• Introduction à la Kabbale.(Partie 8)

    A quoi sert un maître ? Sa présence et son enseignement conduisent chacun à chercher en lui-même la source de son intime vérité, ce qui régénère. Il est équanime, mais attentif aux hommes. Hors des liens affectifs, mais disponible envers tous, libre de tout désir, car exempt de « moi », stable et lumineux, car identique à la lumière il fait aspirer chacun à partager son état. Il indique aussi les voies qui y conduisent. C’est un exemple, un idéal vivant, en même temps qu’une source inépuisable d’enseignement. Etre maître, c’est avoir atteint la réalisation ultime de l’initiation achevée, c’est être parvenu à la réintégration, au stade terminé du développement intérieur auquel peut accéder l’initié.

     

    Introduction à la Kabbale.(Partie 8)

     

    1. La Sagesse et la Folie : la Lune, Beth : L’histoire du renard et des poissons illustre ce couple de contraires.

    Qu’est-ce que la Sagesse ?

    Elle ne peut être donnée par autrui.

    Elle se trouve à l’intérieur de Soi, mais voilée.

    On la retrouve par son travail.

    Salomon, dont le nom est synonyme de la sagesse, la considérait comme quelque chose au-delà de la condition de l’homme, comme une bénédiction à obtenir de la divinité par la prière. Pour lui ; elle désignait le discernement des faits et l’aptitude à former, sur leurs bases, des jugements corrects. Elle signifiait aussi l’acquisition de connaissances utiles et leur application correcte.

    Dans le « Talmud », nous trouvons l’histoire suivante : un renard cheminait, un jour, le long d’une rivière et remarqua une grande agitation parmi les poissons. Il s’inquiétait d’en savoir la cause et il demanda : « Pourquoi êtes-vous si remuants aujourd’hui ? Quelqu’un vous chasse-t-il ? ». Les poissons répondirent : « Oh ! Non, nous essayons seulement d’échapper aux filets et aux hameçons que nous jettent les hommes pour nous prendre ». Alors le renard fit : « Quelle stupidité ! J’ai véritablement pitié de vous. Pour être en sûreté, venez tous avec moi sur la terre ferme et nous serons heureux tous ensemble ». « On vous dit le plus sage de tous les animaux » répondirent les poissons, « mais, par cette suggestion, vous vous révélez insensé. Si nous sommes exposés au danger de perdre la vie, ici, dans l’eau qui est notre milieu naturel, combien plus en danger serions-nous sur la terre ferme où nous ne pourrions pas exister du tout ». Il est donc certain que la sagesse ne peut pas être obtenue d’autrui.

    Quand un disciple du philosophe stoïcien Epictète se considérait comme sage lui-même, parce qu’il fréquentait des sages, son maître le reprenait en disant : « Moi aussi, j’ai fréquenté beaucoup d’hommes riches et, cependant, je ne le suis pas ». Le Sepher Yetsirah précise : « Deux pierres construisent deux maison, trois pierres font six maisons, quatre pierres, vingt-quatre maisons ; (…). La sagesse est la première pierre ». La Bible donne le conseil suivant dans le livre des Proverbes (1, 7) : « La sagesse est la chose principale ; donc, cherchons la sagesse).

    La Sagesse, c’est connaître clairement ce qu’est la Réalité par constante expérience. Un maître de sagesse n’est pas affecté par les événements, ni par les vicissitudes corporelles et morales. Il sait :

    • Que ces vicissitudes sont les apparences de la Réalité ;
    • Que la Réalité est omniprésente, mais masquée par ces apparences ;
    • Qu’elle est, en même temps qu’être, conscience et félicité.

    Le maître n’a plus de réactions ni de propensions égoïstes : il n’a plus de moi, ni donc de devenir.

    Six critères permettent de reconnaître un maître :

    1. Il est indifférent à la souffrance, la tribulation, la joie, la mort…
    2. Il est indifférent à l’opinion, la louange, l’insulte.
    3. Il est satisfait de la situation où il se trouve et ne forme aucun projet.
    4. Il ne fait aucune distinction entre les personnes. Il est bien disposé envers tous, compassionné envers tous, mais il est capable de saintes colères.
    5. Il engendre autour de lui la sérénité.
    6. Il ne voit qu’une seule Réalité, qui le comble.

    A quoi sert un maître ? Sa présence et son enseignement conduisent chacun à chercher en lui-même la source de son intime vérité, ce qui régénère. Il est équanime, mais attentif aux hommes. Hors des liens affectifs, mais disponible envers tous, libre de tout désir, car exempt de « moi », stable et lumineux, car identique à la lumière il fait aspirer chacun à partager son état. Il indique aussi les voies qui y conduisent. C’est un exemple, un idéal vivant, en même temps qu’une source inépuisable d’enseignement. Etre maître, c’est avoir atteint la réalisation ultime de l’initiation achevée, c’est être parvenu à la réintégration, au stade terminé du développement intérieur auquel peut accéder l’initié.

    1. La Richesse et la Pauvreté : Mars, Ghimel : L’homme riche et Lazare.
    2. La Fécondité et la Stérilité : le Soleil, Daleth : Le figuier stérile et maudit.
    3. La Vie et la Mort : Vénus, Kaph : La parabole bouddhiste de Kisagotami et de son enfant mort démontre le fait que la vie et la mort sont indissociables.
    4. La Domination et la Dépendance (ou la Subordination) : Mercure, Pé : Histoire de David et Goliath.
    5. La Paix et la Guerre : Saturne : Resh : On doit considérer la guerre et la paix comme des périodes d’activité et de repos, ou de croissance et d’assimilation.
    6. La Beauté et la Laideur : Jupiter, Tav : Deux contes peuvent servir à illustrer ce couple de contraires : « La Belle et la Bête » et « Le vilain petit canard ».

    Importance du nombre Sept : Les sept consonnes de l’hébreu, ayant deux prononciations, servent de modèle pour la douceur et la dureté, la force et la faiblesse, et deviennent ainsi les représentations des antithèses de la vie. En outre, elles sont semblables aux six dimensions de l’espace, hauteur et profondeur, Est et Ouest, Nord et Sud, et un Temple Saint qui se dresse au centre. Ces sept lettres représentent l’univers et les forces antagonistes que l’homme rencontre dans son cheminement à travers la vie.

    Le Zohar :

    « Remarquez combien insensé sont les hommes qui ne connaissent ni ne veulent étudier les voies du Saint, béni soit-Il. Ils sont pareils à des hommes endormis qui ne savent pas ce qui se passe autour d’eux. »

    Judéo-christianisme. Esotérisme : le corps, l’âme et l’âme de l’âme de la Loi.

    Kabbale chrétienne. Le Soufisme. Le christianisme ésotérique. Le bouddhisme ésotérique.

    Conception des textes sacrés : infantilisation par les Eglises officielles. Réinterpréter les textes à chaque époque.

    C) Kabbale et démarche maçonnique :

    Retour à l’Unité. Dualité : anima/animus.

    Etre. La joie, la paix et l’amour. Force, Sagesse, Beauté.

    Le Lac d’Amour, la Chaîne d’Union.

     

     

    « Introduction à la Kabbale.(Partie 7)Introduction à la Kabbale.(Partie 9) »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter