• Au 21° siècle : « Révolution » macronienne ou Révolution prolétarienne ? (Partie 22) Dictature de la bourgeoisie ou dictature du prolétariat ? Barbarie ou Socialisme ? Code du Capital ou Code

    La nation est une création bourgeoise : les nations sont nées et se sont développées en même temps que la bourgeoisie. Les luttes entre les diverses nations sont souvent des luttes entre les bourgeoisies des divers pays, et les travailleurs n’y ont aucun intérêt : ils servent de chair à canon.

    « Les ouvriers n’ont pas de patrie » (71) car l’exploitation est la même partout. L’objectif du prolétariat mondial est, à long terme, la suppression des frontières entre les différents pays. A court terme, l’objectif de chaque prolétariat est de lutter contre sa propre bourgeoisie, et en ce sens là, les ouvriers sont patriotes : ils doivent se débarrasser de leur bourgeoisie nationale, et combattre l’exploitation d’autres peuples par leur propre bourgeoisie : « Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme, et vous abolissez l’exploitation d’une nation par une autre. » (72).

     

    Au 21° siècle : « Révolution » macronienne ou Révolution prolétarienne ? (Partie 22) Dictature de la bourgeoisie ou dictature du prolétariat ? Barbarie ou Socialisme ? Code du Capital ou Code du Travail ? Pour commémorer la Révolution russe d’octobre 2017.

     

    a-                 Le quatrième point du programme communiste, c’est l’abolition de la patrie et de la nationalité. ;

    La nation est une création bourgeoise : les nations sont nées et se sont développées en même temps que la bourgeoisie. Les luttes entre les diverses nations sont souvent des luttes entre les bourgeoisies des divers pays, et les travailleurs n’y ont aucun intérêt : ils servent de chair à canon.

    « Les ouvriers n’ont pas de patrie » (71) car l’exploitation est la même partout. L’objectif du prolétariat mondial est, à long terme, la suppression des frontières entre les différents pays. A court terme, l’objectif de chaque prolétariat est de lutter contre sa propre bourgeoisie, et en ce sens là, les ouvriers sont patriotes : ils doivent se débarrasser de leur bourgeoisie nationale, et combattre l’exploitation d’autres peuples par leur propre bourgeoisie : « Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme, et vous abolissez l’exploitation d’une nation par une autre. » (72).

    Souvent les luttes nationales, les luttes d’une nation pour sa libération lorsqu’elle est occupée et opprimée par une nation plus forte, contribuent à l’avancée vers le socialisme.

     

    b-                 Le cinquième point du programme communiste est l’abolition des mœurs et des idées politiques, philosophiques et religieuses de la bourgeoisie.

    Il s’agit d’une révolution culturelle accompagnant la révolution socialiste. C’est là une évidence : au cours de l’histoire humaine, les conditions matérielles n’ont cessé de se transformer, et il en est de même des conditions spirituelles. Ainsi que l’affirment Marx et Engels : « Les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante. » (73).

    Qu’est-ce que cela signifie ?

    Dans chaque formation sociale, les idées dominantes sont les idées du mode de production dominant. Par exemple dans le mode de production féodal, les idées dominantes sont les idées féodales (les idées exprimées par le système religieux et philosophique de Thomas d’Aquin (74) par exemple). La société est divisée en classes sociales. Chaque classe sociale a ses propres idées et sa propre « culture ». Ainsi, dans le mode de production féodal existent les idées féodales – dominantes – et également, entre autres, les idées bourgeoises et les idées des serfs. En général, les autres systèmes d’idées, les autres conceptions du monde, sont inféodés, critiqués, rejetés dans la clandestinité, les tenants de ces idées s’opposant aux points dominants sont persécutés.

    Les idées se figent et deviennent des forces matérielles : elles peuvent soit défendre le passé (sous forme d’institutions surtout) soit annoncer l’avenir, préparer le terrain (sous forme d’idéologies surtout). Ainsi, au cours du moyen âge, les idées bourgeoises prennent de plus en plus de poids au fur et à mesure du développement économique de la bourgeoisie, et préparent activement dans les esprits le mouvement de 1789 et la construction d’une société nouvelle.

    Les idées ne sont pas éternelles : elles varient, elles sont relatives à chaque système social. Il en est ainsi des idées de « propriété », de « liberté », de « famille », etc. La conscience sociale varie. Néanmoins il existe des formes générales (non éternelles) : ainsi, il y a une certaine « continuité », une ressemblance entre la famille esclavagiste, la famille féodale et la famille bourgeoise, et ce point commun, c’est que ces trois types de familles se situent dans une société de clases.

    Mais il est certain que, du point de vue des idées aussi, l’objectif des communistes est de réaliser une rupture radicale avec la période bourgeoise, car le but final à atteindre est la suppression des classes sociales, et pour y parvenir, il est nécessaire d’utiliser la violence révolutionnaire ; ce dont il s’agit, ce n’est ni plus ni moins que « la violation despotique du droit de propriété du régime bourgeois de production. » (75). A un moment donné, quand les conditions objectives et subjectives du changement social sont mûres, l’usage de la violence est indispensable, car les anciennes classes dominantes refuseront toujours d’abandonner leurs privilèges sans combattre : c’est une lutte à mort, dont le résultat sera l’instauration d’une société sans classes sociales, au service de l’immense majorité.

    « Le pouvoir politique, à proprement parler, est le pouvoir organisé d’une classe pour l’oppression d’une autre. » (76).

    Marx et Engels présentent dix mesures qui devraient permettre d’ « arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie » (77), principes généraux, valables universellement, mais dont l’application pratique peut varier selon les pays et qui concernent au premier chef les pays avancés d’Europe. Mais selon les aveux ultérieurs des auteurs eux-mêmes, il ne faut plus accorder trop d’importance à ce programme en dix points, valable surtout en 1848, si un parti ouvrier avait pu s’emparer du pouvoir politique dans un pays industrialisé.

    Le premier point de ce programme concerne la terre, la propriété foncière. La terre serait nationalisée et attribuée à ceux qui la travaillent. Ceci permettrait d’écarter les exploiteurs et de développer une agriculture rationnelle et scientifique. La petite production (petits paysans) outre qu’elle engendre à tout moment le capitalisme, est profondément irrationnelle : elle freine le développement d’une agriculture moderne à tous les niveaux (dispersion de l’engrais, des machines, etc., et gaspillage).

    Les points suivants combattent et visent à limiter les aspects rétrogrades du capitalisme, quant à l’impôt et à l’héritage. L’ensemble des moyens de production, le crédit, les moyens de transport seront centralisés dans les mains de l’Etat nouveau, et les biens des émigrés et rebelles seront confisqués : c’est là une réminiscence de la révolution française de 1789.

    La planification (78) se substituera à l’anarchie de la production en système capitaliste : dans le capitalisme, la production est organisée au niveau de l’entreprise, mais non au niveau de toute la société, d’où des crises et des gaspillages. Dans la nouvelle société, chacun devra vivre de son propre travail, et non plus de l’exploitation du travail d’autrui, et il s’agira afin d’empêcher le retour de l’ancien état de chose, d’aller constamment vers la suppression des contradictions entre ville et campagne, travail intellectuel et travail manuel (79), par des mesures appropriées.

    On peut constater que ce programme est effectivement limité, inconséquent, et ceci est dû à une lacune théorique : quand ils rédigeaient le Manifeste, Marx et Engels n’avaient pas encore une conception claire de l’Etat (est-il possible de s’emparer de l’Etat tel qu’il existe pour le faire fonctionner au profit de la majorité de la société, ou bien faut-il détruire l’Etat capitaliste et construire un Etat de type nouveau, prolétarien et socialiste ?).

    Le simple fait de centraliser et de nationaliser les moyens de production ne débouche pas forcément sur un système socialiste : au contraire, cela peut déboucher sur un capitalisme d’Etat, c’est-à-dire l’ensemble d’une classe sociale (formée d’anciens ou de nouveaux bourgeois) peut être collectivement propriétaire de l’essentiel des moyens de production et les exploiter à son profit, sur le dos de l’ensemble des masses laborieuses. C’est pourquoi, ce qui est au cœur du problème, c’est de savoir qui (quelle classe sociale ?) détient réellement le pouvoir politique ? Est-ce la classe ouvrière ou la classe bourgeoise ? Dans le premier cas, c’est du socialisme, dans le second cas, même si les moyens de production n’appartiennent plus à des personnes privées, c’est encore du capitalisme. Evidemment, Marx et Engels ne pouvaient entrevoir cette conclusion, car ils ignoraient l’expérience concrète du capitalisme d’Etat, tel qu’il s’est manifesté notamment en Union Soviétique, après la mort de Staline en 1953.

     

     

     

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