• « Je suis » (selon Ramana Maharshi).(Partie 10)

    50 Pourquoi redouter la mort ? La mort ne peut signifier le non-être. La conscience est notre vraie nature. Le monde, le corps, etc., sont tellement gravés en nous que nous prenons cette conscience relative pour le Soi. La pure Conscience est au-delà de la conscience relative et de l’inconscience.

    « Je suis » (selon Ramana Maharshi).(Partie 10)

     

    « Je suis » (selon Ramana Maharshi).(Partie 10)

     

    50 Pourquoi redouter la mort ? La mort ne peut signifier le non-être. La conscience est notre vraie nature. Le monde, le corps, etc., sont tellement gravés en nous que nous prenons cette conscience relative pour le Soi. La pure Conscience est au-delà de la conscience relative et de l’inconscience.

    51 Le mental est quelque chose de mystérieux. Il consiste en sattva, rajas et tamas (pureté, activité et inertie). Les deux derniers donnent naissance au vikshepa (la diversité). Dans son aspect sattvique, le mental reste pur, non contaminé. Il n’y a donc pas de pensées, il est identique au Soi. Le mental est comparable à l’éther (l’âkâsha). Tout comme il y a des objets dans l’âkâsha, il y a des pensées dans le mental. L’âkâsha est l’équivalent du mental et les objets l’équivalent des pensées. On ne peut espérer mesurer l’Univers et étudier les phénomènes. C’est impossible. Car les objets sont des créations mentales. Vouloir les mesurer est comparable à la tentative de mettre le pied sur la tête de sa propre ombre pour l’immobiliser. Plus on avance, et plus l’ombre avance aussi.

    52 Celui qui est imprégné de l’idée « Je suis le corps » est le plus grand des pécheurs car il commet un suicide. L’expérience « Je suis le Soi » est la plus haute vertu. Même un instant de dhyâna (méditation, contemplation) sur cela suffit à détruire tout le sanchita-karma (résultat des actions des vies passées et de la vie présente dont la fructification reste à l’état latent). Son efficacité est comparable à celle du soleil devant lequel les ténèbres se dissipent. Si on reste toujours en dhyâna, comment un péché, aussi horrible soit-il, peut-il survivre à ce dhyâna ?

    53 Tout comme une rivière ne suit plus son cours une fois qu’elle s’est perdue dans l’océan, de même une personne perd toute activité une fois qu’elle s’est fondue dans le Soi.

    54 Quand nous prenons conscience de notre Soi, le monde disparaît, mais lorsque nous perdons de vue notre Soi, nous nous trouvons enchaînés dans le monde.

    55 Si on éprouve sans arrêt des désirs, tous ne peuvent pas être satisfaits. Tandis que si l’on demeure sans désirs, tout peu arriver. Notre femme, nos enfants, notre profession, nos richesses ne sont pas à nous, mais ils sont en nous ; ils apparaissent et disparaissent selon notre prârabdha.

    56 Lorsque le mental demeure tranquille, c’est l’état de samâdhi, qu’importe que le monde soit ou non perçu.

    57 L’environnement, le temps et les objets sont tous en moi. Comment peuvent-ils être indépendants de moi ? Ils peuvent changer, mais moi, je reste inchangé, toujours le même. Les objets peuvent être différents par leurs noms et par leurs formes, mais nous n’avons qu’un seul nom et c’est « je ». Adressez-vous à n’importe qui, il vous répondra par « je » et parlera de lui-même en tant que « je », même s’Il est Ishvara. Son nom est également « je ».

    Il en est de même d’un lieu. Tant que je suis identifié au corps, je peux distinguer des lieux, autrement non. Mais suis-je le corps ? Le corps se désigne-t-il lui-même en tant que « je » ?

    Il est donc clair que tout cela est en moi. Si tout est totalement éliminé, ce qui reste est la paix en tant que « Je ». C’est le samâdhi, c’est le « Je ».

    58 Le samnyâsa (renoncement au monde) n’est indiqué que pour celui qui a la maturité nécessaire. Il consiste à renoncer non pas aux objets matériels mais à l’attachement que l’on peut avoir pour eux.

    59 Si vous ne réalisez pas votre nature essentielle, votre vision reste voilée. Qu’est-ce qui voile votre vision ? Trouvez-le et supprimez-le. Les efforts n’ont donc pour seul but que la suppression de ce qui cache la vraie vision. La nature réelle demeure toujours la même. Une fois réalisée, elle est permanente.

    60 Un chercheur, par la pratique, obtient la paix du mental et est heureux. Cette paix est le résultat de ses efforts. Le samâdhi sans effort, est l’état véritable et parfait. Il est permanent.

     

    IV Le non-Soi

    1 Le Soi est toujours réalisé. L’homme est toujours le Soi et pourtant il ne le sait pas. Il le confond avec le non-Soi, le corps, etc. Cette confusion est due à l’ignorance. Si l’ignorance est effacée, la confusion cesse d’exister, et la connaissance véritable se déploie.

    2 Il y a trois catégories de candidats à la spiritualité :

    • Les plus avancés réalisent le Soi dès qu’on leur parle de sa vraie nature ;
    • Les seconds ont besoin d’y réfléchir un certain temps avant d’être fermement établis dans la conscience du Soi ;
    • Ceux de la troisième catégorie ont besoin de nombreuses années de pratique spirituelle intense pour atteindre la réalisation du Soi.

    On peut prendre l’analogie de l’allumage d’un feu :

    -         Une simple étincelle suffit à enflammer de la poudre à canon ;

    -         Le charbon de bois a besoin d’un bref apport de chaleur ;

    -         Le charbon mouillé doit d’abord être séché et chauffé pendant un temps relativement long avant de commencer à brûler.

    Pour les deux premiers groupes, l’enseignement est : Seul le Soi existe, et on peut en faire l’expérience directement et consciemment en cessant simplement de prêter attention aux idées erronées que nous avons à propos de nous-mêmes. Ces idées erronées sont le « non-Soi ». Tout ce qui est requis, c’est de comprendre que le Soi n’est pas un but à atteindre, mais simplement la conscience qui prévaut lorsqu’on s’est débarrassé de tous les concepts limitatifs concernant le Soi.

    3 La Vérité est au-delà de l’intellect et de la parole. La Vérité est le Soi. Les gens voient le monde. La perception de celui-ci implique l’existence d’une dualité : le voyant et le vu. Le vu est étranger au voyant. Celui-ci est à l’intime de nous-même car il est le Soi. Les gens ne cherchent même pas à découvrir le voyant dont l’existence est évidente ; ils préfèrent extérioriser leur attention et analyser le spectacle extérieur. Mais plus le mental se répand dans la manifestation, plus il va loin dans le domaine de l’objectivité et plus il rend la réalisation du Soi difficile et compliquée. L’homme doit voir directement le voyant pour réaliser le Soi.

    4 Chacun, ici-bas, est le Soi, à dire vrai infini. Chacun est le Soi, c’est-à-dire réalisé. L’être réalisé ne considère pas le monde comme séparé de lui. Il possède la véritable connaissance et le bonheur intérieur d’être parfait. Tandis que les autres voient le monde séparé d’eux, ressentant leur imperfection et se sentant malheureux. Mais leur attitude extérieure est semblable.

    5 Même la pensée « je ne réalise pas » est une entraver. En fait, seul le Soi existe.

    6 Le siège de la mémoire et de l’oubli est dans le mental.

    7 La solitude se situe dans le mental. La solitude est une fonction mentale. Un homme attaché à ses désirs ne trouvera jamais la solitude, où qu’il aille ; un homme sans attachement est toujours dans la solitude. Le travail accompli avec attachement est une entrave, alors que le travail exécuté avec détachement n’affecte pas son auteur. Ce dernier, même lorsqu’il exerce une activité, demeure en état de solitude.

    8 Chacun de nous pense à Dieu selon son propre degré de MATURITE spirituelle.

    9 Les paradis et les enfers sont comme des rêves. Le temps et l’espace existent aussi dans nos rêves ? Alors qu’est-ce qui est vrai, le rêve ou l’état de veille ?

     

     

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