• Pour le marxisme-léninisme, l’Etat est avant tout la machine de domination d’une classe sur une autre. Dans une société de classe, l’Etat ne saurait être « au-dessus des classes ». Ce n’est pas un instrument « neutre », émanation de la société de classes, qui pourrait être utilisé par telle ou telle classe. Mais l’Etat est une émanation des classes dominantes : à telle classe dominante correspond tel Etat. A la classe bourgeoise correspond un Etat capitaliste ; à la classe ouvrière correspond un Etat socialiste. On ne peut prendre l’appareil d’Etat (comme s’il était neutre) et le faire fonctionner « différemment », selon que c’est la classe bourgeoise ou la classe ouvrière qui détient le pouvoir politique. Mais il faut le détruire pour en construire un nouveau. Le marxisme-léninisme ne saurait envisager la question de l’Etat en termes de « conquête » mais en termes de « destruction » (par la violence révolutionnaire). L’illusion réformiste consiste à croire qu’il est possible de « conquérir » le vieil appareil bourgeois pour le faire fonctionner conformément aux intérêts des travailleurs. C’est ce que démontre de façon évidente l’expérience de la Commune de Paris en 1871. Dans la Guerre civile en France, MARX, analysant la portée historique de la Commune, déclare :

     

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  • Dans l’éditorial de Pékin information en date du 1° juillet 1971 furent énumérés huit points apparaissant comme le bilan historique accumulé au cours d’un demi-siècle par le Parti communiste chinois :

     

    1) Il faut s’en tenir au « principe idéologique suivi avec conséquence par notre Parti », à savoir, l’union de la vérité universelle du marxisme-léninisme avec la pratique concrète de la révolution chinoise. Pour cela, il faut s’en tenir « à la conception du monde matérialiste dialectique et matérialiste historique ». Aussi est-il indispensable de bien posséder le vrai marxisme et de rejeter le faux marxisme.

     

    2) « Il faut mener correctement la lutte au sein du Parti (…) Pour cela, il convient d’appliquer la méthode de résolution des contradictions avec tout camarade dans l’erreur basée sur le principe « unité-critique-unité » et « tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour et guérir la maladie pour sauver l’homme. »

     

    3) « Il faut se garder d’être orgueilleux. »

     

    4) Il faut s’en tenir « à la théorie des deux points et non à celle d’un seul ». Tout phénomène présente non point un seul aspect, mais deux aspects, sa face et son revers, son contraire. Il convient d’en tenir compte.

     

    5) « Il faut s’en tenir à la ligne de masse. » Appliquer correctement le principe donné par le président Mao : « Partir des masses pour retourner aux masses », « concentrer les idées des masses et les leur retransmettre pour qu’elles soient mises résolument en pratique. »

     

    Il convient d’adhérer fermement au principe « indépendance et autonomie, compter sur ses propres forces », car nous avons la certitude que « le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle. »

     

    6) « Il faut s’en tenir au centralisme démocratique. »

     

    7) « Il faut édifier une puissante armée populaire ». « Sans armée populaire, le peuple n’a rien. » Dans toute situation donnée il importe de considérer la pire éventualité, et de se préparer à lui faire face. Si cette éventualité ne se produit pas tant mieux, si elle se produit, alors on disposera de la meilleure préparation pour en triompher.

     

    8) « Il faut s’en tenir à l’internationalisme prolétarien. »

     

     

     

    Cependant, l’enseignement fondamental de l’histoire du Parti communiste chinois est qu’il faut un parti :

     

    « La plus importante expérience du mouvement communiste international, c’est que le développement et la victoire de la révolution dépendent de l’existence d’un parti prolétaire révolutionnaire. » (175)

     

     

     

     

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  • En fait ce fut le dernier Congrès avant la victoire de la révolution prolétarienne qui fut acquise le 25 octobre 1917, sous la direction du parti créé et édifié par Lénine, avec le soutien de Staline. Analysant les raisons du triomphe de la révolution socialiste, Staline indiqua :

     

    « …A la tête de la classe ouvrière se trouvait ce parti rompu à la lutte politique qu’est le parti bolchevik. Seul un parti comme le parti bolchevik, suffisamment hardi pour mener le peuple à l’assaut décisif et suffisamment circonspect pour éviter les écueils de tout genre sur le chemin du succès, seul un tel parti pouvait fondre d’une façon aussi judicieuse, en un seul flot révolutionnaire, des mouvements révolutionnaires aussi divers qu’étaient le mouvement démocratique général pour la paix, le mouvement démocratique paysan pour la mainmise sur les terres seigneuriales, le mouvement de libération nationale des peuples opprimés en lutte pour l’égalité nationale et le mouvement socialiste du prolétariat pour le renversement de la bourgeoisie, pour l’instauration de la dictature du prolétariat.

     

    Il est évident que c’est la fusion de ces divers courants révolutionnaires en un flot révolutionnaire unique et puissant qui a décidé du sort du capitalisme en Russie. » (170)

     

     

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  • Pour ce qui concerne l’édification et le rôle du parti après la victoire de la révolution, dans la phase de construction du socialisme, la riche expérience pratique et théorique de Lénine a été d’une durée relativement courte, mais elle a été recueillie et développée par Staline. Par la suite, après avoir tiré les enseignements positifs et négatifs de l’histoire du Parti communiste d’Union Soviétique tant à l’époque où il fut dirigé par Staline qu’à celle où il dégénéra du fait du révisionnisme moderne, Mao Tsétoung, en déclenchant la première Grande Révolution culturelle prolétarienne en Chine, a encore enrichi la théorie du parti de type nouveau en l’envisageant essentiellement dans la phase postérieure à la victoire de la révolution, sous la dictature du prolétariat. Au préalable, Mao Tsétoung avait déjà pratiqué une application créatrice des principes d’édification du parti marxiste-léniniste aux conditions spécifiques de la révolution chinoise.  

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  • Lénine, comme déjà Marx dans le Manifeste du parti communiste, a définit le parti comme l’avant-garde de la classe ouvrière :

    « Le parti communiste est une partie de la classe ouvrière : la partie la plus avancée, la plus consciente et, par conséquent la plus révolutionnaire. Le parti communiste est créé sur la base de la sélection naturelle des ouvriers les meilleurs, les plus conscients, les plus dévoués, les plus clairvoyants. Il se distingue de toute la masse ouvrière en ce qu’il domine du regard tout le chemin historique de la classe ouvrière dans son ensemble, et qu’il s’efforce de défendre à tous les détours de ce chemin, non pas les intérêts de quelques groupes isolés, ou de quelques corporations ; mais les intérêts de la classe ouvrière dans son ensemble. Le parti communiste est, au point de vue de la politique et de l’organisation, le levier à l’aide duquel la partie la plus avancée de la classe ouvrière dirige toute la masse du prolétariat et du demi-prolétariat dans la bonne voie. » (163)

     

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