• Au 21° siècle : « Révolution » macronienne ou Révolution prolétarienne ? (Partie 76) Dictature de la bourgeoisie ou dictature du prolétariat ? Barbarie ou Socialisme ? Code du Capital ou Code

    L’électoralisme est à l’heure actuelle dominante dans le peuple : donc on reflètera les illusions électoralistes. Mais ce ne sont pas ces points de vue « majoritaires » qui répondent aux intérêts des travailleurs : une position peut être majoritaire à un moment donné sans être juste pour autant. L’opportunisme consiste justement à suivre un point de vue parce qu’il est « majoritaire » ; mais un principe du marxisme-léninisme est d’ « oser aller à contre-courant » et de ne jamais perdre de vue le point de vue des intérêts du peuple.

    Au 21° siècle : « Révolution » macronienne ou Révolution prolétarienne ? (Partie 76) Dictature de la bourgeoisie ou dictature du prolétariat ? Barbarie ou Socialisme ? Code du Capital ou Code du Travail ? Pour commémorer la Révolution russe d’octobre 2017.

     

    A)                LA LIGNE DE MASSE

     

    Il existe une conception opportuniste de la ligne de masse, ou plus exactement une conception qui se voudrait une mise en œuvre de la ligne de masse, alors qu’elle n’a rien à voir avec elle. En quoi consiste-t-elle ? Elle dit qu’il faut partir du niveau de conscience des masses, c’est-à-dire des questions revendicatives, des préoccupations immédiates des masses, et ce n’est que lorsque nous serons apparus comme les meilleurs défenseurs des masses que nous pourrons dénoncer le révisionnisme. Autrement, nous risquerions de nous « couper » des masses. Il est clair comme le jour que, si cette conception prétend lutter contre le révisionnisme, elle le combat en paroles, mais dans les faits, elle laisse les masses sous la direction politique et idéologique de la bourgeoisie.

    La ligne de masse telle qu’elle est définie par le marxisme-léninisme repose sur le matérialisme historique. Ce ne sont pas les individus qui font l’histoire, contrairement à ce qu’affirment la bourgeoisie et l’idéalisme. Les transformations historiques sont l’œuvre des masses, du peuple et non pas de prétendus « génies » comme l’affirme la bourgeoisie.

    La révolution et l’édification du socialisme ne peuvent pas être l’œuvre des seuls communistes et de leur parti :

    « Bâtir la société communiste par les mains des communistes est une idée puérile s’il en fut. Les communistes sont une goutte dans l’océan, une goutte dans l’océan populaire. (…)C’est que dans la masse populaire, nous sommes comme une goutte d’eau dans l’océan et nous ne pouvons exercer le pouvoir qu’à la condition d’exprimer exactement ce dont le peuple a conscience. Sinon, le Parti communiste ne conduira pas le prolétariat, celui-ci n’entraînera pas derrière lui les masses, et route la machine se disloquera. » (239)

    Le Parti communiste ne peut jouer son rôle que s’il est capable de mobiliser les masses, s’il est lié à elles, pour qu’elles engagent la transformation révolutionnaire de la société. C’est là ce qui fonde la ligne de masse. Quels en sont les principes ? Il s’agit pour les communistes, lorsqu’ils ont un rôle de direction, d’être capables de mobiliser ceux qu’ils dirigent, de les amener à prendre conscience, à prendre eux-mêmes en mains des responsabilités, de façon à ce que le plus grand nombre de personnes possible participent aux responsabilités et à l’action :

    « Une des erreurs les plus grandes et les plus dangereuses que commettent les communistes (comme, d’ailleurs les révolutionnaires en général qui ont mené à bien le début d’une grande révolution), c’est de se figurer que la révolution peut être accomplie par les mains des seul révolutionnaires. Or, pour assurer le succès de toute action révolutionnaire sérieuse, il faut comprendre et savoir appliquer pratiquement l’idée que les révolutionnaires ne peuvent jouer un rôle que comme avant-garde de la classe réellement avancée et viable. Sans alliance avec les non communistes dans les domaines d’activité les plus divers, il ne saurait être question d’aucun succès en matière de construction de la société communiste. » (240)

    Donc la ligne de masse est opposée à l’autoritarisme, c’est-à-dire à l’attitude qui consiste à imposer son point de vue aux masses que l’on dirige.

    Mais il y a un second aspect de la ligne de masse : appliquer la ligne de masse signifie pour le marxisme-léninisme exposer sans rien cacher ses positions, mais ne pas chercher à imposer ces positions de façon autoritaire, si les masses ne les ont pas encore fait leur. Par exemple, que signifie aujourd’hui en France, « exprimer les idées présentes dans le peuple » ? Il s’agit d’abord de se poser la question : quelle est dans notre société l’idéologie dominante ? Il est clair qu’il s’agit de l’idéologie de la classe dominante, de l’idéologie bourgeoise. « Exprimer les idées présentes dans le peuple » ne peut aboutir qu’à refléter l’idéologie dominante et à la reproduire.

    L’électoralisme est à l’heure actuelle dominante dans le peuple : donc on reflètera les illusions électoralistes. Mais ce ne sont pas ces points de vue « majoritaires » qui répondent aux intérêts des travailleurs : une position peut être majoritaire à un moment donné sans être juste pour autant. L’opportunisme consiste justement à suivre un point de vue parce qu’il est « majoritaire » ; mais un principe du marxisme-léninisme est d’ « oser aller à contre-courant » et de ne jamais perdre de vue le point de vue des intérêts du peuple.

    Une ligne politique est le reflet d’une certaine conception du monde. Toute lutte de lignes est le reflet de la lutte des classes. Ainsi la ligne révisionniste est la ligne bourgeoise infiltrée dans le mouvement ouvrier : les idées des révisionnistes sont les idées de la bourgeoisie infiltrée dans la classe ouvrière. Entre la ligne révisionniste et la ligne marxiste-léniniste, il y a les intérêts inconciliables de deux classes ennemies, la bourgeoisie et le prolétariat, il y a une lutte à mort ; il ne saurait y avoir coexistence pacifique. Le révisionnisme moderne est le dernier rempart de l’impérialisme agonisant : c’est dans le combat contre lui que s’édifie la ligne du Parti et que se pratique le marxisme-léninisme. Le révisionnisme est en effet par la ligne politique et l’idéologie qu’il développe, l’obstacle principal à la révolution dans notre pays : l’attitude adoptée à son égard est un critère qui permet de différencier le révolutionnaire authentique du révolutionnaire en paroles.

    L’autoritarisme et le fait d’exprimer les idées présentes dans les masses ne considèrent qu’un seul aspect de la ligne de masse. Il faut partir des masses pour retourner aux masses : systématiser les idées des masses est le rôle du Parti, porteur de l’idéologie révolutionnaire :

     

    « Le marxisme enseigne (…) que le parti politique de la classe ouvrière, c’est-à-dire le parti communiste est le seul capable de grouper, d’éduquer et d’organiser l’avant-garde du prolétariat et de toutes les masses laborieuses, qui est seul en mesure de s’opposer aux inévitables oscillations petites bourgeoises de ces masses, aux inévitables traditions et récidives de l’étroitesse, corporative ou des préjugés corporatifs dans le prolétariat, et de diriger toutes les activités unifiées de l’ensemble du prolétariat, c’est-à-dire le diriger politiquement et, par son intermédiaire, guider toutes les masses laborieuses. Autrement la dictature du prolétariat est impossible. » (241) 

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