• Au 21° siècle : « Révolution » macronienne ou Révolution prolétarienne ? (Partie 50) Dictature de la bourgeoisie ou dictature du prolétariat ? Barbarie ou Socialisme ? Code du Capital ou Code

    Le problème du pouvoir politique se présente dans des circonstances concrètes : l’analyse objective de celles-ci a pour but d’indiquer quel moment est le plus favorable à une prise de pouvoir. En tout cas, que ce moment soit très proche ou lointain, il s’agit de se préparer en vue de cet objectif. Ainsi, soumettant la société à une analyse approfondie, à la lumière marxiste et du point de vue de la conception marxiste du monde, Lénine a, en 1916, caractérisé son époque comme celle de « l’impérialisme et de la révolution prolétarienne ». Il a montré comment aux alentours de 1880 le capitalisme est entré dans une phase nouvelle de développement, son stade ultime, le capitalisme monopoliste, qui est l’essence économique de l’impérialisme :

    « Monopoles, oligarchies, tendances à la domination au lieu des tendances à la liberté, exploitation d’un nombre croissant de nations petites ou faibles par une poignée de nations extrêmement riches ou puissantes ; tout cela a donné naissance aux traits distinctifs de l’impérialisme qui le font caractériser comme un capitalisme pourrissant. » (183)

     

    Au 21° siècle : « Révolution » macronienne ou Révolution prolétarienne ? (Partie 50) Dictature de la bourgeoisie ou dictature du prolétariat ? Barbarie ou Socialisme ? Code du Capital ou Code du Travail ? Pour commémorer la Révolution russe d’octobre 2017.

     

    Dans le processus de la révolution prolétarienne, du passage au socialisme, la question de l’Etat est primordiale, essentielle. Conserver le vieil appareil d’Etat, c’est en fait maintenir la bourgeoisie au pouvoir, maintenir l’appareil de sa domination. On ne peut sérieusement prétendre vouloir le socialisme et se refuser à détruire l’Etat capitaliste. C’est là un fait vérifié par plus d’un siècle d’expérience révolutionnaire.

    L’attitude vis-à-vis de l’Etat est une ligne de démarcation. D’un côté, ceux qui prônent le « socialisme » tout en se refusant à détruire l’Etat capitaliste : c’est là le propre du réformisme et du révisionnisme. De l’autre coté, ceux qui déclarent qu’il ne peut y avoir de socialisme sans destruction préalable de l’appareil d’Etat bourgeois : c’est là ce qui caractérise le marxisme-léninisme. Et dans ce second cas, il est logique de se demander quel est le rôle de la violence pendant la période révolutionnaire (briser l’Etat bourgeois et édifier l’Etat socialiste) et à l’époque de la dictature du prolétariat. Nous répondrons à cette question dans le Chapitre VI, à la suite de Lénine :

    « L’Etat est le domaine de la contrainte. Ce serait folie de renoncer à la contrainte, surtout à l’époque de la dictature du prolétariat. » (182)

     

    Le problème du pouvoir politique se présente dans des circonstances concrètes : l’analyse objective de celles-ci a pour but d’indiquer quel moment est le plus favorable à une prise de pouvoir. En tout cas, que ce moment soit très proche ou lointain, il s’agit de se préparer en vue de cet objectif. Ainsi, soumettant la société à une analyse approfondie, à la lumière marxiste et du point de vue de la conception marxiste du monde, Lénine a, en 1916, caractérisé son époque comme celle de « l’impérialisme et de la révolution prolétarienne ». Il a montré comment aux alentours de 1880 le capitalisme est entré dans une phase nouvelle de développement, son stade ultime, le capitalisme monopoliste, qui est l’essence économique de l’impérialisme :

    « Monopoles, oligarchies, tendances à la domination au lieu des tendances à la liberté, exploitation d’un nombre croissant de nations petites ou faibles par une poignée de nations extrêmement riches ou puissantes ; tout cela a donné naissance aux traits distinctifs de l’impérialisme qui le font caractériser comme un capitalisme pourrissant. » (183)

    La question se pose de savoir quels sont les rapports entre l’ « internationalisation du capital », les « firmes multinationales » et les Etats nationaux, ou encore quels sont les rapports entre l’impérialisme d’Etat et la nation. Ce point sera traité dans le Chapitre VII.

     

    La classe ouvrière a pour tâche de réaliser la dictature du prolétariat et le contrôle ouvrier, c’est-à-dire un pouvoir qui soit réellement un POUVOIR DU PEUPLE. Il s’agit de savoir comment ces aspirations seront réalisées, ou plus généralement, qu’est-ce que la dictature du prolétariat. Ce point sera traité dans le Chapitre VIII.

     

    1)                  CONCEPTION IDEALISTE DU POUVOIR

     

    Cette façon de concevoir le pouvoir est une mystification qui vise à conserver ce pouvoir en fait à la classe bourgeoise. C’est une façon de traiter le problème du pouvoir politique, qui repose en dernière analyse, sur la négation des classes, des contradictions de classes et des luttes de classes. En général, pour cette conception du pouvoir, le moteur de l’histoire, ce sont les idées, ou bien les grands hommes (théorie du génie), ou encore les forces productives, et non la lutte de classes.

    Les révisionnistes appartiennent à cette école, car, s’ils « reconnaissent » l’existence des clases, des contradictions de classes et des luttes de classes en paroles, ils refusent d’en tirer les conséquences pratiques, c’est-à-dire la reconnaissance de fait de la dictature du prolétariat.

    Un  exemple de la conception idéaliste du pouvoir est l’ouvrage de Bertrand de Jouvenel, Du Pouvoir.

    Une des choses les plus étonnantes est la distinction entre « pouvoir politique » et pouvoir d’Etat. Ainsi, par exemple, on aurait d’un côté, « le pouvoir des travailleurs » exercé dans l’entreprise, et à différents niveaux de la société, un pouvoir morcelé en différents « centres », et de l’autre côté, l’Etat. D’une part, les organes du « pouvoir des travailleurs », de l’autre l’appareil d’Etat. Nous rejoignons ici un vieux débat que Lénine expose dans La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, au chapitre « Défense aux soviets de se transformer en organisation d’Etat » ; c’est là un cheval de bataille de Kautsky, représentant le plus éminent du révisionnisme ancien. A ce sujet, Lénine déclare :

    « …il s’agit de savoir si les soviets doivent s’efforcer de devenir des organisations d’Etat…OU BIEN les soviets ne doivent pas s’y efforcer, ne doivent pas prendre le pouvoir, ne doivent pas devenir des organisations d’Etat. (…) C’est en fait passer du côté de la bourgeoisie disposée à admettre tout ce que l’on veut, sauf la transformation des classes qu’elle opprime en organisations d’Etat…Dire aux soviets : luttez mais ne prenez pas en main tout le pouvoir d’Etat, ne devenez pas des organisations d’Etat, c’est prêcher la collaboration des classes et la « paix sociale » entre le prolétariat et la bourgeoisie. » (184)

    Les soviets, organisation d’Etat, reprenaient et enrichissaient l’expérience de la Commune. Dans sa tentative d’édification d’un nouvel Etat, la Commune fit des assemblés des organes d’Etat. En refusant la destruction de l’Etat capitaliste, le révisionnisme ancien et moderne se trouve devant la situation suivante : il proclame en paroles le « socialisme » pouvoir des travailleurs, mais maintien un Etat étranger et antagonique à ce « pouvoir », l’Etat bourgeois. Dans de telles conditions, il est clair que les révisionnistes ne sont pas, ne veulent pas, et ne peuvent pas être des représentants du pouvoir des travailleurs, du socialisme. La supercherie consiste à hypostasier la notion de pouvoir politique de façon métaphysique, et à élaborer sur elle des spéculations abstraites. Or, on ne saurait séparer la question du pouvoir des conditions concrètes de sa manifestation : l’Etat. Agir ainsi vise en fait à maintenir le pouvoir au profit de la classe dominante, et à obscurcir le problème. En réalité, on ne peut diviser, séparer le pouvoir politique ainsi. Le « pouvoir du peuple en général », le « pouvoir en soi » n’ont en réalité aucune existence, sinon celle d’être des « êtres de pensée », des notions idéologiques. Seules existent les classes, les contradictions de classes et les luttes de classes : donc on ne saurait penser un pouvoir au-dessus de ces existences. Dans une société de classes, il ne saurait exister un « pouvoir » qui ne soit un pouvoir de classe.

    Une des conséquences, est que le pouvoir est un tout et ne se divise pas. Aussi, la théorie du « grignotage » est-elle complètement fausse. Voici comment elle présente la prise du pouvoir par les travailleurs : de grignotage en grignotage, le pouvoir des patrons et de l’Etat se rétréciraient …Cette théorie est une forme de réformisme qui se présente sous couleur « subversive » : elle prétend que l’on peut gagner le pouvoir morceau par morceau, le rogner.

    « Le peuple constate par l’expérience que la représentation populaire n’est rien si elle n’est pas investie de pleins pouvoirs, si elle a été convoquée par le pouvoir en place, si celui-ci est toujours là intact, à ses côtés. (185)

     

     

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