• « Je suis » (selon Ramana Maharshi).(Partie 23)

    « Je suis » (selon Ramana Maharshi).(Partie 23)6 Le silence est le véritable enseignement, l’enseignement parfait. Mais il ne convient qu’aux chercheurs les plus avancés. Les autres sont incapables d’en retirer toute l’inspiration, c’est pourquoi ils ont besoin des mots pour expliquer la vérité. Mais la vérité est au-delà des mots et ne donne prise à aucune explication. Tout ce qui est possible est d’en montrer la direction.

    7 Le Soi est aussi appelé « Silence », car c’est un état de calme parfait, de tranquillité paisible, libre de pensée, silencieux.

     

    « Je suis » (selon Ramana Maharshi).(Partie 23)

    « Je suis » (selon Ramana Maharshi).(Partie 23)

     

    6 Le silence est le véritable enseignement, l’enseignement parfait. Mais il ne convient qu’aux chercheurs les plus avancés. Les autres sont incapables d’en retirer toute l’inspiration, c’est pourquoi ils ont besoin des mots pour expliquer la vérité. Mais la vérité est au-delà des mots et ne donne prise à aucune explication. Tout ce qui est possible est d’en montrer la direction.

    7 Le Soi est aussi appelé « Silence », car c’est un état de calme parfait, de tranquillité paisible, libre de pensée, silencieux.

    8 Ferveur dévotionnelle : Le silence. « Cherchez la source du mental ». « Cherchez la source du « je » ». « Cherchez la source ».

    9 L’expérience transcendantale de l’Etre n’est pas, à strictement parler, une révélation, mais bien plutôt une réalisation, car, quoique l’Etre suprême soit présent et brille par sa propre lumière (svayam-prakasa), nous ne réalisons pas que nous sommes en contact avec lui, que nous vivons et nous mouvons en lui, qu’il opère en nous et constitue notre véritable nature.

    10 La conscience n’est pas un attribut du Soi, du « Je réel », elle en est l’essence même, l’Atman omniprésent, et le fondement de chaque conscience individuelle.

    Les qualités relèvent du seul mental. Le Soi est au-delà de toute qualité, même de l’unité, car l’unité implique la qualité. Le nombre un ouvre la série des autres nombres. La Vérité n’est ni une, ni deux. Elle est comme elle est.

    11 Le Cœur est seulement le siège de la conscience, ou la conscience elle-même. Le Soi est le Cœur. Le Cœur est le centre de tout.

    12 Le Soi (âtman) est réalisé avec un mental mort, c’est-à-dire dépourvu de toutes pensées et tourné vers l’intérieur. C’est alors que le mental voit sa propre source et devient cela. Ce n’est pas comme un sujet qui perçoit un objet. L’Etre suprême est celui duquel le corps est né, dans lequel il vit et dans lequel il se résoudra.

    13 Le silence intérieur est abandon de soi-même, et cela veut dire vivre sans le sens de l’ego. Cette vérité simple et toute nue de l’expérience quotidienne, toujours présente, éternelle, cette vérité est celle du Soi. La vérité est exposée dans le silence…

    14 La réforme de Soi entraîne automatiquement la réforme sociale. Contentez-vous de votre propre réforme et la réforme sociale prendra soin d’elle-même.

    Voyez comme le soleil est indispensable à la vie quotidienne. Il ne participe aucunement aux activités terrestres et cependant rien ne peut se dérouler sans lui. Il est le témoin des multiples activités. Il en va de même pour le Soi.

    L’inattention est la mort elle-même.

    15 Occupez-vous du présent, qui est vivant. L’avenir prendra soin de lui-même. Ne vous faites pas de souci pour lui.

    16 Apprenez donc d’abord ce que vous êtes. Ceci n’exige l’intervention d’aucune Ecriture sacrée, ni de longues études. C’est simplement de l’expérience. Votre état d’être existe présentement et depuis toujours. Vous avez perdu le contact avec vous-même et vous demandez aux autres de vous guider. Le but véritable de la philosophie est de vous pousser à l’introspection. Si vous connaissez votre Soi, aucun mal ne vous arrivera. Je vous ai enseigné la vérité.

    17 Ceux qui ont découvert de grandes vérités les ont trouvées dans les profondeurs tranquilles du Soi.

    18 Le Soi est l’amour. Dieu est amour. Mourez à vous-même, perdez-vous en Vous et ne faites plus qu’Un avec l’amour.

    19 Le désir de renoncer à quoi que ce soi est l’obstacle à la Réalisation.

    20 En réalité, le corps et ses œuvres, y compris votre métier, ne sont pas séparés du Soi.

    21 Acceptez avec équanimité quoi qu’il arrive. Comprenez que le plaisir et la douleur ne sont que de simples modifications de votre mental. Ils n’ont aucun rapport avec la réalité objective.

    22 Ne même plus penser : « Je suis brahman », ou bien « Tout est brahman » est en soi l’état du jivan mukta.

    23 La nature intérieure de l’homme, c’est la paix. Si vous la découvrez en vous-même, vous la verrez ensuite partout ailleurs.

    24 La paix que vous avez découverte au cours de vos expériences spirituelles temporaires provenait de votre Moi. Il ne s’agissait que d’une surimposition. Le jour viendra où nous devrons rire de nos efforts visant à obtenir la Réalisation ; car nous nous apercevrons qu’avant comme après, nous sommes égal à nous-mêmes.

    25 « Je suis » transcende l’ego ; ce n’est pas une pensée, c’est la Réalisation. Le Cœur est la source du « je », l’ultime vérité.

    26 L’esprit se projette actuellement dans la multiplicité. Sans elle, il repose en son essence même : le Cœur. Le Cœur est l’unique vérité. L’esprit n’est qu’une étape provisoire. L’homme s’identifie au corps, si bien que le monde lui semble distinct de lui. Cette fausse identification se produit parce qu’il a rompu ses amarres et s’est éloigné de son état originel. Il lui est maintenant demandé de renoncer à ces faux concepts, de remonter à la source et d’être le Soi. Dans cet état, la différenciation n’existe pas, aucune question ne se pose. Toutes les Ecritures ont pour unique but de ramener l’homme à la source originelle. Il n’y a rien à acquérir ; il faut simplement abandonner les faux concepts et les excroissances inutiles. Mais au lieu de cela, on cherche les complications et des choses mystérieuses, car on croit que le bonheur se trouve « ailleurs ». C’est une erreur. Si l’on vit dans le Soi, on goûte la Béatitude. Mais cela paraît sans doute trop simple de pouvoir jouir de la béatitude sans rien avoir à faire de particulier. Ceci est le résultat de l’ignorance. La seule chose à faire, c’est de découvrir « à qui se posent ces questions ».

    27 Où êtes-vous ? A l’intérieur du corps et non à l’extérieur de lui. Cependant vous n’êtes pas que cela. Le Coeur est le centre de conscience. C’est le Soi. Il ne faut pas vouloir en faire quelque chose de tangible, de physique. Le Cœur n’est pas un concept ni un objet de méditation. Il est le sujet de la méditation, il est le Soi et il est un-sans-second.

    28 L’illumination se produit du côté droit de la poitrine, dans le Cœur, au moment où l’on réalise le Soi.

    29 En fait, le corps et tout ce qui existe se trouvent à l’intérieur de ce Cœur. Ce centre englobe l’univers entier ; son rayon peut à volonté prendre la dimension de votre corps ou de l’univers. Nous avons tendance à croire, au début, que ce cercle est contenu dans le corps humain. Voyez d’abord où il se trouve. C’et en lui que vous retournez sans cesse, en lui que vous demeurez en permanence. C’est le centre commun à toute l’humanité.

    30 Le cosmos tout entier est contenu dans un petit point minuscule qui se trouve dans le Coeur. Ce petit point est normalement fermé, mais il s’ouvre sous l’action de vichara (la quête intérieure). On obtient ainsi la conscience du « Je », qui est identique au samadhi.

    31 Lorsque l’intelligence n’intervient plus, la conscience du Moi Supérieur peut s’éveiller dans le cœur par la grâce du gourou, préparant ainsi cette bienheureuse identité : état qui n’est ni la torpeur, ni l’ignorance, mais une connaissance radieuse, le Moi Pur, « Je suis ».

    32 Etablir le mental fermement dans le cœur jusqu’à ce que ses forces soient détruites et éveiller par une constante et incessante vigilance la tendance véritable et originelle, qui est la caractéristique de l’atman et qui est exprimée par les sentences aham brahmâsmi (Je suis le brahman) et brahmaivâham (Je ne suis rien d’autre que le brahman), est appelé nididhyâsana ou atmâ-nusandhâna, c’est-à-dire établi dans le Soi. On l’appelle aussi bhakti, yoga et dhyâna.

    33 L’atmanusandhâna a été comparé au barattage de la crème pour en tirer du beurre, le mental étant la baratte, le cœur la crème et la pratique constante de la recherche du Soi, le barattage. De même qu’à force de battre la crème on finit par en extraire le beurre et que par la friction de deux objets, un feu s’allume, ainsi, par une vigilance constante de l’attention fixée sur le Soi, telle une coulée d’huile, se produit la naturelle et permanente transe ou le nirvikalpa-samâdhi qui provoque spontanément la perception du brahman, directe, immédiate, universelle et sans obstacle. Elle est à la fois Connaissance et Expérience et transcende le temps et l’espace.

    34 La félicité illimité : C’est la réalisation du Soi ; et ainsi, le hridayagranthi (le nœud du Cœur) est tranché totalement. Les illusions de l’ignorance et les tendances néfastes et sempiternelles du mental qui constituent ce nœud sont détruites. Tous les doutes sont dissipés et la servitude du karma prend fin.

     

     

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