• Initiation : Jamais, l’initié ne pourra aller au-delà de son initiateur. (Partie 1)

    Celui qui vous donne l’initiation vous conduira jusqu’au point où lui-même est arrivé.

    Qu’est-ce qu’un « bon » initiateur ? Celui qui transforme chez l’initié, sa conscience individuelle en conscience universelle. Celui qui remplace à terme l’ego en « Je suis ». Ceci au terme d’une alchimie spirituelle qui peut durer de longues années.

    Et qu’est-ce qu’un « mauvais » initiateur ? C’est un falsificateur, un menteur et un « souffleur »

    Qu’en est-il de la franc-maçonnerie ?

    Le double aspect de la franc-maçonnerie, et du Grand Orient de France en particulier :

    n      Un aspect progressiste, universaliste : rappel de la philosophie des Lumières du XVIII° siècle, la Commune de Paris de 1871, … « Liberté, Egalité, Fraternité » ;

    n      Un aspect conservateur et réactionnaire : la « Tradition », « ami des riches et des pauvres » ; les « versaillais », la république bourgeoise, la cotisation ; la nature sociologique de la majorité des adhérents.

    Cet aspect contradictoire n’est que transitoire. Ce qui l’emporte, c’est en fin de compte le second aspect.

     

     

    Initiation : Jamais, l’initié ne pourra aller au-delà de son initiateur. (Partie 1)

    Le Grand Orient de France ne supporte pas la lumière, parce qu’il est lui-même pleins d’ombre.

    Celui qui vous donne l’initiation vous conduira jusqu’au point où lui-même est arrivé.

    Qu’est-ce qu’un « bon » initiateur ? Celui qui transforme chez l’initié, sa conscience individuelle en conscience universelle. Celui qui remplace à terme l’ego en « Je suis ». Ceci au terme d’une alchimie spirituelle qui peut durer de longues années.

    Et qu’est-ce qu’un « mauvais » initiateur ? C’est un falsificateur, un menteur et un « souffleur »

    Qu’en est-il de la franc-maçonnerie ?

    Le double aspect de la franc-maçonnerie, et du Grand Orient de France en particulier :

    n      Un aspect progressiste, universaliste : rappel de la philosophie des Lumières du XVIII° siècle, la Commune de Paris de 1871, … « Liberté, Egalité, Fraternité » ;

    n      Un aspect conservateur et réactionnaire : la « Tradition », « ami des riches et des pauvres » ; les « versaillais », la république bourgeoise, la cotisation ; la nature sociologique de la majorité des adhérents.

    Cet aspect contradictoire n’est que transitoire. Ce qui l’emporte, c’est en fin de compte le second aspect.

    Après avoir fréquenté les loges pendant trente années, je ne peux que constater les éléments suivants :

    • La franc-maçonnerie reste entre deux eaux : chaque franc –maçon se doit d’être « l’ami du pauvre et du riche » ;
    • Lorsqu’il en est ainsi, cela conduit à un préchi-précha de solidarité universelle, mais dans les faits, le résultat est une proximité avec les puissants (le sexe, l’argent, le pouvoir) et un mépris, voire une haine des pauvres « « Mort aux pauvres ! » ;
    • Ceci est confirmé par la cooptation des recrutements et une cotisation dissuasive. Jamais la franc-maçonnerie n’a tendu, même en rêve, à être une association universelle, recrutant ce qu’il y a de meilleur (du point de vue de la vertu), dans toute la société, indépendamment de l’origine sociale ;
    • On peut donc en conclure que les rites ne vont pas plus loin que la violence des riches pour préserver leurs avantages. On ne peut en attendre une initiation véridique sur des valeurs de solidarité universelles ;
    • C’est une illusion de penser qu’un petit reste de francs-maçons va se désolidariser de cette démarche et trahir leur proximité avec les classes bourgeoises aisées pour embrasser le point de vue d’égalité des classes travailleuses les plus pauvres.

    En conséquence, on ne peut concevoir que l’initiation, notamment du Grand Orient de France, va transformer le point de vue de classe du bourgeois, en un point de vue universaliste.

     

    A)   Les membres adhérents du Grand Orient de France : l’entre soi de la classe moyenne et les murs de verre par rapport au peuple :

    Si les statistiques des membres adhérents au Grand Orient de France étaient rendues publiques, il serait possible de se rendre compte que celui-ci regroupe plutôt des représentants de la France d’en haut, à savoir les notables locaux : commerçants, avocats, médecins, etc. Il serait, par exemple, intéressant de connaître la proportion des personnes membres payant l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), ainsi qu’une comparaison entre le nombre de personnes payant l’ISF au sein du Grand Orient de France par rapport à la part de la population française payant cet impôt. Sans aucun doute, la proportion des frères et sœurs payant cet impôt serait surreprésentée au sein de l’Obédience.

    Il s’agit de bien prendre conscience de qui est membre de cette association de « francs-maçons », car cette composition est loin de représenter une image complète et fidèle de la société française, avec toute sa diversité.

    Le point clé à bien saisir est le suivant : Le Grand Orient de France se veut être une organisation initiatique, universelle et fraternelle. Cette institution correspond-elle à cette définition, ou au moins se donne-t-elle les moyens de correspondre aujourd’hui ou dans un avenir plus ou moins proche, à cette définition ?

    La question peut se scinder en deux :

    -         Si l’Obédience, quant aux membres, ne reflète pas une image fidèle de la réalité sociale française, pourquoi en est-il ainsi ?

    -         A défaut de comporter des membres représentant toutes les classes sociales, y compris les plus pauvres, au moins l’Obédience, dans son programme et son idéologie, prend-elle en compte les intérêts objectifs de l’ensemble de la société française ?

    Prenons une loge au hasard : elle regroupe une représentation de nombreux médecins, chefs d’entreprises, avocats, enseignants, etc. C’est plutôt une catégorie bourgeoise. Ainsi il y a au moins trois éléments mis en œuvre pour éliminer les catégories populaires (ouvriers, chômeurs et autres travailleurs pauvres), qui sont autant de murs de verre infranchissables. Il y a d’abord l’argent. Pour entrer en franc-maçonnerie, il faut débourser une certaine somme d’argent, sonnante et trébuchante, qui est hors de portée de la plupart de nos concitoyens : cela comprend d’une part les diverse cotisations, à savoir 500 euros environ pour la cotisation annuelle à la loge bleue, et un 800 € de cotisation annuelle totale si on y ajoute les diverses loges dites des grades supérieurs, et d’autres part les divers frais incontournables que sont les divers décors, les repas (agapes) et autres. C’est là un premier mur difficilement franchissable, sinon même condition impossible à satisfaire,  pour la majorité des citoyens. Ce mur crée le sentiment d’appartenir à une élite. Le second mur de verre, plus subtil, est d’ordre culturel : il faut savoir « parler franc-maçon », c’est-à-dire être plutôt titulaire de titres universitaires, ou tout au moins avoir été élevé par des parents eux-mêmes bourgeois. Le troisième mur de verre est celui de la cooptation : pour être membre d’une loge, il faut s’intégrer dans un « égrégore », et donc être choisi par ses « pairs ». Un médecin choisira un autre médecin, un avocat un autre avocat, un journaliste un autre journaliste et ainsi de suite. Bien évidemment, le médecin rencontre les gens du peuple. Il les rencontre dans la vie de tous les jours, dans la rue et dans les transports en commun, et également comme employés de maison. Ou alors au niveau de leur travail comme infirmières, ou clients. Prenons l’exemple d’une femme de ménage, qui peut rencontrer un médecin franc-maçon à plusieurs titres : cliente, femme d’entretien,… Ce serait une incongruité de rencontrer le médecin et la femme de ménage dans la même loge maçonnique : c’est-à-dire cela constituerait pour ainsi dire une faute contre la bienséance et le savoir-vivre. Cela s’oppose aux règles de bienséance et donc également de la franc-maçonnerie. Il faut donc admettre une fois pour toute qu’une grande partie de la population est définitivement exclue de toute adhésion à la fraternité maçonnique. Cela jette une ombre sur la prétention à l’universalité que revendiquent la franc-maçonnerie en général, et le Grand Orient de France en particulier.

     

     

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