• Au 21° siècle : « Révolution » macronienne ou Révolution prolétarienne ? (Partie 18) Dictature de la bourgeoisie ou dictature du prolétariat ? Barbarie ou Socialisme ? Code du Capital ou Code

    La classe prolétarienne naît et se développe en même temps que la bourgeoisie : ce sont deux aspects inséparables d’une même réalité, et ces deux classes se transformeront et disparaîtront en même temps.

    La classe ouvrière comprend les travailleurs obligés de vendre leur travail et qui produisent la plus-value (57), plus-value qui leur est escroquée par la bourgeoisie. 

     

    Au 21° siècle : « Révolution » macronienne ou Révolution prolétarienne ? (Partie 18) Dictature de la bourgeoisie ou dictature du prolétariat ? Barbarie ou Socialisme ? Code du Capital ou Code du Travail ? Pour commémorer la Révolution russe d’octobre 2017.

     

    Quels sont les caractères qui distinguent le mode de production capitaliste des deux modes de production antérieurs, esclavagisme et féodalisme ?

    Le premier point, c’est que le capitalisme est un système en révolutionnarisation permanente. Sans cesse, il faut innover, appliquer la science à la production, ceci en raison de la concurrence entre capitalistes et de la poursuite du profit maximum. C’est une remise en cause permanente, rien n’est définitivement acquis et le résultat en est un développement considérable des richesses.

    Le second point qui distingue le capitalisme de l’esclavagisme et du féodalisme, c’est que la bourgeoisie cherche à implanter son système partout : c’est le colonialisme. La bourgeoisie « forme un monde à son image » (54), c’est-à-dire qu’elle sape les fondements des sociétés colonisées, et ainsi accélère le processus de développement de l’histoire mondiale. Lorsque le marché intérieur est saturé par un produit, elle part à la conquête de nouveaux marchés, comme l’Inde ou la Chine. Elle importe également à bon compte les matières premières originaires de ces pays. Comme la production industrielle, la production culturelle s’internationalise également : les frontières tombent au profit d’un marché mondial et d’une civilisation uniques.

    Bien sûr, cette exploitation des richesses matérielles et culturelles du monde entier se fait au profit d’un petit nombre de privilégiés : les campagnes sont soumises aux villes de plus en plus tentaculaires, les pays pauvres, ayant une population essentiellement rurale, sont soumis aux pays riches, dominés par les bourgeois, et les pays arriérés d’Orient sont soumis à l’arbitraire des pays industrialisés d’Occident.

    Le capitalisme est une étape nécessaire par laquelle passe l’humanité, étape qui a comme conséquence de porter tant la production économique que la civilisation tout entière à un niveau supérieur : la propriété et le pouvoir politique sont plus concentrés en quelques mains.

    La démarche de l’histoire est la suivante : le système féodal naît et se développe du sein de l’esclavagisme. Les force productives s’accroissent peu à peu, et on arrive à un point où ces nouvelles forces productives ne peuvent plus être contenues dans les anciens rapports de production, devenus trop étroits : c’est une contradiction résolue par le capitalisme, qui brise ces anciens rapports de production et en instaure de nouveaux, basés sur la concurrence, et correspondant aux conditions nouvelles.

    Selon Marx et Engels, l’époque à laquelle ils se trouvent, présente les mêmes caractéristiques : à nouveau, les forces productives, grâce au capitalisme, se sont considérablement développées et à nouveau, elles ne correspondent plus aux rapports de production. Ce qui manifeste le mieux cette situation, c’est l’apparition périodique de crises du système (55). La bourgeoisie ne parvient plus à maîtriser le processus de la production qui, à certains moments, lui échappe complètement. C’est une nouvelle contradiction qui sera résolue par le socialisme. Dans ces périodes de crise, le système s’emballe et, paradoxalement, il y a surproduction (56) : la demande et l’offre ne coïncident plus. Pour résoudre ces problèmes, la bourgeoisie est contrainte, premièrement, de détruire une partie des forces productives, deuxièmement, de conquérir de nouveaux marchés ou d’exploiter plus rationnellement les anciens marchés. Cet état de crise peut disparaître momentanément, mais c’est pour préparer quelques temps après des crises pires encore. Leur solution est relative, jamais définitive, car les causes du déclenchement de ces crises cycliques demeurent : c’est le système capitaliste lui-même, c’est-à-dire la propriété des moyens de production dans un petit nombre de mains, d’une part, et la production de plus en plus sociale, par le grand nombre, d’autre part. Seule la suppression du capitalisme pourra apporter une solution définitive à ces problèmes. Ainsi les armes dont la bourgeoisie s’est servie pour détruire le féodalisme, le développement des forces productives, ces armes se retournent contre elle : ces armes sont utilisées par le prolétariat en vue de la destruction du capitalisme.

     

    1-                 LE PROLETARIAT

     

    La classe prolétarienne naît et se développe en même temps que la bourgeoisie : ce sont deux aspects inséparables d’une même réalité, et ces deux classes se transformeront et disparaîtront en même temps.

    La classe ouvrière comprend les travailleurs obligés de vendre leur travail et qui produisent la plus-value (57), plus-value qui leur est escroquée par la bourgeoisie. Les travailleurs momentanément privés d’emploi, les chômeurs, appartiennent aussi à la classe ouvrière. Les ouvriers sont traités comme des marchandises, comme des objets soumis à la loi du marché du travail, où les patrons offrent et les ouvriers demandent du travail. Aussi il existe une concurrence entre les ouvriers, concurrence qui les divise et qui profite tout à fait à la bourgeoisie. La condition pour trouver du travail, c’est d’être rentable, de contribuer à l’augmentation du capital. Le travail perd de plus en plus de son intérêt, il est dévalué du fait de l’introduction des machines et de la division du travail. Le machinisme aggrave même les conditions du travail. Par exemple, autrefois, tel produit était fabriqué par un seul artisan, depuis la matière première, jusqu’au produit fini. Il pouvait avoir quelque intérêt à son travail, qui portait sa marque. Le fait de rassembler un certain nombre d’artisans dans un même local, dans un même atelier, permet de diviser la tâche. Déjà, le travail de chaque « artisan » ou ouvrier présente moins d’intérêt : il devient répétitif et monotone. Loin de simplifier le travail, ceci aggrave les conditions de production : il faudra travailler plus vite, sans n’y trouver aucun intérêt supplémentaire. Si, en plus, on introduit de nouvelles machines, la tâche de chaque ouvrier se trouve encore parcellisée, et perd un peu plus de son intérêt. Ce travail élémentaire, qui n’exige plus ni force physique importante, ni connaissance technique, pourra être exécuté par des femmes et même par des enfants.

     

    Ainsi la société capitaliste fait disparaître les différences de sexe et d’âge en considérant chaque individu comme une force de production interchangeable. Il n’y a plus ni personnalité, ni caractère, ni différence, mais « égalité » devant l’exploitation par le dieu capital. 

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