• « Je suis » (selon Ramana Maharshi).(Partie 7)

    9 La vérité est tellement simple. Ce n’est rien de plus que d’être dans son état originel.

     

    « Je suis » (selon Ramana Maharshi).(Partie 7)

     

    55 La soumission à son gourou n’est pas soumission à quelque personnalité en dehors de nous, mais à la manifestation extérieure de notre Moi Supérieur, manifestation destinée à nous aider à découvrir le Moi en nous.

    56 On obtient la réalisation par la grâce du gourou plus que par l’enseignement, les lectures, les méditations, etc. Toutes ces choses ne sont que secondaires, mais la grâce est le facteur premier et essentiel.

    57 Il n’est pas nécessaire que le gourou ait forme humaine.

    58 Il est absolument nécessaire d’avoir un gourou. Les Upanishads disent que seul un gourou peut tirer un homme de la jungle des perceptions mentales et sensorielles, de sorte que le gourou est indispensable.

    59 L’association avec Sri Bhagavan détermine une subtile alchimie, dont les effets sont parfois visibles qu’au bout de plusieurs années.

    60 On a tort de se commencer en se donnant un but. S’il y a un but à atteindre, ce but ne peut pas être permanent. Il doit être déjà présent. Nous cherchons à atteindre le but avec l’ego, mais le but existe avant l’ego. Ce qui est dans le but est antérieur même à notre naissance, c’est-à-dire à la naissance de l’ego. C’st parce que nous existons que l’ego semble exister aussi.

    61 Si nous considérons le Soi comme étant l’ego, nous devenons l’ego ; si nous le considérons comme étant le mental, nous devenons le mental et si nous le considérons comme étant le corps, nous devenons le corps. C’est la pensée qui construit des enveloppes de tant de façons différentes. L’ombre sur l’eau tremble. Quelqu’un peut-il arrêter le tremblement de l’ombre ? Si elle s’arrêtait de trembler, on ne discernerait plus l’eau mais seulement la lumière. De même, ne tenez pas compte de l’ego et de ses activités, et voyez uniquement la lumière derrière lui. L’ego est la pensée « je ». Le vrai « Je » est le Soi.

    62 La contemplation aide à surmonter l’illusion que le Soi doit être visible. En vérité, rien n’est visible. Comment ressentez-vous actuellement le « je » ? Avez-vous besoin de vous regarder dans un miroir pour connaître votre propre existence ? La conscience est le « Je ». Réalisez-le et vous découvrez la Vérité.

    63 Il suffit de s’abandonner. S’abandonner, c’est s’en remettre à la cause originelle de son être. Ne vous faites pas d’illusions en vous imaginant que cette source est un dieu en dehors de vous. Votre source est en vous. Abandonnez-vous en elle. C’est-à-dire cherchez cette source et immergez-vous en elle. C’est parce que vous vous imaginez être en dehors d’elle que vous soulevez la question : « Où est la source ? »

    La Réalisation n’est pas quelque chose à acquérir. Elle est déjà là. Tout ce qui est nécessaire, consiste à se débarrasser de la pensée « je n’ai pas réalisé ». La tranquillité mentale, la paix, est Réalisation. Il n’y a pas un instant où le Soi n’est pas. Aussi longtemps qu’il y a doute ou sentiment de non-réalisation, on doit s’efforcer de se débarrasser de ces pensées ; Les pensées sont dues à l’identification du Soi avec le non-Soi. Quand le non-Soi disparaît, seul demeure le Soi. Pour faire de la place quelque part, il suffit d’enlever ce qui encombre. La place ainsi dégagée n’a pas été ajoutée. Mieux encore – la place existait déjà, même quand le lieu était encombré.

    64 Lorsque la nature réelle, sans effort, permanente et heureuse, est réalisée, on découvre qu’elle n’est pas incompatible avec les activités ordinaires de la vie. Le samâdhi obtenu après des efforts donne l’apparence d’un retrait de toute activité extérieure. Une personne ayant atteint le samâdhi peut ainsi vivre retirée du monde ou bien librement parmi les hommes sans que ce soit au détriment de sa paix et de son bonheur, car telle est sa nature véritable, celle du Soi.

    65 Qu’est-ce que le temps ? Le temps postule un état, la connaissance que l’on en a et les changements qui l’affectent. L’intervalle entre deux états est appelé « temps ». Un état ne peut naître que si le mental crée son existence ; le mental, à son tour, repose dans le Soi. Quand on ne se sert pas du mental, il n’y a pas de concept de « temps ». Le temps et l’espace sont dans le mental, mais l’état véritable de chacun se trouve au-delà du mental. A question de temps ne se pose pas pour celui qui est établi dans sa vraie nature.

     

    III Je ne suis pas le corps

    1 La vérité est que vous n’êtes pas le corps. Le Soi ne se déplace pas, c’est le monde qui se déplace en lui. Vous êtes simplement ce que vous êtes, il n’y a pas en vous le moindre changement.

    2 Si l’idée « je suis le corps » est acceptée, les « moi » sont multiples. L’état dans lequel cette idée disparaît est le Soi puisque dans cet état il n’y a pas d’autre objet. C’est pour cette raison que le Soi est regardé comme étant le « un » seulement.

    3 Comme le corps lui-même n’existe pas du point de vue profond du vrai Soi, mais seulement du point de vue superficiel de l’esprit qui est, lui, induit en erreur par le pouvoir de l’illusion, de même, il est erroné d’appeler le Soi, l’espace de la conscience ou le possesseur du corps.

    4 Le monde n’existe pas sans le corps, le corps n’existe jamais sans l’esprit, l’esprit n’existe jamais sans la conscience et la conscience n’existe jamais sans la réalité.

    5 Pour le sage qui connaît le Soi en le découvrant intuitivement en lui, il n’y a rien d’autre à connaître que le vrai Soi. Pourquoi ? Parce que l’ego qui identifie le « je » à la forme du corps ayant disparu, le sage est la conscience-existence sans forme. Quelqu’un qui a réalisé le Soi sait qu’il est le Soi et qu’à part le Soi rien n’existe, ni son corps, ni quoi que ce soit d’autre. Que peut changer, pour celui-là, la présence ou l’absence d’un corps ?

    6 Il est faux de parler de réalisation. Qu’y a-t-il à réaliser ? Le réel est toujours tel qu’il est. Nous ne créons rien de nouveau, nous n’obtenons rien que nous ne possédions auparavant. Exemple : nous creusons un puits et créons un énorme trou. L’espace dans le trou, ou puits, n’a pas été créé par nous. Nous avons simplement enlevé la terre qui remplissait l’espace en cet endroit. L’espace était là avant, et il est encore là maintenant. De la même façon, nous avons à rejeter les samskara (tendances innées) que nous portons en nous depuis une éternité. Quand nous les auront tous abandonnés, le Soi seul resplendit.

    7 Tout ce qui est nécessaire est de nous débarrasser d la fausse notion que nous sommes captifs. Aussi longtemps que l’on désire la libération, aussi longtemps, vous pouvez le croire, on demeure en servitude.

    8 Le corps et la conscience-du-corps émergent ensemble et sombrent ensemble.

    Les limitations existent dans l’état de veille, mais pas dans le sommeil profond. Ce sont les limitations qui constituent l’esclavage. Le sentiment « ce corps est moi » est l’erreur. Ce faux sens du « je » doit s’en aller. Le vrai « je » est toujours là. Il est ici et maintenant. Il ne réapparaît, ni ne redisparaît. Le concept « je suis le corps » est la cause du mal. Cette connaissance erronée doit disparaître. C’est cela la réalisation. La réalisation n’est ni l’acquisition de quelque chose de nouveau, ni une nouvelle faculté. C’est seulement la suppression de tout camouflage.

    9 La vérité est tellement simple. Ce n’est rien de plus que d’être dans son état originel.

     

     

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