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SAGESSE,FORCE,BEAUTE
CAHIER CITRINE:
SAGESSE,FORCE,BEAUTE
1 Le commençant.
Concentré tel un enfant spontané il joue
Entre équerre et compas centre d'union
Un en lui-même avec l'univers fusion
Manipulant bâton coupe épée et sou
Très désintéressé sur le sentier du tout
Par un lac d'amour forme la chaîne d’union
Le monde est un jeu qui éteint l'opinion
Buvons le silence puisque le joug paraît doux.
Gare aux faux prophètes dont les illusions
Précipitent les charlatans et les bouffons
En enfer en raison de leurs idées perverses
L'homme au cœur de son être le plus profond
Forge toutes les armes terribles qui font
Que la boule verse et les pôles s'inversent.
2 Retour.
Le royaume matériel du septième jour
Est portail ouvert et accès à l'unité
Le plus proche de Dieu et le plus éloigné
Jour de repos et à Adonaï le retour
Où tout s'écoule dehors et dedans toujours
Les larmes le sang et la sueur assemblés
Point de départ et d'arrivée par qui donnée
L’autorisation d'entrer au nom de l'amour.
Chacun estime suffire à lui-même
Son orgueil construit Babel et Baal l'aime
Recherchant la luxure le pouvoir l'argent
La nature se révolte contre l’inique
Par tremblements et éruptions volcaniques
Les hommes s’affrontent dans un conflit ardent.
3 L’arbre de mort.
L’infidélité supporte l’arbre de mort
Manquant d’esprit de suite et de volonté
La lumière refusant de l’ingurgiter
En se versant sur le crâne le calice d’or
L’inconstant se fie à l’obscurité du corps
La voie de découverte de soi réfutée
Et la boisson qui à la vie fait accéder
Choisissant le monde obscur charnel à tort.
Va fidèle Dieu t’attend au bout du chemin
N’ais aucune crainte il te tient la main
Afin de traverser toutes forfaitures
Les enfants boivent la coupe jusqu’à la lie
Alors ils reçoivent la couronne de la vie
Les livres de l’homme et de la nature.
4 Le mauvais compagnon.
Les morts négligent leur lumière fondamentale
Oublient les symboles se fuient avec terreur
Pour échapper au poids du vide intérieur
En éliminant leur plus précieux capital
La conscience avec colère optimale
Finit par se frapper avec folle fureur
Tel le mauvais compagnon trop calculateur
Enfonçant avec rage l’épée fatale.
Les clés constituent patience et persévérance
Pour être simplement supprimer l’apparence
Et le besoin de tout ramener à l’avoir
La conscience instrument très avantageux
Favorise la communion avec ceux
La considérant comme lumière à voir.
5 La cupidité.
La main fermée prend sans jamais rien donner
L'or extérieur sur son cœur le recelant
Refuse de partager le veau d'or adorant
Gardant pour soi la lumière accumulée
Enfermant le néant dans un coffre luté
Thésaurisant les périssables changements
Et la transitoire terre collectionnant
La conscience égoïste reste bouclée.
Plutôt que d'accumuler mort et désarroi
Vers l'abondante lumière oriente-toi
Qui entre dans ton cœur pour enrichir autrui
Transforme les métaux en corps de lumière
Soleil intérieur substance plénière
Splendeur impérissable qui croît et fleurit.
6 Le diable.
Celui qui se jette en travers le satan
Plus que conscience choisit le changeant mental
Trop sérieux accroché sous la lune banale
Se hâtant pour épouser les valeurs du temps
Hors de soi la voie droite fuyant et déviant
Ta création disposée sur un piédestal
Tu demeures sans sève simplement verbale
Adorateur de l'idole se desséchant.
L’initié déterminé renonce aux faux dieux
Répond aux signes apparus dans les cieux
Qu’importe les journées les nuits à cheminer
Il rie par-delà réussites et défaites
Ne s’attache ni à la douleur ou à la fête
Placé de plein pied au cœur de l’éternité.
7 Le miroir.
Ce qui te revient le miroir te l’a offert
Ô prostituée qui t’admire toi-même
Cachant ton visage parler de toi seule t’enflamme
Constamment enfermée dans ta prison de chair
Courtisane au lieu de contempler l’univers
Narcisse qui ne cesse de voir lui-même
Le miroir te renvoie à tous tes blasphèmes
Parce qu’au dos tu déposes l'argent pervers.
Qui ne possède pas d’argent alors les yeux
Admirent à travers cette fenêtre les cieux
Miroir de la pureté première de l’esprit
Celui qui regarde dans le miroir magique
De l'âme découvre les défauts tragiques
Alors ce regard courageux le purifie.
8 Le lièvre.
Pleins d’illusions quant à ses capacités
Le chevalier devant le lièvre s’échappait
N’hésitant pas à abandonner son épée
Peureux cela rend manifeste la lâcheté
L’aventure initiatique se voit refuser
A qui s’effraie de renaître renouvelé
Elle exige dangers et victoires affrontés
Aussi l’abandon des fausses sécurités.
S'abuser soi-même sur la voie extatique
Aussi autrui dès lors de la forêt magique
Le lièvre surgit et révèle la mascarade
Authentique face à ta réalité
Quoiqu'il en coûte respectable guerrier
Le glaive de lumière en ta main garde.
9 Vanité.
Le cavalier désarçonné par sa monture
Furieuse les fesses cul par-dessus la tête
Dans un désordre incohérent de gestes
Avec fracas sur l’obstacle de la démesure
Cheval menant l’attelage quelle posture
Sur les instincts la disharmonie culbute
Avec lui toutes imperfections emportent
Néant et mort partageant cette aventure.
Les sept embûches graves pêchés toujours présents
Prêts à ressurgir mais d'un coup s'évanouissant
Le candidat capable de rester maître
Le voyageur courageux chevauche noblement
En nourrissant le feu intérieur maintenant
Et ici par le désir de nouveau renaître.
Tags : lumiere, miroir, mort, ton, coeur
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