• « Je suis » (selon Ramana Maharshi).(Partie 13)

    50 Pourquoi, étant le Soi, continue-t-on le besoin impérieux d’être heureux ? Eliminer ce besoin est en soi le salut. « Tu es Cela ».

    51 Ramenez tous les désirs et toutes les pensées en un seul point : c’est cela la Réalisation. Il faut faire le silence mental.

     

     « Je suis » (selon Ramana Maharshi).(Partie 13)

    « Je suis » (selon Ramana Maharshi).(Partie 13)

     

    50 Pourquoi, étant le Soi, continue-t-on le besoin impérieux d’être heureux ? Eliminer ce besoin est en soi le salut. « Tu es Cela ».

    51 Ramenez tous les désirs et toutes les pensées en un seul point : c’est cela la Réalisation. Il faut faire le silence mental.

    52 Le Témoin : l’ego, les sens, la personnalité ont cessé d’exister.

    53 LOIS UNIVERSELLES :

    • Karma et libre-arbitre : Il faut demeurer dans le Soi, ne pas s’égarer dans le monde des désirs et des ambitions ; il faut se contenter de ce que Dieu vous donne et être sans ego. L’être réalisé ne connaît ni passé, ni présent, ni avenir ; il a transcendé le temps, car il vit dans le Soi intemporel.
    • Le mal. Souffrance et bonheur : C’est de votre faute si vous ne vous connaissez pas vous-même. Si l’on connaît ce qui est né (l’ego), tous les maux disparaissent. C’est l’esprit qui perçoit la misère, le mal etc. Ne voyez que le Soi. Nous avons emprunté ce véhicule afin de connaître notre état véritable. La souffrance cesse d’exister pour celui qui renonce à percevoir par l’intermédiaire des sens physiques et commence à se rendre compte que tout est son propre Soi. Quitter le Soi est la cause de tous les malheurs.
    • Naissance et mort. Réincarnation : Le Soi est indépendant du corps.

    54 L’esprit en tant que tel n’existe pas. C’est l’apparition des pensées qui nous fait supposer une source dont elles émaneraient. C’est ce que nous appelons l’ « esprit ». « Je suis ce que je suis » est le mental cosmique, la pure conscience. Tant que vous croyez en l’existence d’un faux moi, il semblera réel ; mais si vous en découvrez la source, il s’évanouira.

    55 C’est dans les profondeurs silencieuses du Soi que se découvrent les grandes vérités. L’activité mentale cesse lorsque l’investigation intérieure aboutit. Même penser à Dieu est encore une activité à laquelle il faut mettre fin. La Réalisation, c’est la cessation des pensées et de toutes les activités mentales. Les pensées sont pareilles à des bulles à la surface de la mer (le Soi).

    56 Le faux ego est associé aux objets ; seul le sujet représente la Réalité. Le monde est perçu par la lumière réfléchie de l’esprit. C’est par la réflexion de la lumière solaire que la lune paraît brillante. Quand il est couché, c’est elle qui éclaire les objets ; mais dès qu’il se lève, elle ne sert plus à rien, même si elle demeure visible. Il en va de même avec l’esprit et le Cœur. L’esprit sert à percevoir les objets.

    57 Seule existe la Conscience. Celui qui connaît le Soi n’a plus rien d’autre à faire. A partir de ce moment, le Pouvoir infini accomplira à travers lui toutes les actions qui doivent l’être. Il n’est plus nécessaire de penser. Les pensées sont nos ennemis. Sans elles, nous sommes automatiquement dans la félicité. L’espace entre deux pensées est notre état véritable, c’est le véritable Moi. Eliminez les pensées, chassez-les, demeurez dans un état où elles sont à jamais abolies ; ainsi vous devenez Existence en soi. Les pensées, les désirs et tous les attributs sont étrangers à notre véritable nature. L’Occident rend hommage aux grands penseurs, mais qu’est-ce que cela veut dire ? La véritable grandeur consiste à ne plus penser.

    58 Etre est notre nature même. Alors qu’avons-nous à découvrir ? Quand nous nous connaissons nous-mêmes, nous ne sommes plus perturbés par les pensées ou les désirs. Ils ne constituent pas notre état réel. Il ne s’agit pas de trouver notre Moi, mais d’être nous-mêmes, tout simplement, d’être ce que nous sommes réellement, en l’absence de pensées et d’égoïsme. Pour atteindre la Réalisation, il faut :

    a)     Que l’esprit soit détourné de ses objets ; la perception objective du monde doit cesser ;

    b)    Que les activités intérieures de l’esprit soient également stoppées ;

    c)     Que l’esprit n’ait plus aucune coloration ;

    d)     Qu’il repose dans le pur vichara.

    59 Les pensées sont des impressions latentes accumulées au cours d’innombrables vies passées. Le but est de les éliminer ; en être libéré constitue la Pureté. L’homme se laisse abuser par le jeu du Soi au-dedans du corps inconscient. Cette erreur doit cesser. Le Soi éternel ne nécessite aucun effort particulier pour être réalisé ; il faut simplement se débarrasser de cette illusion.

    60 L’esprit est un agrégat de pensées qui émanent de la Conscience, du Soi. Les pensées n’ont pas de réalité ; la seule réalité, c’est le Soi. L’esprit, à l’état pur, n’est autre que le Soi.

    61 La véritable réponse à la question : « Qui suis-je ? » n’est pas le fruit d’une réflexion, mais de la disparition de toutes les pensées, et du penseur lui-même.

    L’homme immergé dans le Soi : son état est comparable à celui d’un homme qui plonge au fond de l’eau pour aller chercher un objet (la perle). Tant qu’il est sous l’eau il ne peut pas parler. Quand il a trouvé ce qu’il cherchait et sort de l’eau, il peut de nouveau parler.

    62 L’étude des textes sacrés ne permet pas de découvrir la Vérité. Tant que l’esprit contient encore des vasanas (habitudes mentales ; tendances innées), la Réalisation ne peut se produire. L’étude des Shastras est encore une vasana. La Réalisation ne se produit qu’au cours du samadhi. Maharshi dit à un rat de bibliothèque : « Ce que vous cherchez se trouve au-dedans de vous. Les livres, eux, sont à l’extérieur. Alors pourquoi s’égarer en les étudiants. » Quand bien même on lirait toute une bibliothèque, on n’obtiendrait pas pour autant le moindre aperçu de ce que l’on EST. Le savoir, bien souvent, ne fait qu’augmenter l’orgueil et l’égoïsme, lesquels constituent de sérieux obstacles sur la voie spirituelle. Quand vous lisez, vos yeux parcourent les lignes, mais votre Cœur doit demeurer au sein de l’UN.

    63 Nous devons jouer notre rôle au théâtre de la vie, mais sans nous identifier à lui.

    64 Eliminer le « non-moi » n’est pas suffisant. Ce n’est qu’un processus intellectuel. La vérité ne peut être enseignée directement, c’est pourquoi on commence par cette méthode. A présent, on en arrive à la véritable quête intérieure. La notion de « je » est l’origine à laquelle il faut remonter. Découvrez ce qu’elle est et ne l’oubliez jamais plus.

    65 C’est la pensée de l’obstacle qui constitue le plus grand obstacle.

    66 Les gens ne comprendraient pas la vérité toute simple, toute nue – la vérité de leur expérience de chaque jour, toujours actuelle et éternelle. Cette Vérité est celle du Soi. Existe-t-il quelqu’un qui ne soit pas conscient du Soi ? Les gens ne veulent même pas en entendre parler (du Soi), en revanche, ils sont avides de savoir ce qui se passe dans un au-delà – le paradis, l’enfer, la réincarnation. C’est parce qu’ils préfèrent le mystère à la simple vérité que les religions les dorlotent ; et cela uniquement pour mieux les amener vers le Soi. Vous avez beau errer dans tous les sens, vous devez en fin de compte revenir au Soi. Pourquoi alors ne pas s’établir dans le Soi ici et maintenant même.

    67 Lorsqu’on parle de Réalisation, cela implique l’existence de deux soi : l’un qui réalise, et l’autre qui doit être réalisé. On cherche à réaliser ce qui n’est pas encore réalisé. Une fois que nous admettons notre existence, comment se fait-il que nous ne connaissions pas notre Soi ?

    68 L’absence de pensée n’est pas un vide. Il faut qu’il y ait quelqu’un pour connaître le vide. La connaissance et l’ignorance relèvent du mental. Elles sont nées de la dualité. Mais le Soi est au-delà de la connaissance et de l’ignorance. Il est la lumière même. Il n’est pas nécessaire de voir le Soi avec un autre Soi. Il n’y a pas deux Soi. Ce qui n’est pas le Soi est non-Soi. Le non-Soi ne peut pas voir le Soi. Le Soi n’entend ni ne voit. Il est au-delà de ces deux fonctions, tout seul, en tant que pure conscience.

    69 Les trois corps – physique, subtil et causal – constituent le non-Soi et sont irréels. Le Soi, ou le « Je », est tout à fait différent d’eux. En raison de l’ignorance, le sens du Soi ou la notion du « Je » est détourné vers ce qui est non-Soi, et cela est, en effet, servitude.

    70 Rejeter les trois corps formé des cinq enveloppes (physique, vitale, mentale, gnostique et béatifique) comme étrangères au « Je » et extraire par l’enquête subtile du « Qui suis-je ? » -- tout comme la délicate opération qui consiste à dégager de sa corolle le pistil central d’une fleur – ce qui est distinct des trois corps et qui existe comme unique et universel dans le Cœur en tant que aham ou « Je », nommé tvam (dans l’énonciation sacrée du tat tvam asi, « Tu es Cela »), c’est le processus d’investigation subtile, manana ou réflexion profonde.

    71 Le sentiment d’être celui qui agit est la servitude et non pas les actions elles-mêmes.

     

     

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