• « Je suis » (selon Ramana Maharshi).Partie 19

    Etat de Maharshi : Vijnana (Connaissance, le brahman en tant que conscience, connaissance suprême), ou « Initiation de celui qui a reçu la lumière ». Cet état est différent de celui du mystique transporté dans l’extase pour un bref et inexplicable instant, après quoi les barrières opaques de l’esprit (MUR) se referment sur lui. La nécessité de détruire le mur de l’ego, qui nous isole et nous empêche de voir la réalité est présent aussi dans l’enseignement de Saï Baba de Shirdi : « Le monde crée un mur entre soi-même et les autres, entre moi et vous. Détruisez ce mur ! ». A quelqu’un qui voulait une photo de lui, il répondit : « Non, il ne faut pas de photos, il suffit de détruire le mur ».

    Absorption dans le Soi : Tout en ayant les yeux grands ouverts et en voyant le spectacle du monde qui se déroulait devant lui, Maharashi conservait de manière permanente la conscience de l’Etre, du Soi et de l’affirmation plénière de son identité avec le Soi. Il était le « Témoin » inaltérable qui, en tant que conscience pure, n’est pas affecté par les conditionnements du monde auquel, d’ailleurs, il ne reconnaissait qu’une réalité relative, illusoire, en le voyant à travers l’indifférenciation de l’Etre infini ou du « Je suis ».

    « Je suis » (selon Ramana Maharshi).Partie 19 

     

    8 Etat de Maharshi : Vijnana (Connaissance, le brahman en tant que conscience, connaissance suprême), ou « Initiation de celui qui a reçu la lumière ». Cet état est différent de celui du mystique transporté dans l’extase pour un bref et inexplicable instant, après quoi les barrières opaques de l’esprit (MUR) se referment sur lui. La nécessité de détruire le mur de l’ego, qui nous isole et nous empêche de voir la réalité est présent aussi dans l’enseignement de Saï Baba de Shirdi : « Le monde crée un mur entre soi-même et les autres, entre moi et vous. Détruisez ce mur ! ». A quelqu’un qui voulait une photo de lui, il répondit : « Non, il ne faut pas de photos, il suffit de détruire le mur ».

    Absorption dans le Soi : Tout en ayant les yeux grands ouverts et en voyant le spectacle du monde qui se déroulait devant lui, Maharashi conservait de manière permanente la conscience de l’Etre, du Soi et de l’affirmation plénière de son identité avec le Soi. Il était le « Témoin » inaltérable qui, en tant que conscience pure, n’est pas affecté par les conditionnements du monde auquel, d’ailleurs, il ne reconnaissait qu’une réalité relative, illusoire, en le voyant à travers l’indifférenciation de l’Etre infini ou du « Je suis ».

    Sri Bhagavan a conscience du « Moi Supérieur » de manière constante et ininterrompue, et il déclare explicitement qu’il n’y a plus alors de sadhana (moyen, méthode, pratique spirituelle), plus d’effort spirituel. Sri Bhagavan ne lutta plus pour demeurer dans le « mi »parce que son « ego », dont l’opposition, est cause de la lutte, était entièrement dissous, et qu’il ne restait plus personne avec qui lutter. Les progrès de Sri Bhagavan vers une complète, et constante identité avec le « moi » se poursuivirent, dès lors, tout naturellement et sans efforts, dans une vie extérieure tout à fait normale ; une grâce irradiait et se répandait sur ceux qui l’approchaient. Des signes physiques de cette transformation apparaissaient aussi. A partir du réveil et jusqu’au moment où il pénétra dans le sanctuaire du Temple de Tiruvannamalai, Sri Bhagavan ressentir, dans tout son corps, une perpétuelle sensation de brûlure.

    9 Pour celui qui s’en tient à la réalité du Moi Supérieur, toutes les activités extérieures sont semblables à un rêve, ou à une représentation cinématographique, issus du substratum du « moi », qui reste alors un témoin impassible.

    10 Lorsqu’un homme est mûr pour recevoir l’enseignement et que son mental est prêt à s’immerger dans le Cœur, l’enseignement provoque un effet foudroyant et il réalise le Soi correctement. Autrement, il y a toujours lutte.

     

    IX Le Cœur

    1 Le Coeur (hridayam) : « Ceci est le centre ». Il n’y a pas une place précise ou un centre pour le Soi, mais le Soi est la source de tout ce qui apparaît dans la manifestation.

    2 Le silence est la meilleure et la plus puissante des initiations. L’initiation silencieuse accomplit un changement dans le cœur. C’est la plus haute forme d’initiation. Dans les autres initiations, il y a nécessairement une relation sujet-objet. Quelque chose doit émaner du sujet, puis de l’objet. Il faut qu’ils soient deux pour que l’un puisse regarder l’autre ou le toucher. L’initiation silencieuse est la plus parfaite ; elle est à la fois regard, contact et enseignement. Elle purifie l’individu dans tous les domaines et l’établit dans la réalité.

    3 Le langage n’est qu’un moyen de communiquer ses pensées à quelqu’un d’autre. On fait appel à lui après l’apparition des pensées. La « pensée-je » apparaît d’abord, puis d’autres pensées surgissent dans la foulée ; la « pensée-je » est à l’origine de la conversation. Libéré de toute pensée, il vous sera possible de comprendre l’autre au moyen du langage universel qu’est le silence.

    4 Le silence ne cesse de parler. C’est un courant continuel qui n’est interrompu que par la parole. Les mots que je prononce font obstacle au langage muet. Prenez par exemple le courant électrique dans un fil. S’il y a une résistance sur son passage, il brille dans le cas d’une lampe, ou tourne dans le cas d’un ventilateur. Dans le fil il demeure à l’état d’énergie électrique. Il en est de même avec le silence qui est flux de langage, tandis que les mots sont des résistances. Ce que l’on n’est pas capable de connaître, même après des années de conversations, peut être appréhendé instantanément dans le silence, ou en face du silence. Le silence est le plus haut et le plus efficace des langages. La vérité est expliquée par le silence.

    5 Le silence est un discours sans fin. Le discours vocal gène le discours silencieux. Dans le silence, on est en contact intime avec l’environnement. Pour le discours verbal, les organes de la parole sont indispensables et sont là avant la parole. Mais le discours silencieux se situe même avant la pensée. En bref, c’est la parole transcendantale, ou le mot non prononcé.

    6 Le silence est le véritable enseignement, l’enseignement parfait. Mais il ne convient qu’aux chercheurs les plus avancés. Les autres sont incapables d’en retirer toute l’inspiration, c’est pourquoi ils ont besoin des mots pour expliquer la vérité. Mais la vérité est au-delà des mots et ne donne prise à aucune explication. Tout ce qui est possible est d’en montrer la direction.

    7 Le Soi est aussi appelé « Silence », car c’est un état de calme parfait, de tranquillité paisible, libre de pensée, silencieux.

    8 Ferveur dévotionnelle : Le silence. « Cherchez la source du mental ». « Cherchez la source du « je » ». « Cherchez la source ».

    9 L’expérience transcendantale de l’Etre n’est pas, à strictement parler, une révélation, mais bien plutôt une réalisation, car, quoique l’Etre suprême soit présent et brille par sa propre lumière (svayam-prakasa), nous ne réalisons pas que nous sommes en contact avec lui, que nous vivons et nous mouvons en lui, qu’il opère en nous et constitue notre véritable nature.

    10 La conscience n’est pas un attribut du Soi, du « Je réel », elle en est l’essence même, l’Atman omniprésent, et le fondement de chaque conscience individuelle.

    Les qualités relèvent du seul mental. Le Soi est au-delà de toute qualité, même de l’unité, car l’unité implique la qualité. Le nombre un ouvre la série des autres nombres. La Vérité n’est ni une, ni deux. Elle est comme elle est.

    11 Le Cœur est seulement le siège de la conscience, ou la conscience elle-même. Le Soi est le Cœur. Le Cœur est le centre de tout.

    12 Le Soi (âtman) est réalisé avec un mental mort, c’est-à-dire dépourvu de toutes pensées et tourné vers l’intérieur. C’est alors que le mental voit sa propre source et devient cela. Ce n’est pas comme un sujet qui perçoit un objet. L’Etre suprême est celui duquel le corps est né, dans lequel il vit et dans lequel il se résoudra.

     

     

    « « Je suis » (selon Ramana Maharshi).Partie 18« Je suis » (selon Ramana Maharshi).Partie 20 »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter