• 3Liberté, égalité, fraternité (Partie 33)

    La classe ouvrière ne lutte pas pour des négociations, ni ne quémande des négociations comme le font les dirigeants révisionnistes et réformistes. La classe ouvrière sait par son expérience que ses revendications économiques, sociales et politiques s’obtiennent dans le dur combat classe contre classe, classe ouvrière contre classe bourgeoise. C’est seulement, lorsque les forces en présence s’affrontent dans ce combat de classe (lorsque les usines sont occupées, que les comités de grève et les piquets de grève sont en place, que les moyens de production sont immobilisés, que l’action des masses est en plein essor) c’est seulement alors qu’il est possible suivant le développement des luttes, que des représentants de la classe ouvrière, élus et révocables, mandatés par la classe ouvrière négocient. C’est ce que le marxisme-léninisme appelle négocier avec un rapport de forces favorable aux intérêts immédiats de la classe ouvrière. La vie différente menée pendant la lutte, la grève, fait entrevoir ce que serait une vie en collectivité avec des décisions prises en commun. Elle nous fait aussi prendre conscience, ainsi qu’à la classe ouvrière, du rôle de l’ouvrier dans la société actuelle (où il est un outil de travail au même titre que la machine).

    Le réformisme, en particulier lorsqu’il se donne l’étiquette « marxiste », aiguise par sa démagogie les contradictions de classe, crée des illusions dans les masses, y compris lorsqu’il éveille les luttes, mais en même temps en les enfermant dans le légalisme et les institutions bourgeoises, il ne peut donner au peuple une orientation révolutionnaire et le désarme idéologiquement, politiquement et militairement.

     

    3Liberté, égalité, fraternité (Partie 33)

     

    LE DEMOCRATISME

     

    Dans le Parti « communiste » français apparaît clairement la nature bourgeoise, idéaliste en totalité du révisionnisme. Marchais prétendait :

    « Nous sommes partisans du socialisme ; lorsque la majorité du peuple l’aura décidée, il en sera ainsi. Or aujourd’hui la majorité du pays n’est pas partisan du socialisme. »

    Sous des airs faussement « démocratiques » c’est le point de vue de la bourgeoisie qui triomphe ; Marchais et l’ensemble des révisionnistes veulent gérer les affaires du capital. Car à coup sûr, avant la révolution prolétarienne, jamais la majorité du peuple ne sera partisane déclarée du socialisme et de la dictature du prolétariat. Les idées exprimées par les masses populaires ne sont-elles pas le reflet de l’idéologie dominante, de l’idéologie de la classe dominante ?

    A coup sûr avec Marchais et le P. « C. » F., il n’y aura jamais le socialisme, mais les masses populaires et le prolétariat révolutionnaire devront le faire sans eux et contre eux. Car ce que prêchent les révisionnistes, c’est le refus de la lutte, c’est l’idéologie de la soumission et de la conciliation qu’ils diffusent.

    Par exemple, Marchais parle de « liberté pour tous » ; cela n’existe pas. Lénine posait à propos de la liberté la question : « Liberté pour qui ? ». De deux choses l’une : ou bien les exploiteurs sont libres et les exploités ne le sont pas, ou bien les exploités sont libres et alors ce sont les exploiteurs qui ne le sont plus. L’un ou l’autre, mais pas les deux en même temps car l’un exclut l’autre.

    « Le système soviétique c’est la destruction du mensonge bourgeois qui appelle « liberté de la presse », la liberté de soudoyer la presse, la liberté pour les riches, pour les capitalistes, d’acheter les journaux, la liberté pour les capitalistes de se rendre acquéreurs de centaines de journaux et de truquer ainsi la soi-disant « opinion publique ». (…) Ceci est aussi valable pour la liberté de réunion (qui est mensonge, aussi longtemps que les riches disposent des meilleurs édifices ou achètent les édifices publics), l’ « armement du peuple », la liberté de conscience (=la liberté pour le capital d’acheter et de soudoyer les organisations ecclésiastiques afin d’intoxiquer les masses avec l’opium de la religion) et toutes les autres libertés de la démocratie bourgeoise. » (186)

     

    La « liberté » en Chine populaire, lorsque règne la dictature du prolétariat, a toujours un contenu de classe. Il y a des « libertés » qu’il faut détruire, comme ces trois là contre lesquelles dans les campagnes chinoises s’est déchaînée la révolution culturelle, la liberté d’usure, par exemple, la liberté de rétablir des formes de capitalisme et d’oppression de classe.

    « La liberté est un grand mot, mais c’est sous le drapeau de la liberté de l’industrie qu’ont été menées les pires guerres de brigandage ; c’est sous le drapeau de la liberté qu’on a spolié les travailleurs. » (187)

    Marchais parlait aussi de « démocratie pour tous ». La « démocratie pour tous », exploiteurs et exploités partageant la même démocratie, cela n’est autre que la vieille rengaine mystificatrice de la bourgeoisie. Dans une société de classe, la démocratie est toujours une démocratie de classe. Démocratie bourgeoise ou démocratie prolétarienne, démocratie pour la bourgeoisie ou démocratie pour le peuple, l’un ou l’autre.

    Le socialisme est la dictature du prolétariat contre les exploiteurs, et la démocratie la plus grande pour le peuple.

    Ce jugement de Lénine pourrait parfaitement convenir au faux et hypocrite Marchais :

    « Kautsky a parlé de tout ce que l’on veut, de tout ce qui est recevable pour les libéraux et les démocrates bourgeois et ne sort pas du cadre de leurs idées ; mais il n’a rien dit de ce qui est primordial à savoir que le prolétariat ne peut triompher sans briser la résistance de la bourgeoisie, sans réprimer par la violence ses adversaires, et que là où il y a « répression par la violence » et pas de « liberté », il est évident que la démocratie est absente. (…) Supposer que dans une révolution un peu sérieuse et profonde, c’est simplement le rapport entre la majorité et la minorité qui décide, c’est faire preuve d’une prodigieuse stupidité, c’est s’en tenir à un préjugé archi naïf, digne d’un vulgaire libéral ; c’est tromper les masses, leur cacher une évidente vérité historique, vérité selon laquelle les exploiteurs conservent durant des années de gros avantages réels sur les exploités, opposent une résistance prolongée, opiniâtre, désespérée. »

    Marchais avait beau affirmer : « Nous n’irons pas au pouvoir pour gérer les affaires du grand capital », cela ne peut dissimuler le fait que le « socialisme » qu’il évoquait n’était rien d’autre que le pouvoir de la bourgeoisie.

     

    LE LEGALISME

     

    Le mouvement du prolétariat, en raison des particularités essentielles de cette classe sous le capitalisme, a une tendance inflexible à se transformer en une lutte pour le tout, c’est-à-dire pour la victoire totale sur toutes les forces d’exploitation et d’oppression.

    Par contre, le mouvement de la bourgeoisie libérale, par suite des particularités essentielles de la situation de cette classe, a tendance aux tractations et non à la lutte, c’est-à-dire à l’opportunisme et non au radicalisme. Elle fait une part plus belle, non à la revendication hardie d’une victoire totale, mais à l’inventaire modeste des acquisitions les plus « réalisables », les plus probables, et les plus immédiates, c’est-à-dire aux réformes.

    Quiconque lutte vraiment revendique tout ; quiconque renonce à la lutte et préfère les tractations désigne, dans les meilleurs des cas, les « petites concessions » qu’il veut obtenir des maîtres du régime, dans le pire des cas, il se contente d’une « paix sociale » avec eux. Quiconque lutte pour le tout doit prendre garde que les petites concessions ne lui lient pas les mains, ne l’amènent pas à oublier le but final – l’émancipation de tous les travailleurs – but final sans lequel les petites concessions ne signifient rien. C’est pourquoi le programme d’un parti marxiste-léniniste doit définir de façon intransigeante le but final, avec grand soin, et se montrer hostile à toutes les tentatives de rétrécir ce but final. C’est pourquoi il doit également distinguer avec une intransigeance aussi doctrinale, entre les petits objectifs économiques et politiques immédiats et le but final :

    « Si vraiment il est nécessaire de s’unir, écrivait Marx aux chefs du parti, passez des accords en vue de réaliser les buts pratiques du mouvement, mais n’allez pas jusqu’à faire commerce de principes, ne faîtes pas de « concessions » théoriques. » (188)

    C’est pourquoi, sans méconnaître le mouvement syndical, sans refuser d’utiliser la moindre marge de légalité, le léninisme met au premier plan les tâches de la révolution :

    « Avec l’époque nouvelle, l’impérialisme qui porte en elle et est grosse de la révolution prolétarienne, alors que l’Europe va au-devant de batailles décisives entre le capital et le travail, les anciennes méthodes de lutte économique et politique du prolétariat sont insuffisantes. Or, ces méthodes consistaient précisément à faire usage de la démocratie bourgeoise. » (189)

    La classe ouvrière ne lutte pas pour des négociations, ni ne quémande des négociations comme le font les dirigeants révisionnistes et réformistes. La classe ouvrière sait par son expérience que ses revendications économiques, sociales et politiques s’obtiennent dans le dur combat classe contre classe, classe ouvrière contre classe bourgeoise. C’est seulement, lorsque les forces en présence s’affrontent dans ce combat de classe (lorsque les usines sont occupées, que les comités de grève et les piquets de grève sont en place, que les moyens de production sont immobilisés, que l’action des masses est en plein essor) c’est seulement alors qu’il est possible suivant le développement des luttes, que des représentants de la classe ouvrière, élus et révocables, mandatés par la classe ouvrière négocient. C’est ce que le marxisme-léninisme appelle négocier avec un rapport de forces favorable aux intérêts immédiats de la classe ouvrière. La vie différente menée pendant la lutte, la grève, fait entrevoir ce que serait une vie en collectivité avec des décisions prises en commun. Elle nous fait aussi prendre conscience, ainsi qu’à la classe ouvrière, du rôle de l’ouvrier dans la société actuelle (où il est un outil de travail au même titre que la machine).

    Le réformisme, en particulier lorsqu’il se donne l’étiquette « marxiste », aiguise par sa démagogie les contradictions de classe, crée des illusions dans les masses, y compris lorsqu’il éveille les luttes, mais en même temps en les enfermant dans le légalisme et les institutions bourgeoises, il ne peut donner au peuple une orientation révolutionnaire et le désarme idéologiquement, politiquement et militairement.

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