. Ce texte hermétique résume à lui seul l’opération du Grand Œuvre.

     

    Ce serait la traduction d’un texte arabe du X° siècle, producteur lui-même d’un texte grec plus ancien remontant à Zozime, voire à la Fraternité d’Héliopolis, du II° siècle de notre ère.

     

     

    L’ALCHIMIE (Partie 2)

    ELEMENTS DE DOCTRINE

    La Table d’Emeraude (Tabula Smaragdina) (Annexe 3). Texte gravé sur cette pierre précieuse par Hermès Trismégiste. Ce texte hermétique résume à lui seul l’opération du Grand Œuvre.

    Ce serait la traduction d’un texte arabe du X° siècle, producteur lui-même d’un texte grec plus ancien remontant à Zozime, voire à la Fraternité d’Héliopolis, du II° siècle de notre ère.

    L’ALCHIMIE A À VOIR AVEC LA MALADIE, LA VIEILLESSE, LA MORT :

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    Ma conception de la mort pourrait être celle d’Epicure, à savoir, la mort n’est rien pour moi. Dans le sens où, lorsque la mort est, je ne suis plus. Et tant que je suis, la mort n’est pas. Par contre, la difficulté, cela peut être d’une part, la douleur et la souffrance qui précède la mort et d’autre part, surtout essentiellement, le fait qu’un jour, je meurs, c’est-à-dire que ma vie a une fin.

    En conséquence, l’image que j’ai de la mort, c’est-à-dire de la fin de la vie, renvoie à ma conception de la vie. De ce point de vue, en philosophie, on peut distinguer trois conceptions :

    • Premièrement, la vie a un début et une fin, l’un et l’autre étant précédé et suivi par le néant : c’est la conception matérialiste et athée.

    • Deuxièmement, la vie a un début, mais pas de fin : à son issue sur terre, c’est une éternité, soit au paradis, soit en enfer : c’est la conception religieuse et idéaliste.

    • Troisièmement, la vie se reproduit indéfiniment : c’est la réincarnation.

    On peut imaginer plusieurs formes d’éternité :

    • Mathusalem : par exemple, la dynastie des capétiens, depuis Hugues Capet jusqu’à Charles X compte environ un millier d’années ; donc par mes ancêtres, vers le passé, et par mes enfants, dans l’avenir, je transcende ma vie personnelle.

    • Longue durée du corps, voire l’éternité : Comte de Saint Germain, Nicolas Flamel,…

    • Réincarnation.

    • La mutation s’effectue sur les plans physiques, intellectuels, moraux et spirituels, conduisant l’individu à se transmuer en une sorte de corps de gloire ou de lumière.

    Quelle que soit la conception de la vie et de la mort, l’imaginaire conduit à concevoir plusieurs formes d’extension de la durée, à la fois vers le passé et vers l’avenir :

    Au niveau alchimique, la mort (la seconde mort), c’est faire un avec la réalité. C’est ne plus être victime des illusions de l’ego, du mental.

    OR ET RICHESSE : LES ALCHIMISTES NE SONT PAS INTERRESSES PAR FAIRE DE L’OR :

    Pour en finir avec une idée fausse : l’alchimie n’est pas le désir de devenir riche.

    L’artiste se doit de considérer la simple transmutation en or des métaux vils comme un objectif secondaire, accessoire, à la transmutation de l’âme.

    Le but des adeptes de l’alchimie n’est pas du tout de faire de l’or, mais de travailler sur la matière de manière à provoquer, à l’aboutissement, un changement dans la nature même de l’adepte, c’est-à-dire d’opérer une sorte de transmutation de l’être.

    Paracelse : « Nul ne transmute aucune matière, s’il ne s’est transmuté lui-même. »

    « La patience est l’échelle des philosophes et l’humilité est la porte de leur jardin ».

    Roger Bacon : « Il faut que le corps devienne esprit et que l’esprit devienne corps. » Dissoudre la forme et coaguler l’esprit toujours plus rayonnant et lumineux, s’affûtant aux dures épreuves du sentier de la vie terrestre.

    Nicolas Valois : « On perd la science en perdant la pureté du cœur. »

    Johan Valentin Andreae : « Si tu ne t’es pas purifié avec application, les noces pourraient te faire dommage. »

    Pendant que, aux IV° et V° siècles de notre ère, les doctrines ésotériques et gnostiques étaient pourchassées, les temples païens saccagés et détruits, les livres sacrés brûlés par l’Eglise triomphante, l’alchimie était en plein essor.

    Alors que l’Eglise rejette la matière déchue, honnie des chrétiens comme indignes de leur attention, l’alchimiste étudie la matière et lutte contre la mort.

    A l’abri d’un langage compliqué, fermé aux profanes, était poursuivi un travail concret, manuel et opératoire sur la matière.

    Comment cette doctrine païenne, magique et hérétique a-t-elle pu échapper à la surveillance jalouse et implacable de l’Eglise officielle ? Ce ne fut possible que grâce au savant camouflage qui réussit à donner le change quant aux véritables buts de l’alchimie.

    De même que les secrets initiatiques du Tarot furent cachés sous l’apparence anodine et frivole d’un jeu de cartes, la forteresse de l’alchimie fut édifiée sur l’imprenable rocher de l’avarice humaine : les alchimistes prétendaient fabriquer de l’or.

    Selon la légende, des prêtres égyptiens cherchèrent à cacher leur doctrine, de telle sorte que celle-ci puisse se perpétuer dans l’avenir. Après de nombreuses réflexions, ils pensèrent que le meilleur moyen, est de les cacher dans le vice humain : un jeu de cartes.

    Il en est de même de l’alchimie.

    Il s’agit non pas de l’or courant, mais de l’or spirituel, l’alchimie ayant pour but de guérir un monde déchu et malade.

    Les alchimistes ne sont pas intéressés à faire de l’or. Le chimiste qui examine les ouvrages alchimiques éprouve la même impression qu’un maçon (constructeur de murs) qui voudrait tirer des informations pratiques d’un ouvrage de Franc-Maçonnerie.

    Les véritables « artistes » ont un profond dédain à l’égard d’hommes mus par des buts intéressés :

    « Les faux alchimistes, écrit Beccher dans sa Physica subterranea , ne cherchent qu’à faire de l’or, les vrais alchimistes ne désirent que la science ; les premiers ne font que teintures, sophistications, inepties, las autres s’inquiètent des principes des choses. »

    « Je méprise et je déteste avec raison, nous dit le mystérieux Philalethe, cette idolâtrie de l’or et de l’argent avec lesquels tout est jaugé et qui ne servent qu’à la pompe et aux vanités mondaines… »

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